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Le premier hôtel dit des Terrasses, doté d’un Café-Restaurant au rez-de-chaussée, bordant la Plage de l’Ecluse et la future Promenade des Alliés et donnant, à l'arrière, sur le boulevard de l’Ecluse (futur bld Wilson), a été construit en 1889-1890 et ouvert en juin 1890 par son propriétaire Paul Cuvelier. C’est le seul hôtel de Dinard à être situé sur la plage même et baigné à marée haute par les vagues.
Fils de rentiers résidant au n°58 rue de Verneuil dans le 7e arrt, Paul Cuvelier est né le 17 décembre 1858 à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais et s’est marié au Mont-Dore le 2 décembre 1889, avec Marie-Eugénie Bellon (1867-1896), fille d’un pharmacien ; à la date de ce mariage, Cuvelier demeure à Dinard Saint-Enogat, vraisemblablement affairé à la construction de son hôtel.
Devenu veuf le 8 août 1896, Cuvelier n’a pas la chance avec lui puisque quatre ans après, le 10 août 1900, son hôtel disparaît dans les flammes.
► voir ici l’Hôtel des Terrasses après l’incendie du 10 août 1900
Le lundi 4 novembre 1901 on annonce la vente judiciaire de l’emplacement sur lequel s’élevait l’Hôtel des Terrasses, avec les bâtiments qui se trouvent à l’ouest dudit emplacement, le tout d’une superficie de 1.300 m², sur une mise à prix de 75.000 francs, avec faculté de réunir le tout avec un 2e lot également mis en adjudication, pour 175.000 francs, constitué du Casino de Dinard, de l’Etablissement de bains et du terrain attenant, sur 1.600 m².
Reconstruit grâce aux assurances La Générale et l’Urbaine, l’Hôtel des Terrasses, avec son restaurant et son orchestre, rouvre ses portes en 1904, toujours tenu par Paul Cuvelier. Ce dernier y déclare faillite le 17 mai 1907. Le rapport de clôture de cette faillite ne sera validé que le 30 juin 1924… permettant ainsi à Cuvelier, devenu employé de commerce, de convoler en secondes noces à Paris 9e, le 6 décembre 1924, avec Marie Irma Victorine Gaveau…
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L’incendie de l’Hôtel des Terrasses du 10 août 1900 a été relayé par des dizaines de journaux De Dinard : L'Hôtel des Terrasses, situé sur la plage, à côté du Casino, a été complètement détruit, avant-hier, par un incendie. Le feu a pris naissance au rez-de-chaussée, dans un petit office spécialement affecté aux lampes et aux bougeoirs. Il était midi et la cloche du déjeuner venait de sonner. En dix minutes, tout le premier étage était déjà en flammes. Le propriétaire, M. Cuvelier, qui se trouvait à côté de l'office où le feu a éclaté, n'a eu que le temps de se sauver sans même pouvoir ouvrir son coffre-fort. Tout secours était inutile : il n'y avait plus qu'à s'occuper de préserver le Casino et les villas d'en face, sérieusement menacés par les flammes violemment poussées de ce côté par le vent.
Le Casino est intact. De l'hôtel, il ne reste plus que les quatre murs. Les pompiers ont fait vaillamment leur devoir, ainsi que la population : tout le monde, hommes et femmes, s'est bravement mis à la chaîne et, au bout de deux heures, le feu était circonscrit. (Le Figaro 12 août 1900)
2785 - Dinard - Le Casino – G.F. Collection Germain fils aîné, Saint-Malo
C’est en 1876-1877 que l'architecte servanais Alexandre Leroyer (1827-1886) procède à la construction du premier vrai Casino à Dinard le long de la plage de l’Écluse, à l’emplacement d’un premier établissement bâti en bois, sur les instructions d’une Compagnie anonyme, avec Conseil d'administration et Conseil de surveillance ; il est inauguré le 1er juillet 1877 et dirigé par Henri Lefort (1828-1917), un ancien journaliste qui est bientôt remplacé, dès l’année suivante, par Constant Benoît Rival, ancien fermier des jeux du Cercle international d’Ostende.
Originaire de Saint-Chartier en Indre, Constant Benoît Rival (1832-1907) s’est marié le 9 juillet 1864 à Paris 16e avec Louise Pauline Cavel, née à Passy en 1841.
Transformé et restauré pour la nouvelle saison de 1882, le casino dinardais (le seul à cette époque) ouvre ses portes le 21 juillet 1882, avant d’être acheté, le 18 novembre 1882, par les frères Bochshorn dits Boxhorn, pour 160.000 francs, lesquels conservent bien entendu Constant Rival comme fermier de l’établissement. Joachim Boxhorn (1835-1903) est né à Cracovie en Autriche. Négociant en pierres fines, il épouse en premières noces Sara Blume Markowicz dont il divorce le 25 février 1868 ; il convole en secondes noces, le 24 juin 1875 à Paris 9e avec Adèle Marie Canard (1847-1895).
Son frère aîné, Ignace Boxhorn (né à Cracovie en 1836, décédé avant 1900), s’est marié en 1853 avec Reisel dite Rozalia Bryndze.
Constant Rival va ainsi diriger le Casino de Dinard pendant 22 ans, et prendre également la direction de celui de Saint-Lunaire en 1896 et 1897.
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Le 11 juin 1900, Joachim Boxhorn décide qu’à l’expiration du bail de Constant Rival qui doit intervenir le 10 novembre 1900, il confiera la direction du casino à un certain Dause, rentier demeurant 46 rue des Écoles à Dinard. De son côté, Rival assurera dorénavant la promotion de l’Hôtel Royal et du Grand Casino qui, en construction sur la partie gauche de la plage de l’Écluse, ouvriront leurs portes respectivement les 15 et 22 juillet 1902. Constant Rival décèdera le 17 juin 1907 à Dinard.
Entre temps, l’Hôtel des Terrasses, mitoyen du casino de Boxhorn, disparait dans les flammes le 10 août 1900, ce qui entraîne des conséquences fâcheuses pour celui-ci, puisqu’il envisage de se défaire de son casino, dorénavant dénommé le High Life Casino en 1901, lequel est mis à prix pour 175.000 francs le 14 octobre 1901, en l’étude de maître Vigour, notaire à Saint-Servan.
Finalement Joachim Boxhorn puis son neveu Sigismond Boxhorn (1863-1935) conservent l’affaire et l’afferment à deux nouveaux directeurs, MM. Poggioli et Louis Robberi (1862-1931), pour une durée de 25 ans, moyennant un loyer annuel de 25.000 francs, à compter du 13 décembre 1904.
Le 16 juillet 1909, le Tribunal civil de Saint-Malo devra régler le litige intervenu entre Boxhorn et ses locataires Poggioli et Robberi, en raison de la nouvelle taxe sur les jeux de 15% instituée par la ville de Dinard, dont les locataires veulent faire supporter le coût par leur propriétaire ; au final, l’ensemble des parties seront déboutées de leur demande.
En 1907, Henry Ruhl, administrateur du Grand Casino et de l’Hôtel Royal, reprend l’exploitation du High Life Casino, avant de le racheter en 1910. En 1911, le casino sera agrandi par la construction de deux ailes latérales.
En 1929, le Grand Hôtel et les deux casinos de Dinard étaient toujours exploités par la Société d'exploitation de casinos et d'hôtels Henry Ruhl et Cie.