Bonjour,
Pour un travail en histoire de l'alimentation, je suis à la recherche de toute info que les membres de cparama voudront bien partager sur cette carte postale/carte photo avec texte manuscrit, datée du 7/10 1902, envoyée depuis Hammam Bou Hadjar en Algérie par une dénommée Claire. J'aimerais savoir quelle technique a été utilisée pour cette carte tirée d'une photo, de quel appareil il s'agirait , pour qui cette technologie était abordable. Toute info est la bienvenue.
Voici le texte manuscrit: "Chère amie, Vous envoie ma photo demandée et devez voir que je suis en travail. Je fais le couscous (plat national des arabes) suis-je réussie? Jouissons encore d'un temps splendide on se croirait au printemps. Me trouve dans l'intérieur de notre cour, c'est mon professeur qui m'a prise et moi fais le reste (développée etc...bon souvenir à tous. A quand recevrai-je la vôtre Claire". La carte est timbrée et a circulé. Elle est adressée à Mademoiselle Alix Beauthéac Aubenas (Ardèche).
Merci d'avance pour votre expertise!
SD
Carte Photo Algérie: technique et impression
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Carte Photo Algérie: technique et impression
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Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Bonjour
c'est une carte postale dite "carte-photo", fabriquée par les photographes dans leurs boutiques. C'était des toute petite série, entre 1 et 10.
c'est une carte postale dite "carte-photo", fabriquée par les photographes dans leurs boutiques. C'était des toute petite série, entre 1 et 10.
Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Intéressant, car a priori cette Dame était donc photographe, sans doute professionnelle (ou en formation puisqu'elle parle d'un professeur !), pour disposer du matériel et de cartes photos vierges !
ad augusta per angusta
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Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Pas forcement car il suffisait d'amener le cliché au Photographe de quartier qui fabriquait les carte-photos pour ses clients
Un photographe pouvait bien sûr prendre lui-même les clichés, dans son studio ou chez les gens
Un photographe pouvait bien sûr prendre lui-même les clichés, dans son studio ou chez les gens
Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Merci beaucoup pour vos avis.
J'ai lu que la technique de la carte photo émerge vers 1908 et la photo date de 1902: quel appareil aurait-elle utilisé? S'agissait-il d'un procédé coûteux en 1902?
J'ai lu que la technique de la carte photo émerge vers 1908 et la photo date de 1902: quel appareil aurait-elle utilisé? S'agissait-il d'un procédé coûteux en 1902?
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Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Bonjour
ces dates sont fausses
pour la photo ça commence au moins vers 1850 voir avant
pour les cartes-postales c'est 1890 en France, voir avant aussi
ces dates sont fausses
pour la photo ça commence au moins vers 1850 voir avant
pour les cartes-postales c'est 1890 en France, voir avant aussi
Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Elle le dit: "c'est moi qui ai fait le reste"Cyril a écrit : ven. 17 mai 2024 19:28 Pas forcement car il suffisait d'amener le cliché au Photographe de quartier qui fabriquait les carte-photos pour ses clients
Un photographe pouvait bien sûr prendre lui-même les clichés, dans son studio ou chez les gens

ad augusta per angusta
Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Bonjour
Cyril fait deux mauvaises interprétations des écrits de snd.
Lorsque snd écrit : « … et la photo date de 1902… », snd fait vraisemblablement référence au document présenté dans ce post avec cachet postal "7 OCT 1902", et non à l’invention de la photographie.
Puis lorsque snd écrit : « … la technique de la carte-photo émerge vers 1908… », snd parle vraisemblablement de la circulation généralisée (en métropole) des premières "cartes-photos" (photo-carte) présentant un dos scindé en deux (correspondance / destinataire) alors qu’auparavant le dos était exclusivement réservé à l’adresse du destinataire (cf au document présenté). Et c’est pour cette raison que, si texte il devait y avoir, celui-ci était alors libellé sur la face dédiée au cliché et non au dos.
En fait, l’apparition des cartes-photos avec dos scindé (correspondance / destinataire) est antérieure à 1908. Elle se situerait plutôt à partir de 1903/1904.
Enfin, quand Cyril indique, en parlant des "cartes-photos" : « …c’était des toute petite série, entre 1 et 10… », cette affirmation que l’on rencontre fréquemment est partiellement erronée. Certes, le nombre d’exemplaires d’une carte-photo n’a rien de comparable avec l’édition de la majorité des cpa imprimées à cette époque, mais une carte-photo pouvait très bien être éditée en plusieurs dizaines d’exemplaires, surtout durant la décennie 1910/1920.
En effet, sur une carte-photo présentant un groupe, par exemple des employés d’un commerce ou une escouade de soldats, voire une compagnie, quasiment chaque individu ou soldat en désirait, à titre personnel, un exemplaire -ou plus- afin de l’envoyer à sa famille ou à ses amis. Et par conséquent, le photographe professionnel s’étant déplacé réalisait sans problème les dizaines d’exemplaires commandés. C’était même là tout son intérêt commercial.
Et en ce qui concerne des événements particuliers, ce sont des centaines ou des milliers d’exemplaires disponibles.
En revanche, en ce qui concerne les photographes amateurs, leurs tirages étaient évidemment plus restreints à cause du coût du matériel requis, mais l’exemplaire "unique" d’une carte-photo relève souvent du fantasme de collectionneurs ou de certains marchands de cartes postales anciennes, pour lesquels cet argument de raréfaction voulue permet de valoriser l’objet proposé à la vente.
Un(e) photographe amateur(e) fier(ère) de son nouveau cliché tenait aussi à le faire savoir à son entourage en partageant son œuvre grâce à quelques exemplaires multiples, car on ne préparait pas les bains de développement (matière périssable) pour développer un unique tirage.
Concernant les interrogations émises par snd :
1/ il est impossible de déterminer la marque de l’appareil photographique utilisé lors de cette séance de pose,
2/ la photographie, en tant que loisir (hobby) n’était, financièrement, pas accessible à tous.
Quelques informations locales :
- Hammam-bou-Hadjar était l’une des trois communes du canton d’Aïn-el-Arba (Dépt. d’Oran),
- en 1902, la commune comptait environ 3 500 habitants (indigènes) dont 500 Français + une vingtaine d’israélites naturalisés et + d’une centaine d’Etrangers (Didot-Bottin 1897/98).
- rien ne permet d’affirmer avec certitude que le « professeur » mentionné par l’expéditrice soit un photographe professionnel.
Pour conclure, en ce qui concerne l’hypothèse avancée par bojojo76 : « Intéressant, car a priori cette Dame était donc photographe, sans doute professionnelle… » ; aucun photographe recensé à Hammam-bou-Hadjar ou les communes proches entre 1897 et 1908… et encore moins une femme. Les photographes professionnels les plus proches exerçaient à Oran et Sidi-bel-Abbes.
Cordialement
Cyril fait deux mauvaises interprétations des écrits de snd.
Lorsque snd écrit : « … et la photo date de 1902… », snd fait vraisemblablement référence au document présenté dans ce post avec cachet postal "7 OCT 1902", et non à l’invention de la photographie.
Puis lorsque snd écrit : « … la technique de la carte-photo émerge vers 1908… », snd parle vraisemblablement de la circulation généralisée (en métropole) des premières "cartes-photos" (photo-carte) présentant un dos scindé en deux (correspondance / destinataire) alors qu’auparavant le dos était exclusivement réservé à l’adresse du destinataire (cf au document présenté). Et c’est pour cette raison que, si texte il devait y avoir, celui-ci était alors libellé sur la face dédiée au cliché et non au dos.
En fait, l’apparition des cartes-photos avec dos scindé (correspondance / destinataire) est antérieure à 1908. Elle se situerait plutôt à partir de 1903/1904.
Enfin, quand Cyril indique, en parlant des "cartes-photos" : « …c’était des toute petite série, entre 1 et 10… », cette affirmation que l’on rencontre fréquemment est partiellement erronée. Certes, le nombre d’exemplaires d’une carte-photo n’a rien de comparable avec l’édition de la majorité des cpa imprimées à cette époque, mais une carte-photo pouvait très bien être éditée en plusieurs dizaines d’exemplaires, surtout durant la décennie 1910/1920.
En effet, sur une carte-photo présentant un groupe, par exemple des employés d’un commerce ou une escouade de soldats, voire une compagnie, quasiment chaque individu ou soldat en désirait, à titre personnel, un exemplaire -ou plus- afin de l’envoyer à sa famille ou à ses amis. Et par conséquent, le photographe professionnel s’étant déplacé réalisait sans problème les dizaines d’exemplaires commandés. C’était même là tout son intérêt commercial.
Et en ce qui concerne des événements particuliers, ce sont des centaines ou des milliers d’exemplaires disponibles.
En revanche, en ce qui concerne les photographes amateurs, leurs tirages étaient évidemment plus restreints à cause du coût du matériel requis, mais l’exemplaire "unique" d’une carte-photo relève souvent du fantasme de collectionneurs ou de certains marchands de cartes postales anciennes, pour lesquels cet argument de raréfaction voulue permet de valoriser l’objet proposé à la vente.
Un(e) photographe amateur(e) fier(ère) de son nouveau cliché tenait aussi à le faire savoir à son entourage en partageant son œuvre grâce à quelques exemplaires multiples, car on ne préparait pas les bains de développement (matière périssable) pour développer un unique tirage.
Concernant les interrogations émises par snd :
1/ il est impossible de déterminer la marque de l’appareil photographique utilisé lors de cette séance de pose,
2/ la photographie, en tant que loisir (hobby) n’était, financièrement, pas accessible à tous.
Quelques informations locales :
- Hammam-bou-Hadjar était l’une des trois communes du canton d’Aïn-el-Arba (Dépt. d’Oran),
- en 1902, la commune comptait environ 3 500 habitants (indigènes) dont 500 Français + une vingtaine d’israélites naturalisés et + d’une centaine d’Etrangers (Didot-Bottin 1897/98).
- rien ne permet d’affirmer avec certitude que le « professeur » mentionné par l’expéditrice soit un photographe professionnel.
Pour conclure, en ce qui concerne l’hypothèse avancée par bojojo76 : « Intéressant, car a priori cette Dame était donc photographe, sans doute professionnelle… » ; aucun photographe recensé à Hammam-bou-Hadjar ou les communes proches entre 1897 et 1908… et encore moins une femme. Les photographes professionnels les plus proches exerçaient à Oran et Sidi-bel-Abbes.
Cordialement
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Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Bonjour,
Puisqu’apparemment on n’en est qu’aux conjectures et hypothèses, on peut au moins affirmer, sans se tromper, que Marie-Oria-Paule-Alix Bauthéac est née le 27 mai 1883 au faubourg de Vernon d’Aubenas et qu’elle y est décédée, vraisemblablement restée célibataire, le 12 février 1967.
Ses parents, Marie-Joseph-Camille Bauthéac (1849-1915), notaire à Aubénas, et Marie-Laure-Céline Moulin (1855-1936) s’étaient mariés à Burzet le 24 juillet 1878.
Cordt
Jean-Marc
Puisqu’apparemment on n’en est qu’aux conjectures et hypothèses, on peut au moins affirmer, sans se tromper, que Marie-Oria-Paule-Alix Bauthéac est née le 27 mai 1883 au faubourg de Vernon d’Aubenas et qu’elle y est décédée, vraisemblablement restée célibataire, le 12 février 1967.
Ses parents, Marie-Joseph-Camille Bauthéac (1849-1915), notaire à Aubénas, et Marie-Laure-Céline Moulin (1855-1936) s’étaient mariés à Burzet le 24 juillet 1878.
Cordt
Jean-Marc
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Re: Carte Photo Algérie: technique et impression
Bonjour,
Je tiens à remercier très chaleureusement Pave27 et Jean-Marc d'avoir partagé leurs recherches précises et leurs interprétations informées. Ca aide beaucoup pour situer et interpréter l'utilisation du plat dans ce contexte.
snd
Je tiens à remercier très chaleureusement Pave27 et Jean-Marc d'avoir partagé leurs recherches précises et leurs interprétations informées. Ca aide beaucoup pour situer et interpréter l'utilisation du plat dans ce contexte.
snd