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La rue des Entrepreneurs est prise, ici, de la place Violet.
A gauche le commerce de marchand de vins-tabacs-papiers timbrés a été tenu de 1897 à 1901 par Germain Emmanuel Diego-Gomez (1859-1901), originaire de Decazeville en Aveyron et par son épouse Marie Catherine Clémence Laure Carlier (née en 1849 à Sissonne dans l’Aisne). Après le décès de Diego-Gomez survenu le 19 janvier 1901, sa veuve continue l’affaire jusqu’à sa cession, en 1905, au sieur Coudoux et se remarie en 1906, dans le 19e arrt., avec Hippolyte Victor Sugnet.
Coudoux conserve le café-tabac durant trois ans ; suivent Beaugendre en 1908-1909 et Martin de 1910 à 1914…
L’ensemble des bâtiments d’un et deux étages du 76 rue des Entrepreneurs sera rasé en 1933 pour laisser place à un immeuble en briques de huit étages, dont l’architecte Charles Louis Paternot (1885-1963) a dressé les plans et obtenu un permis de construire le 4 janvier 1933. Une pharmacie y est installée au rez-de-chaussée.
En face, au n°69 rue des Entrepreneurs, le bouillon-restaurant a été tenu de 1900 à 1903 par Lemay à qui ont succédé Large de 1904 à 1907, Cros de 1908 à 1911, Garrigues de 1912 à 1914…
Aujourd’hui une société de courtage a pris la place de ce restaurant.
TOUT PARIS - 1292 - Rue de la Roquette à la rue Popincourt et rue Basfroi (XIe arrt.)
Nous sommes rue de la Roquette où commence, à gauche, la rue Popincourt et où se termine, à droite la rue Basfroi.
La boulangerie-pâtisserie du n°2 rue Popincourt est tenue, à la date de ce cliché, par M. Hénault qui l’avait acquise le 27 janvier 1897 du sieur Girault et qui la cèdera en 1914 à M. Vansteene.
A droite, au n°106 rue de la Roquette l’épicerie à l’enseigne publicitaire du Cacao Van Houten appartient, depuis 1889, à Anatole Frédéric Grimpier (1853-1938), originaire d’Oison dans le Loiret et à son épouse Marie Blanche Chaloche (1855-1940). Ceux-ci, mariés depuis 1875, tenaient précédemment, de 1887 à 1889, un autre fonds d’épicerie-vins, situé au n°7 rue des Couronnes-Belleville. Les époux Grimpier tiendront l’affaire de la Roquette treize ans et la vendront le 30 octobre 1902 à Joseph-Jean Bollot (1877-1947), originaire de Marange-Silvange et à son épouse Jeanne Blanche Petit, lesquels la cèderont le 3 octobre 1912 à M. Drouot.
A l’angle faisant face, n°108 rue de la Roquette / 56 rue Basfroi, le café brasserie à l’enseigne « Au Roi de Suède », « Maison fondée en 1810 », appartient depuis le 10 mai 1900 à R. Lecoq qui l’a acquis du sieur Labro.
Très vraisemblablement, Lecoq a apposé cette enseigne peu après le passage à Paris du Roi de Suède Oscar II (1829-1907). En effet, le 14 juin 1900, ce monarque est tout d’abord passé au Crédit Lyonnais sur les grands boulevards (le roi de suède, propriétaire de la Stockholms Enskilda Bank, entretenait, depuis les années 1860, des relations régulières et étroites avec le Crédit Lyonnais), accueilli par le président du conseil d’administration Henri Germain et par Adrien Mazerat le directeur général de cette banque, avant de visiter l’Exposition Universelle qui avait ouvert ses portes en avril. Oscar II, en quittant le 20 juin l’Hôtel de l’avenue du Bois de Boulogne où il résidait, fera un don de 5.000 francs destiné aux pauvres du XVIe arrondissement. Après que Lecoq ait vendu son café, le 8 avril 1908 à M. Moricard, celui-ci descendra l’enseigne du roi de Suède pour y apposer à la place « Maison Moricard ».
Aujourd’hui, la Pâtisserie est toujours en place tout comme le bistrot « La Fée Verte », tandis qu’un opticien s’est substitué à l’épicerie.
Voici donc le n°43 avenue de la République oùFernand Désiré Fleury— sans qui cette superbe série de Cpa n’aurait pas vu le jour — s’installe au second étage à partir de 1901.
Né le 13 août 1874 dans le 10e arrondissement, au n°22 rue des Vinaigriers, fils d’un chapelier, Fernand Désiré Fleury, ancien sellier, commence ses premières publications de cartes postales en 1902 et devient éditeur d’art et concessionnaire de la Marque au Trèfle de Charles Collas et Compagnie éditeur à Cognac.
Le 19 novembre 1907, il épouse Jeanne Hachard (1888-1974), modiste parisienne.
Mobilisé dans la 2e section du COA (commis et ouvriers militaires d'administration) lors de la grande guerre, il est blessé le 18 août 1916 par un éclat d’obus et décoré de la Croix de Guerre. Il décède des suites de ses blessures, à son domicile du 43 avenue de la République, le 29 septembre 1916.
► voir ici Actes d’état-civil de naissance et de décès de Fernand Désiré Fleury
Son épouse, Jeanne Fleury-Hachard, éditeur d’art, continue l’affaire et se remarie le 29 octobre 1918 avec Victor Albert Remlinger (1894-1969), directeur commercial, dont elle divorcera le 11 février 1932.
En 1922, Jeanne Remlinger-Hachard cède son fonds de commerce de « Cartes postales et papeterie en gros » du n°43 avenue de la République à E. Xénard qui le revend le 14 mars 1925 à Deslandres. Ce dernier vend à son tour l’affaire, le 7 février 1928, à Baduraux qui la conserve un an avant que la demoiselle R. Hasselot en fasse l’acquisition le 28 mai 1929. Celle-ci continuera à publier ses cartes postales sous le nom d’Editions d’Art Jan. F. Fleury jusqu’après 1932…
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Au rez-de-chaussée de l’immeuble 43 avenue de la République, le Bazar est tenu par les frères Le Montréer depuis 1897. Yves Le Montréer(1825-1896), originaire de Pluzunet dans les Côtes du Nord, a commencé son activité, en tant que grossiste en jouets de France et d’Allemagne et d’articles de Paris en tous genres au n°8 rue d’Angoulême du Temple (future rue Jean-Pierre Timbaud) en 1862, tout d’abord associé avec un certain F. Chiquet ; tous deux avaient repris les affaires de la maison Deschevailles. En 1864, il s’installe au n°11 rue des Enfants Rouges (rue des Archives) puis, à partir de 1870, à présent seul propriétaire, au n°37 rue du Château d’Eau (devenu le n°25 en 1873). Le Montréer, « représentant de fabriques » propose à la vente tout ce qui peut l’être : jouets, coutellerie, porcelaines, vannerie, accordéons, harmonicas, guimbardes de Vienne, cache-pots en bois, articles pour Noël et Pâques, articles pour confiseurs, masques en tous genres, etc… A partir de 1887, il associe à son affaire ses deux fils Charles Daniel Le Montréer (né en 1865) et Daniel Yves Gabriel Le Montréer (né en 1858) et acquiert une seconde boutique de bimbeloterie articles de Paris au n°142 rue du Faubourg Saint-Honoré.
Après le décès d’Yves Le Montréer survenu le 19 janvier 1896, les deux frères ouvrent successivement, en 1897, le Bazar du n°43 avenue de la République et celui du n°89 boulevard Richard-Lenoir, à quelques mètres.
Le 29 septembre 1902 les deux frères achètent un troisième bazar situé au n°84 rue d’Avron ; la boutique Richard-Lenoir est déclarée en faillite le 18 mai 1909, tandis que celle de l’avenue de la République est reprise par le sieur Saunier (Saulnier) en 1911…
Aujourd’hui, le bazar est occupé par une agence de la BNP.
Par une délibération du conseil municipal de Paris du 27 février 1893, un quadrilatère de l’Esplanade des Invalides, délimité par la rue de l’Université, le quai d’Orsay, les rues Fabert et de Constantine, est cédé à la Compagnie de l’Ouest pour y installer une grande gare terminus, dont les voies et les quais devront être impérativement installés en sous-sol. Les plans du bâtiment de « style Louis XV » sont confiés au prolifique architecte Juste Lisch (1828-1910).
Le 10 avril 1900, Louis Edouard Weisgerber, directeur du contrôle de l’Etat pour les chemins de fer de l’Ouest et président de la Commission de réception des travaux de la Cie de l’Ouest, parcourt la ligne menant aux Invalides et autorise l’ouverture au service des trains entre Saint-Lazare et le Champ-de-Mars pour le 12 avril, et entre le Champ-de-Mars et lagare des Invalides pour le samedi 14 avril 1900, jour de l’inauguration de l’Exposition Universelle présidée par Emile Loubet.
En fait ce cliché représente la rue Jeanne d’Arc, prise de la rue Domrémy.
A la date de l’oblitération de cette carte, soit en 1907, l’affaire de marchand de vins située à gauche, au n°1 rue Jeanne d’Arc, est tenue par le sieur Grossier. Son vis-à-vis du n°2 rue Jeanne d’Arc, vins et tabacs, est M. Carles. Le coiffeur qui lui est mitoyen est M. Rouat.
Aujourd’hui un fruits-primeurs a remplacé le bistrot de gauche, tandis que le Bar-Tabac-Restaurant « Le Jeanne d’Arc » est toujours en place.
Ce cliché présente l’angle du n°25 avenue des Gobelins / n°57 boulevard Saint-Marcel, occupé par le fameuxCanon des Gobelins, toujours actif à ce jour.
Cet établissement, limonade et tabacs, est tenu depuis 1878 par A. Faillet qui cède son fonds le 1er août 1880 à Molinier. Celui-ci conserve l’affaire durant quinze ans avant de la vendre en 1895 à Fournier.
En 1902, les sieurs Hyolle et Bienne créent une société en nom collectif au capital de 190.000 francs afin d’acquérir le Canon des Gobelins. Abel Godefroy Hyolle (1864-1925), né à Marly, est mécanicien à Montrouge lors de son mariage du 30 septembre 1895 avec Henriette-Charlotte-Marie Mathieu (1872-1955) ; Abel Godefroy Hyolle est le fils d’un marchand de vins installé à Argenteuil, route de Bezons. Le témoin principal de ce mariage est son beau-frère, Emile Elie Bienne (né en 1864 à Aubervilliers), représentant de commerce, également fils d’un marchand de vins d’Aubervilliers, marié depuis le 11 décembre 1888 à Aubervilliers avec Henriette Flore Hyolle (en 1888, Bienne est musicien au 36e R.I.).
Hyolle et Bienne tiennent la limonade des Gobelins pendant huit ans avant de la vendre le 13 avril 1910 à Emile Henri Borjal (né le 17 mars 1867 à Fontainebleau où ses parents sont cantiniers au régiment des Cuirassiers de la Garde Impériale).
Borjal tenait auparavant, une épicerie-tabacs-vins au 37 rue de Lappe dans le 11e arrt. qu’il avait rachetée début 1899, à la veuve Clavel ; son épouse, Hélène Mozeyko, étant presqu’immédiatement décédée, le 26 juin 1899, à l’âge de 26 ans, Borjal se remarie le 10 mai 1900 avec Rosine Caudmont (née le 11 juin 1878 à Neuville sur Escaut) ; il cède son affaire de la rue de Lappe le 22 octobre 1904 au sieur Souquière et fait l’acquisition, le 25 janvier 1905, du café-tabac situé au n°171 rue de Belleville, à l’angle des n°2 rue des Fêtes et n°1 rue du Pré-Saint-Gervais, commerce qu’il cède en 1910 au sieur Royer, afin de venir s’installer aux Gobelins.
Les époux Borjal exploitaient encore le Canon des Gobelins lors du conflit 1914-1918…
Situé rue Gustave Geffroy, cet hôtel particulier dit « Château de la Reine Blanche » a été construit aux alentours de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Michel Charpentier (1533-1590), grand marchand drapier de la rue Saint-Honoré, a racheté cette demeure en 1574 pour y installer une teinturerie de draps, associé avec son beau-frère Jean Le Sellier et au teinturier parisien Michel Passart.
Le bâtiment sera ensuite transformé en brasserie, en tuilerie puis en tannerie. Réhabilité en 2002, cet édifice et les bâtiments qui l’entourent sont occupés par 53 logements.
Au premier plan gauche de la rue, au n°24, les exploitants se succèdent très fréquemment dans cette affaire de vins-liqueurs. De 1890 à 1914, pas moins de neuf cafetiers s’y sont relayés : C. Hélen en 1890 et 1891 ; Mme Dumas en 1892 ; Thomasi en 1893 ; Brulé en 1894 ; Marceau de 1896 à 1903 ; Escure de 1904 à 1907 ; Bergaud de 1908 à 1910 ; Drode de 1911 à 1913 ; Roussif en 1914.
A contrario, la pharmacie mitoyenne, située au rez-de-chaussée du bâtiment d’un étage, sera tenue sans interruption durant 41 ans, par un seul propriétaire :Gabriel-Justin Redon. Né le 16 janvier 1864 à Durtal en Maine-et-Loire, celui-ci a acquis cette officine en 1892 auprès du sieur Renard, juste avant de se marier, le 8 avril 1893, avec Pauline Limbourg (1870-1953). Redon cèdera cette affaire le 8 décembre 1933.
Aujourd’hui cette pharmacie est tenue par Béatrice Galy.
Nous sommes à l’angle du n°62 avenue Philippe-Auguste / n°38 rue Alexandre Dumas. A la date d’oblitération de cette carte, le café-tabac est tenu par François Joseph Rollin Gayrard (né le 8 mai 1850 au Monastère en Aveyron) et son épouse Jeanne Julie Sophie Vidal (née à Auxerre le 9 décembre 1860) qui ont acquis l’affaire en 1897 auprès du sieur Roucher.
Auparavant, Gayrard a tenu, de 1880 à 1896, une limonade située au n°62 rue des martyrs / 53 avenue Trudaine dans le 9e arrt. Avant que d’épouser Jeanne Julie Sophie Vidal le 21 janvier 1885 à Auxerre, Gayrard a été veuf par deux fois : le 12 juillet 1877 (décès d’Elise Angèle Charlotte Robin au Chatelet dans le Cher) et le 2 septembre 1880 (décès d’Alphonsine Augustine Emma Merelle à Paris 2e).
Le 1er avril 1908, Bredeau achète le café-tabacs aux Gayrard, lesquels se retireront dans l’Yonne à Chemilly/Yonne où ils demeuraient encore en 1920, lors du mariage de leur fille Rose-Marie.
Bredeau cède son fonds dès le 18 juin 1912 à Boucicaud, lequel l’exploitait toujours en 1914…
Aujourd’hui ce café-tabac porte l’enseigne « Le Dorian ».
TOUT PARIS - 733 - La Rue du Temple prise de la rue Portefoin (IIIe arrt.)
Nous sommes à hauteur du n°157 rue du Temple.
Comme l’indique le grand panneau publicitaire fixé au-dessus du fronton des boutiques du rez-de-chaussée, une Manufacture de lunetterie est installée au premier étage de cet immeuble.
Cette fabrique de lunettes a été fondée parJean Aimé Banderier (1840-1902), opticien né à Denezières dans le Jura, qui a installé son premier atelier en 1873 au n°5 rue Neuve Saint-Merri dans le 3e arrt. En 1883, Banderier a déménagé ses locaux au n°3 rue Portefoin.
Le 1er novembre 1900, Banderier cède sa lunetterie-optique à E. Finet, lequel y adjoint dès 1902, l’activité d’articles spéciaux pour automobiles et électricité et prend en location les locaux du n°157 rue du Temple, en sus de ceux de la rue Portefoin.
En 1906, Finet disparaît, comme il était venu, avec ses lunettes et ses articles spéciaux…
La rue de l’Aqueduc est prise, ici, à gauche, à hauteur du n°39 où l’Ecole Maternelle communale a été construite de 1879 à 1882 par l’architecte Antoine Soudée (1839-1909).
Le 18 avril 1890, le conseil municipal décide d’agrandir cette école par l’annexion du terrain communal contigu et vote un budget de 80.000 francs à cet effet ; Soudée dresse les plans du projet d’agrandissement et obtient, le 17 novembre 1893, un crédit de 54.229 francs 25 pour l’exécuter. L’adjudication des travaux de terrassement et de maçonnerie, évalués à 34.818 francs, a lieu le 24 février 1894.
Depuis son ouverture en 1883 jusqu’en 1900, l’Ecole Maternelle de l’Aqueduc est dirigée par Mlle Marie Guiot. Mlle Louise Ligonnet lui a succédé à partir de 1901…
Face à l’école, le café-restaurant situé à l’angle du 34 rue de l’Aqueduc / 48 rue Louis Blanc est affermé depuis 1897 par Jean-Baptiste Coignard et son épouse Marie-Louise Biard ; ceux-ci cèdent leur fonds en 1905 à Thomas qui le revend dès le 10 juin 1908 à Faramand. Trois ans plus tard, le 6 mars 1911, Lemonnier en fait l’acquisition auprès de Faramand…
Aujourd’hui ce restaurant a pris pour enseigne « La Bulle ».
TOUT PARIS - 542 ter - La Rue Lecourbe (XVe arrt.) On ne compte plus le nombre de représentations de ce panorama où seuls diffèrent les quelques personnages et autres carrioles traversant la place, permettant de distinguer ces cartes les unes des autres.
TOUT PARIS - 441 bis - Boulevard Arago au Carrefour de la Rue Pascal (XIIIe et XIVe arrts.)
Nous sommes boulevard Arago avec, à notre gauche, l’entrée de la rue Broca et, à droite, l’autre portion de la rue Broca devenue rue Léon-Maurice-Nordmann et, en biais, l’amorce de la rue de Julienne. Le carrefour de la rue Pascal n’est pas précisément visible sur cette Cpa puisque situé au fond. ► voir ici le boulevard Arago vu du carrefour de la rue Pascal
Comme l’a explicitement indiqué et signalé d’une large croix l’expéditeur de cette carte, on distingue l’Ecole communale de garçons du n°30 boulevard Arago.
Cette école a été édifiée en 1895-1896 sur les plans de l’architecte Samuel-Jean-Edmond Menjot de Dammartin (1836-1920). Elle est venue remplacer et agrandir l’école qui existait précédemment au n°27 rue Saint-Hippolyte, voie située à l’arrière du boulevard Arago.
La première école élémentaire pour garçons et filles de la rue Saint-Hippolyte, construite en 1828-1829 par le maire du XIIe arrondissement Jacques-Denis Cochin (1757-1837), a été dirigée dès son ouverture par Jean Cornevin (1808-1855), instituteur et directeur. Elle comptait jusqu’à 400 élèves et était, en outre, adossée à plusieurs salles d’asile et, de plus, dispensait des cours pour adultes hommes et femmes. L’épouse de Cornevin, Sophie-Eugénie Dugenne (1803-1889), y était également institutrice.
Après le décès de Cornevin en 1855, l’école est dirigée par sa veuve, puis par M. Billaud de 1859 à 1880 et enfin par M. Neuville.
Face à l’accroissement de la population, l’établissement devient insuffisant et la municipalité décide de l’agrandir par l’acquisition de l’immeuble mitoyen situé au n°25 rue Saint-Hippolyte et au n°30 boulevard Arago.
Cet immeuble et le terrain y attenant appartiennent à Georges Bernard Lutz (21 décembre 1835 - 12 octobre 1901) et à son épouse Laurentine Juliette Maria Greverath (1836-1927). Originaire d’Alzey dans le grand-duché d’Hesse, Lutz est négociant dans les outils pour corroyeurs et tient cette affaire pour l’avoir acquise en 1855 du sieur Lebon, tanneur-corroyeur ; Lutz est également détenteur de locaux au 3 rue Dieu dans le 10e arrt.
Lutz s’étant engagé à céder son immeuble du 30 boulevard Arago / 25 rue Saint-Hippolyte, le Conseil municipal délibère le 12 avril 1893, après avis favorable du préfet en date du 15 mars, et s’engage à acquérir ces locaux pour 75.000 francs, frais d’actes et intérêts en sus pour 11.000 francs.
Cette acquisition est déclarée d’utilité publique par le préfet le 19 juillet 1894 ; un second décret, daté du 28 novembre 1894, déclare d’utilité publique l’agrandissement de l’école de garçons au moyen de l’occupation des locaux nouvellement acquis. Le 1er janvier 1894, Maître Mahot de la Quérantonnais, notaire, perçoit le solde des frais d’actes de l’acquisition du terrain des époux Lutz, qui s’élèvent en tout à 6.143 francs 45c.
Le 6 janvier 1895, le conseil municipal envisage de reconstruire et d’agrandir l’école de garçons, pour un budget estimé à 200.000 francs par l’architecte Menjot de Dammartin. L’adjudication des travaux, répartis en cinq lots, est prévue pour le 7 septembre 1895, dans la salle du Conseil de préfecture (palais du Tribunal de commerce).
Le résultat de l’adjudication est le suivant : 1er lot. — Terrasse, maçonnerie et carrelage : évaluation, 128.187 francs ; adjugé à MM. Villatte, rue Martin-Bernard, 24, avec un rabais de 33,80%.
2e lot. — Charpente : évaluation, 19.543 francs ; adjugé à M. Gouat. rue de Crimée, 163, avec un rabais de 38,20%.
3e lot. — Menuiserie : évaluation, 24.586 francs ; adjugé à M. Brunant, rue Lacuée, 10, avec un rabais de 38,10%.
4e lot. — Parquetage : évaluation, 15.547 francs ; adjugé à L’Association d’Ouvriers menuisiers, rue du Poteau, 35, avec un rabais de 20 %.
5e lot. — Serrurerie : évaluation, 43.612 francs ; adjugé à MM. Arnoult-Guibougé et Cie, boulevard Saint-Jacques, 19, avec un rabais de 38,70%. La construction du nouveau groupe scolaire Saint-Hippolyte-Arago est achevée pour la rentrée des élèves de septembre 1896.