987 - Saint-Pierre-de-Plesguen - Château de La Chesnais
Édit. Alexandre Lamiré, Rennes
En fait le Château de la Chesnais se situe sur la commune de Plesder
Le premier manoir de la Chesnaye, situé sur la commune de Plesder, a été acquis le 10 avril 1778 par Pierre Lorin (1718-1799), sieur de la Brousse, au prix de 60.000 livres, auprès de Madeleine Sophie Talbot de Tyrconnel, épouse de Charles François Gaspard Fidèle Marquis de Vintimille (1738-1796) ; celle-ci tenait ce domaine de son père Richard Francis Talbot (1710-1752), maréchal des camps et armées du roi puis ministre détaché auprès du roi de Prusse, et de son grand-père qui avait acquis cette propriété le 25 novembre 1726.
Pierre Lorin, conseiller du Roi, sénéchal, premier juge de la juridiction de Saint-Malo y a épousé, en 1743, Bertranne Marie Rosse (1716-1803). Dès son acquisition, Lorin fait entièrement reconstruire le Château de La Chesnaye qui restera à l’état auquel il est encore aujourd’hui.
Le 5 septembre 1775, leur fille, Gratienne Jeanne Lorin (1750-1787), se marie à Saint-Malo avec Pierre-Louis Robert de Lamenais (1743-1828) ; de leur mariage naissent 6 enfants dont les deux prêtres Jean-Marie Robert de Lamennais (1780-1860) et Félicité Robert de Lamennais (1782-1854) qui, au décès leur grand-mère, Bertranne Marie Rosse en 1803, héritent du Château de la Chesnaye où ils demeureront, l’un jusqu’en 1822, le second jusqu’en 1836.
La vie des deux célèbres frères Lamennais ayant été largement commentée dans de nombreuses publications et revues, nous n’en dirons pas davantage à leur sujet.
A leur décès, La Chesnaye revient à leur neveu Hyacinthe Blaize de Maisonneuve (1822-1886), le fils de Marie-Josèphe Robert de Lamennais (1784-1851), sœur des deux abbés qui, en 1804, avait épousé Ange Blaize de Maisonneuve, un négociant et armateur malouin. Marié avec Berthe Anne Harway, Hyacinthe Blaize deviendra maire de Saint-Pierre-de-Plesguen de 1876 jusqu’à son décès à Tours le 30 août 1886.
Le Château de la Chesnaye est racheté en 1888 par Théophile-René Roger-Marvaise (1831-1909), député puis sénateur d’Ille-et-Vilaine, nommé maire de Saint-Pierre-de-Plesguen de 1898 à 1907. En 1909, Caroline Marie Céline Soupault (1844-1936), l’épouse de Roger-Marvaise, conserve la Chesnaye avec ses 4 enfants.
L’une de ses petits filles, Paule Mornard (1893-1974), fille de Jeanne-Pauline Roger (1868-1919) et d’Henry Ernest Alexandre Monard (1859-1928), héritera du domaine de la Chesnaie.
En 1918, Paule Mornard s’est mariée avec l’ingénieur des Arts et manufactures, Louis-Marie-Édouard Viollet (1890-1939), donnant naissance le 5 janvier 1921 à Marie-Pauline-Alice Viollet.
Marie-Pauline-Alice Viollet (1921-2007) se marie à Plesder le 22 mai 1946 avec Jacques Marie Aubert (1920-2022), ingénieur agronome, qui deviendra, de 1971 à 1977, maire de Saint-Pierre de Plesguen, avant de s’installer définitivement au Château de la Chesnaye à partir de 1979.
Marie Viollet-Aubert décédera à Plesder le 23 septembre 2007, précédant son époux Jacques Aubert, mort à 102 ans dans son château, en septembre 2022. Lors de ses cent ans, le 12 janvier 2020, Jacques Aubert avait fêté l’évènement en présence de ses 9 enfants, de ses 24 petits-enfants et de ses 21 arrière-petits-enfants.
Caroline Soupault veuve Roger-Marvaise, propriétaire du Château de la Chesnaie, et son gendre, Louis-Marie-Édouard Viollet, organisent un festival de gymnastique et d'athlétisme dans le parc du Château
LE FESTIVAL
Le grand festival de gymnastique et d'athlétisme organisé par l'Etoile Sportive se déroula dans le magnifique parc de la Chesnaie. Les Sociétés et les invités furent aimablement reçus par le gendre de Mme Roger-Marvaise, membre du Conseil d'administration de l'Union des Syndicats agricoles.
Remarqué dans la tribune d’honneur : M. le général de Ferron, Mgr Mahé, M. le comte du Bourblane, M. Bouan du Chef du Bos, secrétaire général du Syndicat Agricole et Horticole d'Ille-et-Vilaine ; MM. Pinezon du Sel ; Houdet ; Busnel, lieutenant de vaisseau ; Roty, notaire à Pleugueneuc ; Coicaut, percepteur ; docteur Huet Ferragu, notaire, etc...
Le jury était composé de MM. le docteur Huet, juge arbitre ; Lucas Lenoir, commissaire général ; Ferragu, secrétaire général ; Bonner, directeur des batteries ; et Monnier, speaker.
Plus de mille spectateurs se pressaient dons les allées et autour de la vaste prairie.
Les clairons et tambours sonnent et battent aux champs, puis après le salut au Drapeau, les divers exercices se déroulent d'une façon impeccable. La foule applaudit longuement les jeunes et vaillants gymnastes. En attendant la publication complète du palmarès, voici les premiers résultats techniques (…)
(Le Nouvelliste de Bretagne 5 septembre 1922)