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TOUT PARIS - 47 - Parc Monceau - L'heure de la tranquillité des Parents et des Bonnes d'Enfants (VIIIe arrt.)
Collection F. Fleury
On distingue à gauche le piédestal où est érigé le bronze de la Lionne blessée du sculpteur Charles Valton (1851-1918).
► voir ici la Lionne blessée du Parc Monceau
Le modèle en plâtre de cette œuvre a été exposé pour la première fois au Salon de mai-juin 1888. Valton a précisé qu’il s’est inspiré, pour cette sculpture, d’un des bas-reliefs de Ninive exposé au Louvre.
Le 4 juillet 1888, le conseil municipal l’a acquis pour le compte de la Ville de Paris pour 5.000 francs et a voté un second crédit de 5.000 francs pour sa transformation en bronze.
Une fois bronzée, la Lionne blessée a été exposée une seconde fois au Salon de 1889, avant d’être définitivement installée au Parc Monceau.
Ce bronze a été fondu, comme tant d’autres, en 1942.
TOUT PARIS - 533 - Parc Monceau (VIIIe arrt.)
Collection F. Fleury La légende de cette carte qui est strictement similaire à la Cpa ci-dessus, porte le titre erroné de Parc Montsouris.
L’Industriel de Saint-Germain-en-Layedu 19 novembre 1853 nous donne une description précise de ce que sera l’itinéraire du Chemin de fer de Ceinture, section ouest, destiné aux voyageurs, que la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain (future Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest) est en train de mettre en place, permettant de relier Paris à Auteuil, tandis que, dans le même temps, le Syndicat de la compagnie des chemins de fer de Ceinture met en chantier la ligne de ceinture section Est, réservée au transport de marchandises, qui reliera Batignolles-Clichy à La Rapée-Bercy : Le petit chemin de fer d'Auteuil aura sa tête à la gare Saint-Lazare. A la sortie du tunnel des Batignolles, il quitte, en prenant à gauche, le grand réseau du chemin de fer de Versailles, St-Germain, Rouen, etc. Il passe sous la rue Cardinet, dans le bas des Batignolles, traverse en écharpe la plaine de Monceaux, passe sous le village de Courcelles, coupe les routes du Roule et de Neuilly, près les fortifications, entre dans la lisière du bois de Boulogne, laissée à l'intérieur lors de la construction des fortifications, passe au pied de la maison du garde de la porte Dauphine, coupe la route de l'Étoile à Saint-Cloud, s'en va passer devant le pavillon de la Muette, à Passy, descend le long de Beauséjour, et s'en va aboutir à la porte de Boulogne, à Auteuil, à deux cents pas de la fameuse mare. Ce chemin est tout en déblai.
Lors de son inauguration du 2 mai 1854, la ligne d’Auteuil, qui a son embarcadère à Paris 124 rue Saint-Lazare, dessert quatre stations — Cardinet-Batignolles, Courcelles, Porte Maillot, Porte Dauphine — avant de rejoindre son terminus de la Porte d’Auteuil. Il en coûte 25 centimes pour aller de Paris à Neuilly, Passy ou Auteuil, et 40 centimes pour un aller-retour.
La station Porte Dauphineest située à la jonction de l’avenue de l’Impératrice (future avenue du Bois de Boulogne puis avenue Foch), de l’avenue Dauphine (future avenue Bugeaud) et du boulevard latéral au chemin de fer d’Auteuil (futur boulevard Flandrin).
Cette gare s’est appelée successivement station Avenue de l’Impératrice, station Porte Dauphine, station du Bois de Boulogne, etc…
Le jeudi 25 mars 1869, la boucle du chemin de fer de ceinture est achevée : la ligne d’Auteuil-Courcelles est reliée au reste du parcours de ceinture, à hauteur de la station avenue de Clichy, anciennement Batignolles-Clichy.
Construite en même temps et sur le même modèle que la station Henri Martin en 1878 (permis délivré par la mairie le 1er décembre 1877), la gare du Bois de Boulogne est remplacée par une station beaucoup plus vaste et luxueuse, réalisée en 1900 d’après les plans de l’architecte Juste Lisch (1828-1910).
Tout comme sa voisine de l’avenue Henri-Martin, la station du Bois de Boulogne Porte Dauphine est devenue une gare du RER-C, sous le nom « d’Avenue Foch ».
TOUT PARIS - 1789 - Le Pont du Chemin de fer de Ceinture - Rue des Peupliers (XIIIe arrt.)
Ce pont d’une arcade à plein ceintre est construit entre juin 1864 sur le Chemin des Peupliers (rue des Peupliers), parallèlement à la poterne des Peupliers. Il permet de relier les stations du chemin de fer de ceinture Gentilly (rue de la Glacière) et Maison Blanche (avenue d’Italie), mises en service le 25 février 1867.
Affectant la forme d’un Temple grec et construite de 1764 à 1842, l’Eglise de la Madeleine est une des principales et plus riches de Paris, nous affirme le rédacteur des textes de Fernand Fleury ► ICI , lequel surenchérit, citant les Artistes les plus distingués qui en ont orné l’intérieur et l’extérieur : Morochotti (sic), Ziegler, Lemaire, Rude, Pradier et Foyatier. Chacun appréciera selon sa propre sensibilité !
Carlo Marochetti (1805-1867) : groupe sculpté en marbre de 1843 « Le Ravissement de sainte Marie-Madeleine » placé au-dessus du maître-autel de l'église.
Jules Ziegler (1804-1856) : décor de la coupole.
Henri Lemaire (1798-1880) : bas-relief du fronton de l'église.
François Rude (1784-1855) : groupe sculpté en marbre de 1841 « Le baptême de Jésus ».
Jean-Jacques dit James Pradier (1792-1852) : groupe sculpté en marbre 1842 « Le mariage de la Vierge ».
Denis Foyatier (1793-1863) : sculptures des apôtres Saint-Philippe, Saint-Barthélémy, Saint-Thomas et Saint-Mathieu situées sur les pendentifs des coupoles de la nef.
Mais pourquoi donc le Syndicat de la compagnie des chemins de fer de Ceinture s’est-il employé à embrouiller la vie des usagers des transports, en adoptant, pour la station de ceinture du quartier Bel-Air, le même nom que celui déjà attribué à la voie de chemin de fer située à quelques mètres en contrebas ?
Très certainement cette anomalie a dû causer de nombreux déboires à des voyageurs n’y prenant pas attention et a dû les entraîner, bien malgré eux, dans des directions diamétralement opposées…
La Gare Bel-Air est une des gares de la ligne de chemin de fer reliant Paris-Bastille à La Varenne-Chennevières inaugurée le 22 septembre 1859 par la Cie de l’Est, prolongée en 1875 jusqu’à Brie-Comte-Robert. Cette gare Paris-Bel-Air Ligne de Vincennes, est construite rue des Marguettes (rue du Sahel), face à la villa Chaté (disparue aujourd’hui), le long du quai de ladite ligne ferroviaire.
Plan quartier Bel-Air 1900
De son côté, le Syndicat du chemin de fer de ceinture avance à grand pas dans l’installation de sa ceinture autour de Paris et inaugure le 14 juillet 1862 son premier tronçon-voyageurs reliant Batignolles-Clichy à La Rapée-Bercy, avec trois stations intermédiaires : Belleville-Villette, Ménilmontant et Charonne. La ligne de chemin de fer de ceinture croisant perpendiculairement la ligne de Vincennes à hauteur de Bel-Air, les ingénieurs de la petite ceinture ont donc aménagé un viaduc pour franchir cet obstacle. Le Constitutionnel du 5 novembre 1863 annonce que le 16 de ce mois, le chemin de fer de ceinture va recevoir deux nouvelles stations, l’une à La Chapelle-Saint-Denis, l’autre au lieu-dit le Bel-Air. C’est donc le 16 novembre 1863 qu’est inaugurée cette nouvelle station désignée sous le nom de Bel-Air-Ceinture Ligne de Vincennes, intitulé prêtant quelque peu à confusion. Cette gare est implantée au-dessus des voies de la ligne de Vincennes, entre le n°12 rue des Marguettes d’un côté et le n°26 rue de Montempoivre de l’autre ; deux volées d’escaliers donnant sur la rue Montempoivre permettent d’accéder à chacun des quais de la ligne.
La station Bel-Air-Ceinture sur un viaduc, croisant la ligne de Vincennes et la Gare Paris-Bel-Air.
Cette première gare Bel-Air-Ceinture sera remplacée, sur les instructions de Gustave Gayrard, sous-directeur du chemin de fer de ceinture, 33 rue de Berlin, un permis de construire ayant été déposé à cette fin, le 17 mai 1879.
Tout comme pour l’ensemble des stations de ceinture, la dernière rame de voyageurs passe le 22 juillet 1934, après la décision qui a été prise d’y arrêter définitivement le trafic. La gare sera éradiquée en 1963.
Lors de la publication d’une prochaine Cpa, nous indiquerons ce qu’il est advenu de la Gare de chemin de fer de Paris Bel-Air.
Nous avons vu sur la carte précédente que la Gare Bel-Air de la ligne de chemin de fer Paris-Bastille — La Varenne-Chennevières a été inaugurée le 22 septembre 1859, en même temps que l’ouverture de ladite ligne.
Celle-ci sera prolongée à plusieurs reprises pour finalement voir son terminus fixé, en 1893, à Marles-en-Brie.
A partir de 1969, cette ligne est supplantée, dans son tracé sur la banlieue, par le RER-A, tandis que le trafic-voyageurs, entre Bastille et Vincennes, est définitivement arrêté. La gare de Bel-Air sera démolie en 1985.
La poterne de Montempoivre que nous voyons à notre droite, située sous le boulevard de la Guyane (anciennement boulevard Carnot), entre les bastions n°7 et 8, marquait la sortie de Paris, côté Saint-Mandé, d’où ce cliché est pris. C’est ici que la ligne de chemin de fer reliant Paris-Bastille à La Varenne-Chennevières, que nous avons décrite sur la carte ► ICI , débouchait en direction de Vincennes.
La voie inclinée accédant au boulevard de la Guyane est la rue Allard : elle est toujours existante. Le tunnel de la porte Montempoivre passant sous le boulevard périphérique parisien et le boulevard Soult a été totalement obturé aujourd’hui ; côté Paris, la voie de chemin de fer est devenue la coulée verte René Dumont.
En novembre 1896, un comité dirigé par l’architecte Gaston Trélat (1847-1929) se constitue en vue d’ériger un monument à la mémoire de l’ingénieur Eugène Flachat (1802-1873) qui a dirigé les travaux du chemin de fer de ceinture et fondé la Société des ingénieurs civils de France dont les membres s’engagent à participer à une souscription publique pour son financement. Cette souscription recueillera plus de 30.000 francs.
La municipalité est sollicitée pour accorder l’emplacement de la pelouse triangulaire située à l’intersection du boulevard Pereire, de la rue Alphonse-de-Neuville et de la rue Verniquet.
Le sculpteur Alfred Boucher (1850-1934) est chargé de la réalisation d’un monument en marbre constitué d’un piédestal sur lequel sera juché le buste de Flachat et au pied duquel l’artiste exécute quatre bas-reliefs symbolisant La Conférence, Le Batelier, La Terre, Le Travail. La partie architecturale de ce groupe sculpté est confiée à Gaston Trélat.
Le monument Flachat, d’environ trois mètres de haut, est inauguré le 12 juin 1898 sous la présidence du maire du 17e, Emile Level, avec la participation du député Raoul Bompard, du président de la Société des ingénieurs civils, Alfred Loreau et de l’architecte Gaston Trélat. Des discours de circonstance sont prononcés par Bompard, Loreau et Trélat.
Le carrefour des rues Alphonse de Neuville, Verniquet et Flachat au centre duquel se trouve toujours le monument Flachat, est baptisé place Loulou Gasté le 1er juillet 2005.
publié par rigouard dim. 19 mars 2017 09:21
La Station Courcelles du chemin de fer de ceinture, reliant la station « Avenue de Clichy », anciennement Batignolles-Clichy, est la dernière à être ouverte, permettant ainsi de boucler l’ensemble de la Petite ceinture. Elle est livrée au public le jeudi 25 mars 1869. ► voir ici
Ce bâtiment, conçu par l’architecte Juste Lisch (1828-1910), sera rasé dans les années 1950, après que la petite ceinture ait cessé de fonctionner en 1934.
Par une loi du 10 juin 1840, le roi Louis Philippe décide que les restes mortels de Napoléon 1er, décédé en exil le 5 mai 1821, seront rapatriés de l’île de Sainte-Hélène vers l’hexagone pour être placés sous le Dôme de l’église des Invalides ; un crédit d’un million de francs est voté tant pour cette translation que pour la construction de son tombeau.
Un des fils de Louis Philippe, François Ferdinand Philippe Louis Marie d'Orléans (1818-1900), dit le Prince de Joinville, est chargé d’aller chercher le cercueil de Napoléon 1er à Sainte-Hélène, à bord de la frégate La Belle Poule dont il est le commandant : exhumé le 15 octobre 1840, ledit cercueil est transporté dans la frégate qui, mettant sous voile le 18 octobre, mouille à Cherbourg le 30 novembre.
Une grande cérémonie se déroule les lundi 14 et mardi 15 décembre 1840 lors du transfert de la dépouille de Napoléon, transportée de Courbevoie jusqu’à l’Hôtel des Invalides où le catafalque est installé dans une chapelle adjacente au Dôme, celle de Saint Jérôme, dans l’attente de l’édification d’un tombeau.
Le 25 juin 1841, Louis Philippe ordonne l’ouverture d’un crédit de six cent mille francs venant en addition du crédit d’un million de francs accordé le 10 juin 1840, afin d’acquitter les dépenses de la translation et de la construction de son tombeau ; il est ouvert en outre, au ministre de l’intérieur, un second crédit de sept cent mille francs, dont deux cent mille francs pour solde des dépenses de la cérémonie funèbre et cinq cent mille francs pour la construction du tombeau.
Un concours est ouvert auprès de tous les architectes et sculpteurs français pour la réalisation de ce tombeau. Sur les 81 projets présentés le 27 octobre 1841, 23 sont tout d’abord retenus par la Commission ad hoc ; finalement, lors d’un deuxième scrutin, la Commission ne conserve que dix candidats, puis deux : ce sont Louis Visconti (projet n°20) et Victor Baltard (projet n°4).
Il faut attendre le 2 avril 1842 pour que la Commission se prononce et choisisse le projet de l’architecteLouis Visconti(1791-1853) qui l’emporte avec sa sépulture souterraine : une crypte circulaire à ciel ouvert de six mètres de profondeur et de vingt-trois mètres de diamètre sera creusée sous le marbre de Mansart au centre du Dôme des Invalides. Letombeau de Napoléon y sera déposé au centre, entouré de douze caryatides et de dix bas-reliefs : réalisé en quartzite rouge de Kostchoka en Finlande, il mesure 3 m 65 de longueur sur 1 m 85 de largeur et repose sur un socle de granit vert des Vosges, le tout d’une hauteur de quatre mètres cinquante.
Commencés en 1843, les travaux s’achèveront le 2 avril 1861 avec la pose définitive du monument, en présence de Napoléon III, son épouse Eugénie de Montijo et de leur fils Louis-Napoléon Bonaparte en tenue de grenadier.
Entre la translation du cercueil de Napoléon 1er depuis Sainte-Hélène et son inhumation dans son tombeau définitif, l’Etat aura déboursé six millions de francs se décomposant en :
— Translation des restes mortels, cérémonies etc. : 1.800.000 francs ;
— Construction du tombeau : 4.200.000 francs dont acquisition des marbres de France et d’Italie 740.000 francs ; travaux de marbrerie 900.000 francs ; mosaïques et fournitures d’émaux 293.000 francs ; statuaire 600.000 francs ; quartz rouge de Finlande pour le sarcophage 165.000 francs ; main d’œuvre 159.000 francs etc.
A l’angle gauche du n°34 Richard-Lenoir / 1 rue Boulle, on assiste à un défilé permanent d’exploitants dans cette affaire de marchand de vins : Chasles en 1900-1904, Pioch en 1905, Morel en 1906-1908, Brice en 1909, Cantou en 1910, Bourguignon en 1911-1912, Bez en 1913-1914…
En face, au n°2 rue Boulle / 32 boulevard Richard-Lenoir, le tabacs-limonade et papiers timbrés est quant à lui beaucoup plus stable. Octave Emile Sommet(1874-1915), originaire de Migé dans l’Yonne, et son épouse Louise Dupré, propriétaires de ce fonds pour l’avoir acquis auprès du sieur Godin en date du 28 février 1900, en seront tenanciers jusqu’au 5 novembre 1915, jour du décès d’Octave-Emile. Leur fils Emile André Sommet (né à paris 6e le 10 janvier 1897) en prend la suite et y est toujours actif en 1932…
De par la loi du 9 juillet 1835, Emile Pereire (1800-1875) obtient l’autorisation de construire une ligne de chemin de fer, à l’usage des voyageurs, partant de Paris, place de l’Europe, et reliant Saint-Germain-en-Laye : celle-ci sera la première ligne-voyageurs installée en France.
Le 2 novembre 1835, Pereire crée la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain chargée de porter le projet. Celle-ci procède à l’acquisition de vastes terrains situés sur la commune des Batignolles et de Clichy, à la suite de l’arrêté d’expropriation pris par le préfet de la Seine en date 28 novembre 1835 : ces terrains sont destinés à aménager la gare des Batignolles et ses ateliers.
La ligne voyageurs Paris-Europe Saint-Germain-en-Laye est inaugurée le 24 août 1837.
En avril 1843, alors que cinq cents ouvriers sont occupés à aménager un nouvel embarcadère rue Saint-Lazare pour cette ligne, on annonce qu’à Batignolles,on construit d'immenses bâtimens pour le déchargement et l'entreposage des marchandises.Cette gare, de 250 mètres de long et de 100 mètres de large, immédiatement après le Pont Cardinet, est destinée à recevoir en stationnement les marchandises arrivant de Saint-Germain, et qui viendront, près de Paris, attendre les besoins de la consommation. Cet établissement est du plus haut intérêt pour le commerce des Batignolles, où il créera un vaste marché de combustibles et autres matières premières. L’emplacement de cette gare de marchandises et de ses entrepôts était occupé jusqu’à l’année précédente par des champs cultivés circonscrits au midi par un chemin nom dénommé signalé sur les cartes — mais qui est en fait la rue Cardinet, attestée dès 1793 — et situé dans le prolongement de la rue du Port de Saint-Ouen, à l’ouest par la voie de chemin de fer Paris Saint-Germain-en-Laye et la rue Jeanne d’Asnières, au nord par la future voie de chemin de fer de petite ceinture et à l’est par le chemin de ronde de l’Entrepôt, voie parallèle à l’avenue de Clichy.
Plan des Batignolles, quartier Cardinet en 1842
Les formalités d’expropriations des terrains nécessaires à l’implantation de cette gare ayant été retardées jusqu’au mois de septembre 1843, c’est en toute hâte que sont opérés les travaux de terrassement, la pose des voies et la construction des hangars. Dans la semaine qui suit le 15 janvier 1844, le service des marchandises qui, provisoirement, utilisait les voies des voyageurs place de l’Europe, est définitivement installé dans la gare des Batignolles de la rue Cardinet.
Le 14 avril 1931, les entrepôts Cardinet (dont une partie est affermée aux douanes), disparaissent dans un énorme incendie. (1)
Les entrepôt, reconstruits grâce aux assurances, seront repris en 1970, par la Sernam, filiale de la SNCF spécialisée dans le transport des colis, qui rachètera les 4.2 hectares d’entrepôts de la rue Cardinet, la SNCF conservant pour sa part les 5.5 hectares d’emprises ferroviaires y attenant.
En mai 2003 Bertrand Delanoë et son équipe de la ville de Paris se proposent d’approprier ces terrains de la rue Cardinet, pour en faire le futur village olympique des jeux 2012. Dans ce but, la ville de Paris acquiert les terrains de la Sernam-Geodis et de la SNCF rue Cardinet et crée, en juin 2005, la ZAC Cardinet-Chalabre.
Delanoë ayant subi un cuisant revers en juillet 2005, avec l’attribution des jeux olympiques à la ville de Londres, la municipalité décide d’aménager un nouveau jardin de dix hectares, le Parc Martin Luther King, sur les terrains des anciens entrepôts. Cette création se déroule en trois phases de 2007 à 2020.
publié par rigouard mer. 29 mars 2017 10:47
(1) 14 avril 1931 Incendie des entrepôts de la gare des Batignolles rue Cardinet Un très violent incendie détruit un quadrilatère de bâtisses couvrant plus de 10.000 mètres carrés. La douane et l'économat de la gare des Batignolles ne sont plus qu'un amas de décombres.
Un incendie, d'une ampleur et d'une violence inouïes, a complètement ravagé, hier après-midi, un immense quadrilatère de bâtisses, couvrant plus de 10.000 mètres carrés, à l'angle de l'avenue de Clichy et de la rue Cardinet.
C'était l'heure du déjeuner et les entrepôts des chemins de fer de l'Etat réservés à la douane étaient déserts. Vers
12 h. 40, le gardien, M. Caruziac, rentrait après avoir déjeuné dans un restaurant voisin, lorsqu'il aperçut, dès le porche qui ouvre au n°15 de la rue Cardinet, une fumée épaisse et jaunâtre qui jaillissait violemment du toit de l'entrepôt n°1. Cet entrepôt est construit en forme de hangar ; il comprend un corps de bâtiment principal flanqué de deux ailes.
Avant que la première caserne de pompiers eût dépêché sur les lieux ses effectifs, les flammes surgissaient par toutes les issues de la bâtisse et une immense masse de fumée, obscurcissant le ciel, portait l'alarme jusqu'au centre de Paris.
Les trois hangars parallèles flambaient. L'incendie — une véritable fournaise maintenant — attisée par une forte brise, se propageait avec rapidité et atteignait bientôt les constructions de l'angle même de l'avenue de Clichy, où une grosse société industrielle entrepose des quantités considérables de charbon. Des détonations crépitaient au centre du brasier d'où sautaient des brandons enflammés qui retombaient dans la rue.
Ce furent les pompiers de la caserne Carpeaux qui parvinrent les premiers sur les lieux.
Dès une heure de l'après-midi, prêtant main-forte à ceux de Carpeaux, des pompiers accoururent de toutes les casernes de Paris : Blanche, Château-Landon, Montmartre, Saint-Honoré, Boursault…
A 13 heures 30, l'incendie atteint son paroxysme.
L'importance des dégâts ? On peut les évaluer approximativement à cinquante millions, y compris les marchandises. (Le Journal 15 avril 1931)
Une course de vaches landaises aux Batignolles Vendredi soir, plusieurs trains du chemin de fer de ceinture ont subi des retards, aux environs de sept heures, par suite de l'incident suivant :
Une vache s'étant échappée de la gare des marchandises des Batignolles, le chef de gare de la Porte-Maillot avait requis deux gardiens de la paix pour arrêter cet animal qui courait sur la voie; niais la vache, rendue furieuse par la poursuite dont elle était l'objet, ne put être saisie.
Le chef de gare requit alors cinq hommes du 28e de ligne qui ont abattu la bête à coups de fusils. M. Boutigny, boucher, avenue des Ternes, a été légèrement blessé en prêtant son concours. (Le Petit Journal 15 décembre 1884)