Tout Paris

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JeanMarc
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TOUT-PARIS - 2126 - Rue de la Pompe – Coin de l’ Avenue Henri-Martin (XVIe arrt.)

Suite à l’annexion de 1860, par Paris, de ses communes limitrophes, décision est prise par la municipalité parisienne et par la préfecture de la Seine, de procéder à la reconstruction de toutes les mairies des communes absorbées : celle de Passy qui est installée depuis le 1er janvier 1836 au n°67 Grande-rue de Passy, ne fait pas exception.
Par un décret du 21 juillet 1865, le préfet Georges-Eugène Haussmann fait déposer en mairie, pour d’éventuelles observations des riverains, le plan indiquant le périmètre des terrains à acquérir, situés à l’intersection du boulevard de l’Empereur (future avenue du Trocadéro en 1877, puis Henri Martin en 1885) et de la rue de la Pompe, sur lesquels la future mairie du 16e arrondissement devra être édifiée.
Le 11 novembre 1865, cette construction est déclarée d’utilité publique et la Ville de Paris est autorisée à acquérir par tous moyens, y compris par expropriation, les terrains nécessaires du boulevard de l’Empereur.
Ces terrains, d’une superficie de 3.490 m², dépourvus de construction, appartiennent au marquis Charles-Joséphine-Auguste Pons de Las Cases (1811-1877), député, qui possédait une maison attenante au jardin de l’ancien hôtel de son père Emmanuel de Las Cases, au n°47 rue de la Pompe. Par contrat du 18 avril 1866, par devant maître Alfred Delapalme, De Las Cases cède lesdits terrains à la ville de Paris, au prix de 261.783 francs.
L’architecte
Eugène Godeboeuf (1809-1879) est chargé d’établir les plans et devis de la future mairie, lesquels sont présentés le 28 décembre 1866 au Conseil municipal qui les approuve. Le préfet Haussmann entérine cette décision par un arrêté du 15 janvier 1867.
Le devis de cette construction s’élève à 2.118.815 frs 96 auquel il y a lieu d’ajouter 35.000 frs pour la direction des travaux et une somme de 192.946 frs 36 pour imprévus, soit un total de 2.346.762 frs 32. Les postes principaux sont : Sondage et consolidation 189.354 frs — Terrassement 44.538 frs — Maçonnerie carrelage 1.039.793 frs — Charpente 64.512 frs — Couverture plomberie 67.454 frs — Serrurerie ferronnerie 175.162 frs — Menuiserie 172.256 frs — Peinture 50.406 frs — Sculptures d’ornement 60.095 frs, etc…
L’adjudication des travaux se déroule en plusieurs phases, au fur et à mesure de l’avancement du chantier, avec une interruption durant les évènements de 1870-1871 :


Adjudication du 12 février 1867 :
— 1er lot. Terrasse et maçonnerie, évalué à 1.273.635 frs 69 adjugé aux sieurs Borde, Giraud et Turcotti, moyennant un rabais de 3,57%
— 2e lot. Charpente, évalué à 64.512 frs 13 adjugé au sieur Poirier, moyennant un rabais de 15,12%.
— 3e lot. Serrurerie, évalué à 175.162 frs 34 adjugé au sieur Brou, moyennant un rabais de 25,10%.

Adjudication du 18 août 1869 :
— Lot des travaux de couverture, de plomberie ordinaire et de fontainerie, évalués à 75.103 fr. 26 c, adjugé au sieur André Gueneau, 14 rue des Nonnains-d'Hyères, moyennant un rabais de 17,26%.
Adjudication du 13 juin 1870 :
— Travaux de menuiserie adjugés aux sieurs Lecoeur et Cie, moyennant un rabais de 6,60%.
— Travaux de peinture et de vitrerie adjugés au sieur Lefebvre, moyennant un rabais de 19,50%.
— Travaux de pavage, granit et asphalte adjugés au sieur Lecoq, moyennant un rabais de 21,62%.
— Travaux de marbrerie et dallage adjugés au sieur Séguin, moyennant un rabais de 1,07%.
— Travaux d'appareils à gaz adjugés aux sieurs Maldant et Cie, moyennant un rabais de 22,30%.

Adjudication du 7 novembre 1871 :
— 1er lot. Travaux de couverture et plomberie, estimés 39.348 frs 67, adjugés à MM. Monduit et Béchet, 64 rue de Chazelles à Paris, moyennant un rabais de 7,05%.
— 2e lot. Travaux de serrurerie, évalués à 5.773 frs 30, adjugés à M. Mithouard, 17 rue Eblé à Paris, moyennant un rabais de 12,75%.


La nouvelle Mairie du 16e arrondissement est inaugurée en juin 1875 par le maire Gustave Girod, la touche finale du monument étant la pose de l’horloge du campanile, commandée le 19 juin 1875, pour 4.700 francs, à Armand-François Collin, horloger mécanicien du 118 rue Montmartre.

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publié par zelig lun. 7 mars 2022 11:11 ► ICI

Les nouvelles Mairies de Paris
La capitale vient d'être dotée de quatre mairies nouvelles, savoir la mairie de Passy (16e arrondissement), celle de Vaugirard (15e arrondissement), celle de Bercy (12e arrondissement). La quatrième est celle des Gobelins (13e arrondissement).
Toutes sont entièrement terminées, quant au gros œuvre : les travaux d'aménagement ont été adjugées hier au tribunal de commerce.
La mairie du 16e arrondissement, située avenue de l'Empereur, se compose d'un rez-de-chaussée et de deux étages. Elle est en pierres de taille et heureusement distribuée.
L'inauguration de cet édifice municipal a eu lieu le mois passé.
Les autres mairies seront inaugurées dans le courant de cette année, savoir : celles de Vaugirard et des Gobelins, le mois d'octobre et celle de Bercy au mois de novembre prochain.
(Le Petit Journal 13 juillet 1875)
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TOUT-PARIS - 1205 - Mairie du XVIIIe et la Rue Hermel (XVIIIe arrt.)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur la Mairie du XVIIIe arrondissement
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Publié par zelig sam. 23 juil. 2022 13:07 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 314 - Passerelle de la gare Ménilmontant (XXe arrt.)
Collection F. Fleury

Version colorisée
► voir ici version noir et blanc

► voir ici quelques renseignements sur la Passerelle de la rue de la Mare
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publié par rigouard dim. 14 mai 2017 10:51
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TOUT PARIS - 2003 - Carrefour des Rues Crozatier , Aligre et Faubourg St-Antoine (XIe et XIIe arrts.)

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publié par zelig jeu. 7 juil. 2022 10:38 ► ICI

L’immeuble situé à droite, dont la façade donne sur le n°74 rue Crozatier, est circonscrit à l’arrière par le n°128 rue du faubourg-Saint-Antoine et sur le côté par le n°27 rue d’Aligre. Construit en 1874-1875, son rez-de-chaussée est affermé en totalité, en 1876, en tant que magasin de nouveautés à la société en nom collectif Paraud et Abbadie qui, dès le 1er décembre 1876, est dissoute, continuée par le seul Abbadie.
Le 18 décembre 1889, Abbadie s’associe avec A. Roussel, puis, le 17 janvier 1890, avec J. Roussel, formant ainsi la Société en nom collectif « Abbadie, A. Roussel et J. Roussel ». En 1895, Abbadie se retire de la société, et, en 1903, les Roussel cèdent leurs fonds de commerce de nouveautés à
Léon Mahieu qui y appose dorénavant son enseigne « Marché Lenoir ».
Léon Mahieu
(1841-1909), originaire d’Étrœungt dans le Nord, était préalablement associé depuis le 7 juin 1870 avec Charles-Raoul Feuilloy (1840-1905) et Louis Edmond Lebel (1839-1891) et tenait avec eux, depuis le 1er février 1871, le magasin de Nouveautés à l’enseigne « Aux Fabriques de France » à la pointe Sainte-Eustache, situé au n°124 rue de Rambuteau et 2-4 rue Montorgueil.
Léon Mahieu était marié le 16 octobre 1862 dans le 2e arrt., avec
Victorine Marie Dupont, née à Saint-Germain-sur-Aye le 24 juin 1839. Le 5 mars 1895, les Mahieu avaient marié leur fille Jeanne Angèle Mahieu (née le 9 janvier 1875 à Paris 1er) à Jean Claude Rajaud (1866-1911), négociant.
A la suite du décès de Léon Mahieu, le 30 juillet 1909, sa veuve, Victorine Marie Dupont, fait apport du fonds de commerce du Marché Lenoir, le 1er août 1909, à sa fille et son gendre qui ont créé, à cet effet, la société Rajaud et Cie. Le gendre, Jean-Claude Rajaud, étant à on tour décédé le 10 août 1911, la société de nouveauté se trouve dorénavant entre les mains des deux veuves, Victorine Marie Dupont-Mahieu et sa fille, Jeanne Angèle Mahieu-Rajaud qui, le 7 octobre 1911, forment la société Maison L. Mahieu au capital de 468.318 francs.
En 1930, le magasin de nouveautés était toujours aux mains des familles Mahieu-Rajaud.
Aujourd’hui, l’emplacement, scindé en deux, est partagé par une boulangerie et par un opticien.

Le magasin de nouveautés « Marché Lenoir » pris du Faubourg-Saint-Antoine
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TOUT PARIS - 1009 - Sortie des Écoles de la rue Fessart (XIXe arrt.)

En 1876, le Conseil municipal décide de faire édifier un nouveau groupe scolaire, à l’angle du n°55 rue Fessart et du n°1 rue de Palestine, cet établissement étant destiné à remplacer l’École des garçons du n°11 rue Lassus et celle des filles et de la Salle d’asile du n°9-11 rue Delouvain situées en face.
L’architecte Léon Salleron (1820-1904) est chargé de dresser les plans de ces nouvelles écoles comportant 320 places, pour lesquelles la municipalité prévoit une dépense maximale de 518.850 francs.
La réalisation des travaux est mise en adjudication pour le 23 juin 1877. Estimés à 444.170 francs, ceux-ci, répartis en six lots, sont attribués à :

1° Terrasse, maçonnerie. Évaluation 242.679 francs. — MM. Picon et Vernadal, demeurant à Paris, le 1er, 18 rue des Annelets ; le 2e, 231 rue de Belleville, rabais de 5,80 % ;
2° Charpente. Évaluation 28.138 francs. — M. Têtard, demeurant à Paris, 130 rue du Chevaleret, rabais de 24,20 % ;
3° Couverture, plomberie. Évaluation 21.650 francs. — M. Bridimus, 7 rue Vincent, rabais de 21,70 % ;
4° Menuiserie. Évaluation 61.283 francs. — M. Gélineau, 7 rue Meslay, rabais de 9,90 % ;
5° Serrurerie. Évaluation 69.151 francs. — M. Baudrit, demeurant à Saint-Mandé (Seine), 8-12 avenue Sainte-Marie, rabais de 23,80 % ;
6° Peinture, vitrerie, tenture. Évaluation 21.269 francs. — M. Pedrottini, 170 rue de la Chapelle, rabais de 32,10 %.


Les écoles de la rue Fessart ouvrent leurs portes en 1881 : la direction de celle des garçons est confiée à M. Thomas, qui dirigeait précédemment l’école de la rue Lassus ; celle des filles est dirigée par Mme Olivier, ancienne directrice de l’école de la rue Delouvain.
Étienne-Hippolyte Thomas, né en 1836 à Provenchères-sur-Marne, s’est marié le 10 juin 1869 avec Julie Joséphine Angéline Gobillon à Saint-Arnoult-en-Yvelines d’où celle-ci était originaire.
Agathe-Marie Hubert, épouse Olivier (1833-1910), née à Paris, s'est mariée le 25 mars 1856 à Paris, avec Louis-Joseph Olivier (1824-1890), comptable, qui décèdera rue Fessart le 23 décembre 1890.

En 1883, la numérotation des maisons de la rue Fessart sera inversée, le n°55 où se situaient les écoles, devenant les n°2 et 4.

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TOUT PARIS - 1453 - Entrée des Magasins de l’Équipement militaire - Quai d'Orsay (VIIe arrt.)

voir ICI ► quelques renseignements sur le Parc d’attraction Magic City
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publié par zelig sam. 23 oct. 2021 11:06 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS – 595 bis - Rue Lecourbe prise de la Rue Cambronne (XVe arrt.)

Située à l’angle du n°112 rue Lecourbe et du 85 rue de Cambronne, la Pharmacie, en premier-plan sur ce cliché, est louée en 1908 et 1909 à Maurice Fernand Joseph Vigan (1883-1930). Précédemment, elle était occupée par Eugène Duval de 1871 à 1874, puis par Pierre François Joseph Viseur (1847-1908) de 1875 jusqu’à son décès survenu le 12 septembre 1908.
Pierre Viseur, originaire de Neuvireuil dans le Pas-de-Calais, s’est marié en 1ères noces, en octobre 1878, à Saint-Martin in the fields dans le comté de Middlesex (mariage retranscrit en France le 10 décembre 1878) avec Marie-Hélène Adenot, originaire de Besançon, qui décède le 21 juin 1880 à l’âge de 25 ans. Viseur convole en secondes noces, le 22 mai 1882, dans le 7e arrt., avec Blanche-Célina-Thérèse Marie, née en 1857 à Paris ; témoigne à ce mariage, le frère de Viseur, Jean Baptiste Joseph Henri, né en 1849, lequel est également pharmacien, avant de devenir droguiste en 1887, rue de l’Abbé Grégoire.
Vigan qui a succédé à Viseur, cède son officine en 1910 à
Henri-Auguste Balatre (1867-1936), originaire de Château-Thierry. Celui-ci exploitera cet établissement jusqu’après 1922. Georges Aureille qui tient, avec son père Jean, une autre pharmacie au n°50 rue Ramey dans le 18e arrt, reprend celle de Balatre peu avant 1928 et la dénomme désormais « Grande Pharmacie Lecourbe ».

En face de la pharmacie, au n°107 rue Lecourbe faisant l’angle avec le n°87 rue Cambronne, la
Grande Épicerie a successivement appartenu à Auguste David (1871-1872), Chommeton (1873-1874), Victor Clerget (1875-1880), E. Cabouret (1885), Leduc (1890-1896), Kiehl (1900-1902), Tardy (1902-1913), Faucheux (1914)…

Aujourd’hui Pharmacie et Fruits-primeurs sont toujours en place.

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publié par par zelig ven. 17 déc. 2021 11:14 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 931 - Entrée principale de l'Hôpital St-Louis - Rue Bichat (Xe arrt.)

Par suite des épidémies de peste qui sévissent, notamment celle de 1561-1562 lors de laquelle périssent soixante-huit mille personnes à l’Hôtel-Dieu, il est décidé de bâtir un sanitat au faubourg Saint-Marcel, permettant d’isoler les porteurs de maladies contagieuses des malades ordinaires. Alors que celui-ci n’est pas encore achevé, les administrateurs de l’Hôtel-Dieu, incités par les prévôts de marchands et échevins parisiens, décident d’en construire un second, entre la porte du Temple et la porte Saint Martin, hors des murs de la ville, ce sera l’Hôpital Saint-Louis.
Un édit d’Henri IV, enregistré au Parlement le 19 mai 1607, à la Chambre des Comptes le 25 mai puis en la Cour des Aydes le 26 juin, autorise l’Hôtel-Dieu à percevoir, à perpétuité, 5 sols sur chaque minot de sel vendu ou débité en la généralité de Paris, et à lever 5 autres sols pendant 15 ans ; les bâtiments achetés au faubourg Saint-Marcel sont abandonnés à l’Hôtel-Dieu, à charge par les Administrateurs de celui-ci, d’achever lesdits bâtiments et de construire un nouvel hôpital hors la Porte du Temple pour y recueillir et soigner à leurs frais les malades de la contagion.
L’édit précise par ailleurs que Sa Majesté par ceste sienne liberallité octroié audict Hostel Dieu du moings vingt cinq mille livres de rente à perpétuité, avec la somme de quatre cens mil livres tant pour bastir les deux sanitat que pour meubler iceulx, dont la Ville ressentira une grande commodité en ses afflictions…

Afin d’édifier ce vaste bâtiment hospitalier, il est nécessaire d’acquérir des terrains d’une superficie de 27 à 28 arpents, circonscrits au midi par la rue Carême-Prenant (future rue Bichat), à l’ouest par le Chemin de Meaux (rue de la Grange-aux-Belles, au nord par la rue Saint-Maur (rue Juliette Dodu) et au levant par le faubourg du Temple (restreint par la suite aux rues Claude Vellefaux et Alibert). Ces acquisitions s’élèveront à 6.746 livres tournois.
Les plans de l’Hôpital Saint-Louis sont réalisés par Claude Chastillon (1559-1616).
► voir ici le plan de l’Hôpital Saint-Louis de Claude Chatillon en 1608

L’adjudication des travaux de maçonnerie qui devait avoir lieu le 9 juin 1607, sera reportée à plusieurs reprises, en raison de l’insuffisance des rabais proposés. C’est finalement Antoine Le Mercier qui l’emporte le 24 juin pour un prix de 9 livres 15 sols la toise de maçonnerie, alors que les premiers devis se chiffraient à 16 livres la toise.
Henri IV vient poser la première pierre de la Chapelle du futur Hôpital le 13 juillet 1607.
Claude Vellefaux, maître maçon et voyer de Saint-Germain-des-Prés, est chargé de surveiller les travaux, moyennant 100 livres par mois d’appointements.
Entraîné à la faillite en raison des prix trop bas qu’il avait proposés, Antoine Le Mercier ne pourra continuer le chantier. Afin de poursuivre la construction, une nouvelle adjudication est organisée pour le 12 septembre 1607 : les travaux sont alloués au prix de 11 livres 15 sols la toise aux frères Perceval et Louis Noblet, à Sébastien Jacquet et Antoine Desnots, lesquels signent un contrat le 20 octobre 1607, s’engageant à terminer l'édifice pour la fin de l’année 1610.
Une fois les fondations installées, les autres corps de métier sont engagés, notamment Antoine Le Redde et Jean Desfossés, maîtres charpentiers, qui signent un contrat le 5 décembre 1607 ; la serrurerie est confiée à Jean Brotonne, la menuiserie à Jean Le Pas, la plomberie à Henry de La Rue, la vitrerie à Michel Noël.
Alors que la Chapelle est achevée en mai 1610, l’ensemble des bâtiments et salles de l’hôpital sont mis en service en 1612.
Lors de la reddition des comptes, les coûts initialement prévus explosent : c’est un total de 679.068 livres 13 sols et 11 deniers qui aura été dépensé pour cette construction, dont 339.552 livres 16 sols et 10 deniers pour les maçons et 109.730 livres et 10 sols pour la charpente.


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publié par zelig ven. 21 mai 2021 11:45 ► ICI
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TOUT PARIS - 634 - Sortie de l'École de Garçons Avenue Parmentier (XIe arrt.)
Collection F. Fleury


En 1881, l’architecte voyer de la ville de Paris, Eugène Vincent Pierron (1848-1898) est chargé par l’administration d’établir les plans et devis d’une École de Garçons, à édifier sur un terrain communal situé en façade du n°109 avenue Parmentier, dont la façade arrière donne sur l’impasse des Trois-Bornes. Le projet établi prévoit d’accueillir 424 élèves dans bâtiment de trois étages, pour un coût de 346.411 frs 68, dont le journal Le Mont Aventin du 11 décembre 1881 nous donne une description détaillée :
1° Au rez-de-chaussée, la loge du concierge, un vestibule, un parloir, le préau couvert, éclairé également sur le préau découvert qui se trouve au fond de l'établissement ; à la suite du préau et en retour une cantine, un escalier et deux ateliers, l'un pour le travail du bois, l'autre pour le travail du fer. Les cabinets d'aisances sont installés dans le préau. Leurs fosses correspondent directement à l'égout de l'avenue Parmentier.
2° A l'entresol, à gauche, le complément du logement du concierge.
3° Au 1er étage, cinq classes séparées de l'avenue par un couloir et éclairées sur le préau découvert, une salle de bibliothèque installée sur la demande expresse de la municipalité du XIe arrondissement et un cabinet pour le bibliothécaire.
4° Au 2e étage, trois classes et une table de dessin.
5° Au 3e étage, qui ne règne que sur une partie de l'édifice, le logement du directeur de l'établissement.

Le Conseil municipal qui est amené, le 23 décembre 1881, à donner son assentiment à ce projet, vote un crédit correspondant au devis, se répartissant comme suit :
Travaux prévus : 303.153 frs 56
Réserve pour imprévus : 26.856 frs 44
Honoraires architecte Pierron : 16.401 frs 68


Après l’avis obligé de la préfecture, on lance l’adjudication des travaux répartis en 6 lots, prévue pour le 17 avril 1882, sur un montant évalué, avant les traditionnelles ristournes demandées aux entrepreneurs, à 273.105 francs.
Les heureux adjudicataires sont :
— 1er lot. MM. Clément Muriel, rue du Chalet, 13 à 19 bis - Terrasse et maçonnerie, évalué à 143.454 frs., avec rabais de 5,20 % ;
— 2e lot. Association syndicale des ouvriers charpentiers, rue des Vignobles, 22 - Charpente, évalué à 19.926 frs., avec rabais de 23 % ;
— 3e lot. M. Catrel, rue de Charenton, 309 - Couverture et plomberie, évalué à 13.160 frs., avec rabais de 29,10 % ;
— 4e lot. M. Bouillon, à Lagny (Seine-et-Marne) rue Saint-Paul, 20 - Menuiserie, évalué à 35.380 frs., avec rabais de 10,60 % ;
— 5e lot. M. Lelubez, rue des Trois Couronnes 48 et 250 - Serrurerie, évalué à 47.885 frs., avec rabais de 20,90 % ;
— 6e lot M. Lebeau, rue d'Hauteville, 11 - Peinture, vitrerie et tenture, évalué à 13.400 frs., avec rabais de 32,20 %

Aussitôt adjugés, les travaux commencent, pour s’achever dès l’année suivante, l’ouverture de l’établissement ayant lieu en septembre 1883 ; M. Jean Léon est nommé directeur de l’École des Garçons.

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Publié par zelig sam. 3 sept. 2022 12:40 ► ICI

L’édification d’une École des Filles et d’une École Maternelle qui viendront compléter le Groupe Scolaire Parmentier, au n°111 avenue Parmentier contigu à l’École de Garçons, va s’avérer beaucoup plus complexe. A cet emplacement, au n°111, existe un lavoir dit Lavoir Parmentier, insalubre et gênant affirme la municipalité, ainsi que quelques commerçants installés dans des bâtiments précaires, le tout sur une superficie de 1.711 m².
Ce lavoir appartenait depuis 1882 à
Joseph François dit Eugène Paupe (1843-1897) qui après l’avoir exploité lui-même, l’avait affermé au sieur Thiriel en 1888, lequel, à son tour, le sous-louait, depuis 1892, à un maître de lavoir nommé Boucher ; avant d’exploiter ce lavoir, Paupe avait tenu, de 1874 jusqu’à son mariage de 1876 avec Mélanie Fournier une bijoutière, une boutique d’ustensiles de pêche au n°24 quai de Jemmapes au bord du canal Saint-Martin. Joseph et Gustave Paupe, les père et frère d’Eugène Paupe, étaient également maîtres de lavoir à Paris.

Lors d’une délibération du conseil municipal du 21 décembre 1894, il est envisagé de translater, sur un nouvel emplacement, l’École de filles et la maternelle qui se trouvaient rue Darboy, dont le bail doit se terminer le 31 décembre 1897, et dont le propriétaire demande 450.000 francs pour le céder, sans compter les frais de remise en état, estimés à 30.000 francs. Aussi, dès le 29 mai 1895, le Conseil municipal décide d’exproprier, pour cause d’utilité publique, le
Lavoir Parmentier, propriété des sieurs Paupe, Pouchon et Duchâteau, ainsi que les boutiques y attenantes, estimant la dépense à y consacrer à 290.000 francs, coût nettement moins onéreux que l’acquisition de la rue Darboy.
Le 14 juin 1897, un arrêté préfectoral déclare cessible immédiatement l’immeuble n°111 avenue Parmentier, moyennant une indemnisation estimée à 253.000 francs, et, le 13 mai 1898, le jury des expropriations rend son verdict :
Les propriétaires en indivision des murs du n°111 avenue Parmentier —
Joseph François Eugène Paupe, Joseph-Marie Duchâteau et Léon-Alexandre Pouchon, ancien dévideur-retordeur de soie qui exerçait au n°10 rue de Ménilmontant — qui prétendaient toucher une indemnisation de 350.000 francs, n’obtiennent que 210.000 francs pour leur expropriation.
M. Thiriel, locataire du lavoir, obtient 65.000 francs pour 90.000 francs demandés.
M. Boucher, sous locataire du lavoir, maître de lavoir, qui réclamait la bagatelle de 258.750 francs, est indemnisé à hauteur de 50.000 francs.
M. Guibal, marchand de vins et charbonnier obtient 15.000 francs.
Il est enfin alloué à trois sous-locataires : 400 francs à M. Rack, cordonnier ; 200 francs à M. Wilhem, fleuriste ; 400 francs à M. Meunier qui louait l’écurie et la remise de sa boucherie.

Le projet de construction de l’École de filles et de la Maternelle traîne ensuite en longueur, d’autant que le bail de l’École de la rue Darboy a été prorogé jusqu’au 30 juin 1904 : ce n’est qu’en 1902 que l’architecte
Eugène Alfred Hénard (1849-1923) dresse les premiers plans d’un avant-projet, lequel est approuvé, après certaines modifications, par le service de l'Enseignement, la Commission de l'assainissement et le Conseil des travaux d'architecture. Les 30 septembre 1902 et 13 janvier 1903, le Conseil municipal reçoit les nouveaux plans et le devis qui se chiffre à 655.000 francs : le projet est adopté, limitant la dépense à 481.000 francs, y compris les imprévus et les honoraires d’Hénard s’élevant à 27.343 frs 50.
L’école de garçons du n°109 Parmentier sera
agrandie par le prolongement de la façade sur l'avenue, et la construction d'un bâtiment perpendiculaire à ce prolongement, affecté en partie à l'école maternelle et pour le surplus à l'école de filles. Un troisième bâtiment, parallèle au passage des Trois-Bornes, comprendra l'installation de partie de l'école de filles, avec douches et cantine au milieu.
Au centre du groupe ainsi formé se trouvera un atelier de travail manuel élevé d'un seul étage et destiné à remplacer le bâtiment actuel situé dans l'école de garçons et qui sera démoli. Le terrain libre sera affecté à trois cours dans lesquelles seront construites deux séries de water-closets.

L’adjudication des travaux répartis en sept lots (Terrasse et maçonnerie ; Ferronnerie et serrurerie ; Menuiserie ; Charpente en bois ; Parquetage ; Fumisterie ; Peinture et vitrerie) a lieu le 9 mai 1903.
Les premiers coups de pioche sont donnés en 1904 et les nouveaux bâtiments sont achevés pour la rentrée scolaire 1906.
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TOUT-PARIS - 1348 - Rue Trousseau prise du Faubourg Saint-Antoine (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury


La rue Sainte-Marguerite-Saint-Antoine a été rebaptisée en 1894 rue Trousseau. A l’angle du numéro 1 de celle-ci et du n°143 rue du faubourg Saint-Antoine, Froger est propriétaire du fonds de commerce de « Café-vins-liqueurs » depuis 1906 pour l’avoir acquis de L. Canque. C’est la présence du confiseur lui faisant face, à l’enseigne « Au nègre gourmand », qui va inciter Froger à modifier sa banne mobile pour y inscrire son nouveau nom « Au petit nègre », qui serait probablement mal perçu aujourd’hui. voir ► ICI
En 1913, Froger a cédé son affaire au sieur Aurières.
Aujourd’hui, cette brasserie est désormais appelée « Les Cousins ».

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publié par zelig dim. 17 avr. 2022 11:20 ► ICI

Tout d’abord ouverte en tant qu’épicerie, la boutique formant l’angle du n°2 rue Trousseau / n°155 rue du faubourg Saint-Antoine (devenue le n°147 en 1851) est affermée depuis 1838 à M. Noble à qui succède M. Guay en 1845. Celui-ci cède son commerce en 1869 à Lucien Lemonnier.
Lucien Marie Germain Lemonnier (1843-1903) est marié depuis le 17 juillet 1869 avec Marie Anne Françoise Chariaut (1849-1923) ; tous deux sont parisiens d’origine. Dès son acquisition Lemonnier spécialise son épicerie dans la vente de cafés et dans la confiserie (dragées, chocolats etc…). Après douze ans d’exploitation, les époux Lemonnier vendent leur fonds de commerce, en 1882, à Edouard Valtier.
Edouard René Valtier, né en 1847, est marié avec Blanche Joséphine Gillard (1855-1891). Fils d’Hyppolite Marie Valtier, marchand épicier installé depuis 1870 au n°10 rue du faubourg Saint-Denis, Edouard Valtier acquiert sa première épicerie en 1873 dans le 4e arrt., 37 rue Saint-Paul, affaire qu’il cède en 1882 afin de reprendre celle du faubourg Saint-Antoine.
Devenu veuf le 6 août 1891, Valtier tient son épicerie encore trois ans avant de la céder à Pierre Laba le 15 mars 1894.

Pierre Charles Joseph Laba (1855-1927) est commis épicier chez Mangin au n°118 rue Marcadet, lors de son mariage du 11 octobre 1879 avec Alexandrine Préau (1858-1933). Il remplit diverses fonctions, notamment représentant de commerce, avant d’acquérir l’épicerie-confiserie de la rue Trousseau faubourg Saint-Antoine, sur les façades de laquelle, il fait apposer, en 1898, son enseigne « Au Nègre Gourmand ».
Edouard Valtier, prédécesseur de Laba dans cette épicerie, a été témoin à l’état-civil, le 8 juillet 1897, lors du mariage de Léonie Pauline, fille des époux Laba.
Pierre Charles Joseph Laba et son épouse conservent leur confiserie durant trente ans avant de la céder, en 1925, aux époux Triquet.

René Samuel Léon Triquet (1878-1947), originaire de Courville-sur-Eure, s’est marié à Paris avec Jeanne Elise Clotilde Boulon (1884-1958), le 8 septembre 1906, date à laquelle Triquet est employé chez M. Langlais, marchand de cafés et confiseur dans le 9e arrt., au n°32 rue des Martyrs. Deux ans après, les Triquet acquiert cette confiserie qu’ils vendront en 1924, afin de reprendre le « Nègre gourmand ».
Devenue veuve le 13 septembre 1947, Jeanne Boulon-Triquet conservera l’affaire jusqu’à son décès survenu le 3 décembre 1958.
Aujourd’hui la confiserie a cédé la place à l’opticien Ekla.


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TOUT PARIS - 1838 - Rue Castex (IVe arrt.)

La boutique située au premier plan gauche, située au 35 boulevard Henri IV, est tenue depuis le 10 janvier 1901 par la société en nom collectif Masson et Vauffrey, tailleurs, formée pour une durée de 5 ans avec un capital de 10.000 francs ; Paul Masson, demeurant 6 rue Castex, est coupeur-tailleur, tandis que François Vaufrey est tailleur, demeurant 36 boulevard Diderot. A l’issue de ces cinq années, les deux associés se séparent le 15 janvier 1907.
Paul Masson crée une nouvelle société avec Emile Deloffer, dénommée
P. Masson et E. Deloffer, pour 5 ans au capital de 33.000 francs, à l’enseigne des Galeries Henri IV au 35 boulevard Henri IV et une seconde boutique située au n°36 du boulevard Henri IV, à l’enseigne The Elegant Tailor.
Le 4 mars 1911, Masson et Deloffer cèdent la boutique du n°35 à M. Bernard, tailleur.
Aujourd’hui, cette boutique est occupée par le magasin de chaussures Bexley.

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publié par zelig dim. 17 oct. 2021 12:52 ► ICI

A droite, à l’angle du 2 rue Castex / 37 boulevard Henri IV, Alfred Billig est installé depuis 1898, en tant que ferblantier lampiste. Né à Mulhouse le 21 décembre 1867, Billig s’est marié le 11 novembre 1895 avec Marie Caroline Schmidt, à Paris 11e et était déjà, à cette date, ferblantier au 130 rue Saint-Maur, avant d’être, l’année suivante, appareilleur au gaz rue Saint-Antoine.
Rapidement Billig transforme son affaire du boulevard Henri IV en
quincaillerie et articles de ménage.
L’un de ses fils, Albert Henri Billig (1896-1963), est quincaillier dans la boutique avec son père dès les années 1920, et le 24 janvier 1928, père et fils s’associent, créant la Sarl Billig et Cie 37 boulevard Henri IV pour une durée de 30 ans, au Capital de 130.000 francs.
Quatre ans plus tard, le 21 octobre 1932, ladite société vend le fonds de quincaillerie au sieur Augey.
Aujourd’hui, cette boutique est tenue par une Agence immobilière.
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TOUT PARIS - 815 - L'Estacade Quai Henri IV - Vue prise pendant l'Inondation (IVe arrt.)
Collection F. Fleury


Le 28 avril 1778, la Gazette du Commerce signale que ces messieurs de la Ville de Paris ont entrepris de construire une Estacade en battue de pieux, placée entre l’Isle Saint-Louis et l’Isle Louviers ; cette estacade formera un passage pour les gens de pied ; elle fermera l’entrée aux glaces, et, en établissant la sureté dans tous les ports qui sont au-dessous jusques au Pont Notre-Dame, elle mettra hors de danger une grande quantité de bateaux et de marchandises.
En 1841, l’Ile Louviers est rattachée à la rive droite, le boulevard Morland se substituant au petit bras de la Seine ; l’Estacade se trouve, de fait, supprimée. Le Conseil municipal décide cependant, en août 1843, d’en construire une nouvelle, sans péage, qui permettra de relier l’Ile Saint-Louis au Quai Henri IV situé au sud-ouest de l’ancienne Ile Louviers. Cette nouvelle Estacade en bois est achevée le 7 février 1844 et ouverte au public le 30 octobre 1844.

Alors que la crue et les inondations de la Seine ne se feront sentir qu’à compter du 18 janvier 1910, le président du Conseil général de la Seine, Henri Galli, alias Galichet, obtient auprès du préfet de police, que la Passerelle de l’Estacade soit fermée au public en raison de son état de ruine ; le 11 janvier 1910, Galli reçoit le projet de reconstruction de l’estacade qui a été soumis, depuis août 1909, à l’approbation du ministre des travaux publics et annonce que les travaux commenceront dans deux mois.

Le 20 janvier 1910, l’Estacade se trouve en grand danger en raison de la crue qui charrie une grande quantité de débris de toute nature qui viennent s’accumuler contre elle :
un service d’ordre est organisé à cet endroit, le 20 janvier, et des mariniers s’emploient au repêchage des épaves. Le 28 janvier, au quai Henri IV, le barrage établi à la rampe du pont de l’Estacade a cédé et l’eau a envahi le quai et a soulevé le tablier dudit pont.
► voir ici l’Estacade pendant la crue de janvier 1910 (cliché agence Roll)

Le 7 juillet 1911, ]le Gaulois confirme que l’Estacade n’est plus : on a désarticulé et démantibulé sa sombre et formidable carcasse ; maintenant, là où se dressaient ses madriers vermoulus, on délimite l’emplacement de futures piles en pierre de taille, on enfonce des pompes aspirantes, on coule du béton ; une passerelle en fer, utilitaire et moderne, doit remplacer cette estacade.
La dépense votée le 6 août 1909 pour cette reconstruction s’élevait à 150.000 francs ; mais, compte tenu des nouvelles mesures prises pour enrayer les crues de la Seine, un crédit supplémentaire de 62.000 francs est voté le 8 novembre 1912 pour ces travaux qui sont répartis par moitié entre l’Etat et la Ville de Paris.
L’inauguration de la nouvelle passerelle de l’Estacade juchée sur ses massives piles en pierre aura lieu le samedi 12 juillet 1913, en même temps que l’inauguration du square de l’Archevêché, des nouveaux jardins à la française de la place des Vosges et du boulevard Raspail, en présence de Raymond Poincaré.

En décembre 1930, le Conseil municipal vote la démolition de l’Estacade, les ingénieurs estimant qu’avec cette mesure, il en résultera une amélioration pour l’écoulement des crues ainsi que pour la navigation.
Le 22 septembre 1932,
l’Ami du Peuple annonce qu’on vient de terminer la démolition de la Passerelle de l’Estacade.
► voir ici la démolition de la Passerelle de l’Estacade en 1932 (cliché agence Mondial)

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publié par zelig ven. 5 nov. 2021 12:14 ► ICI
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TOUT PARIS - 605 - Mairie du XXe arrondissement - Place Gambetta (XXe arrt.)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur la Mairie du XXe arrt.
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publié par zelig sam. 14 août 2021 10:09 ► ICI
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TOUT PARIS - 92 - Descente de Bateau au Châtelet (quai de la Mégisserie) - Perspective du Tribunal de Commerce et de la Tour Pointue (Ie et IVe arrts)
Collection F. Fleury


► voir ici quelques renseignements sur le Bateau à bains et l’Ecole de Natation Ouarnier
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publié par zelig jeu. 15 juil. 2021 10:42 ► ICI
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Re: Tout Paris

TOUT-PARIS - 830 - Rues Beaurepaire et de l’ Entrepôt (Xe arrt.)

Le rez-de-chaussée gauche, formant l’angle du n°11 rue Beaurepaire / n°13 rue de l’Entrepôt — voie qui sera rebaptisée rue Yves Toudic en 1946 — est affermé depuis le 21 avril 1880 par la veuve Durand, propriétaire, pour une durée de 22 ans devant expirer le 1er avril 1902, moyennant un loyer annuel fixé à 8.000 francs, à la Société Berthoud et Cie qui devient le 4 juin 1881, la Société Générale des Cirages Français.
Il nous a paru intéressant de rechercher l’origine de cette très importante fabrique de cirage.

En septembre 1824,
Antoine Jacquand (1778-1841), installe une boutique à Lyon, au n°9 rue du Pont-de-Pierre, à l’activité variée : parfumerie, quincaillerie, tabletterie, coutellerie, ganterie et raccommodages en tous genres. Mais ce qu’il vante essentiellement à sa clientèle, c’est son cirage, composé de matières grasses et onctueuses qui, introduit dans le cuir, le nourrit au lieu de le dessécher et lui donne la plus grande souplesse ; son éclat égale celui d’un beau vernis, et on l’obtient par un court et léger frottage ; on le trouve par boite de toute grandeur et par livre au détail. Jacquand précise cependant, dans ses réclames, qu’il ne garantit que les boites de cirage qui sont revêtues de sa signature. Ce seraient les frères J.F Lacroix qui auraient conçu dès 1825, la première boite de cirage en la présence et sur les indications de Jacquand, lequel dépose un brevet.
Jacquand, qui obtient un beau succès avec son cirage, s’installe à présent au n°43 rue de la Reine à Lyon (rue de la Concorde de 1848 à 1852), et ouvre plusieurs dépôts, notamment à Marseille au n°1 place du Cul-de-Bœuf en 1833, à Saint-Quentin au n°22 place Royale en 1835, à Paris au n°23 boulevard des Capucines en 1837.
Dès 1837, Antoine Jacquand s’associe avec son fils
Claude Marin Jacquand, et commercialise ses produits sous le nom de Conservateur de la chaussure et des harnais, Cirage vernis et onctueux de Jacquand père et fils de Lyon. Tous deux auront à lutter régulièrement contre les nombreux imitateurs de leurs produits et obtiendront systématiquement gain de cause lors de plusieurs procès pour contrefaçon de leur cirage et pour concurrence déloyale.
Après le décès d’Antoine Jacquand en 1841, son fils,
Claude Marin Jacquand (1802-1849) continue l’affaire avec son beau-frère Jean-Baptiste-Félix Trolliet (1824-1913), ingénieur né à Lyon.
En 1848, un an avant le décès de Claude Marin Jacquand (la veuve de celui-ci, Stéphanie Joséphine Trolliet deviendra, par la suite, en religion, Mère supérieure des Dames du Calvaire), Trolliet reprend les Cirages Jacquand, associé à Antonin Perret.
Resté seul à la tête de l’entreprise en 1859, Jean-Baptiste-Félix Trolliet continue à la développer, choisit un nouveau dépôt à Paris, 18 rue d’Hauteville, l’usine et les locaux de l’entreprise étant fixés dorénavant fixés sur un terrain de 16 ares, situé à Lyon, au 95-97 rue de la Pyramide. Trolliet finit par céder l’affaire à
Jean Ferdinand Marie Berthoud (1811-1867) et à son épouse Clémence Olympe Eugénie Dubois (1817-1885).

► voir ici affiche publicitaire pour le Cirage Jacquand père et fils

Après le décès de Ferdinand Berthoud, sa veuve et ses deux enfants Eugène et Jean signent un nouveau bail pour les usines à cirage de Lyon en mai 1868.
Eugène Berthoud (1842-1896) et Jean Berthoud (1845-1901) prennent à bail, à compter du 1er octobre 1871, au prix de 8.000 francs par an, un terrain de 20.000 m² situé 10 chemin des Rosiers à Saint-Ouen, sur lequel ils installent leur atelier de fabrique de cirage. Désormais, ils sont en outre associés avec Jules Trottier (1841-1893), beau-frère d’Eugène Berthoud, fils d’Émile Symphorien Trottier, maître de forges installé à Lochrist près d’Hennebont dans le Morbihan qui fabriquera, à partir de 1882, une grande partie des fameuses boites nécessaires à la commercialisation du cirage Jacquand. Eugène Berthoud dépose un brevet, le 26 décembre 1873, perfectionnant le brevet de Jules Trottier, pour un système de fermeture formant ressort pour boite de cirage. Ces boites en fer blanc sont vendues, chaque année, par millions, tant en France qu’à l’étranger.

En 1879, les frères Berthoud créent la Société cirages, encres et vernis
Berthoud et Cie, rue de la Pyramide à Lyon avec succursale à Saint-Ouen, laquelle fusionne le 4 juin 1881 avec la Société Jacquot et Cie, pour former la Société Générale des Cirages Français ayant son siège social au n°11 rue Beaurepaire.
François Auguste Félicien Jacquot (1832-1904), chimiste, originaire de Longwy, est, depuis 1859, fabricant de cirage à Dôle avec son père. Depuis cette date, il a ouvert et possède plusieurs manufactures et usines de fabrication de cirage encres et vernis situées : n°94 rue de Paris à Montreuil-sous-Bois ; route de Miranda à Santander en Espagne ; n°4 Vasserstrass à Stettin en Allemagne et une quatrième à Odessa en Russie. Ses bureaux et magasins sont établis au n°2 rue Pernelle à Paris.
Lors de la fusion Berthoud-Jacquot, Jacquot apporte l’ensemble de ses usines et fonds de commerce ; de leur côté les Berthoud apportent les brevets et marques Jacquand père et fils, les droits au bail de leur locaux de Saint-Ouen et de Lyon, les bâtiments qui y sont construits, leur stock de marchandise ainsi que le bail d’un magasin situé à Marseille, 6 boulevard du Nord. La société est ainsi constituée à parts égales entre les deux associés.

► voir ici affiche publicitaire pour le Cirage Jacquot et Cie

Le décès du dernier des frères Berthoud, Jean, survenu le 28 janvier 1901 en plein Paris va être commenté par de nombreux journalistes : Jean Berthoud, administrateur de la société générale des cirages français, de passage à Paris descendu dans un hôtel de la place de la République, s’apprêtait à monter dans le tramway Louvre-Cours de Vincennes, lorsqu’il s’est brusquement affaissé ; transporté dans une pharmacie toute proche, on n’a pu que constater son décès et on a transporté son corps dans l’hôtel où il était descendu…
Les bénéfices de la Société des Cirages Français sont conséquents : 1.477.000 francs en 1899 ; 1.053.000 francs en 1900 ; 678.000 francs en 1901 ; 1.174.000 francs en 1902. Aussi, les 2.000 ouvriers de l’usine d’Hennebont au vu de ces chiffres mirobolants et titillés par les syndicats, vont organiser en 1903, une grève qui durera quatre mois. (1)

Le 18 avril 1938, la Société Générale des Cirages Français transfère son siège social du n°11 rue Beaurepaire au n°43 rue de Liège. En 1945, la société est à présent au n°78 rue de Monceau dans le 8e, dirigée par Paul Marcou.
En 1948, on retrouve Paul Marcou, président de la société des Produits du Lion Noir, lequel a donc absorbé les Cirages Français. L’ensemble sera repris par la société Solitaire à Montrouge.
L’usine de Lyon a disparu dans un incendie en 1928, celle de Lochrist-Hennebont a fermé ses portes en 1966…

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publié par zelig sam. 18 juin 2022 12:30 ► ICI

(1) La grève des ferblantiers à Hennebont
Lorient. De graves désordres se sont produits la nuit de mardi à mercredi à Lochrist et Kerglaw, près d'Hennebont (Morbihan), où les 2.000 ouvriers de la Compagnie générale des cirages français sont en grève depuis 12 jours.
Dévalant des coteaux contre lesquels sont adossés les établissements et en divers groupes, les grévistes ont réussi à les envahir en partie, malgré l'opposition des sentinelles qui avaient donné l'éveil. Tout le bataillon d'infanterie, qui occupe militairement les lieux, prit alors les armes et réussit, à force de patience, à faire dégager les chantiers, que les grévistes voulaient incendier.
Une partie de la gendarmerie, de son côté, opéra une vingtaine d'arrestations parmi les grévistes les plus violents. Les blessés seraient nombreux dans la troupe des grévistes ; mais, sur ce point, le plus grand secret est gardé.
Le parquet de Lorient est parti hier à une heure pour se rendre sur les lieux.
(Courrier de Saône et Loire 17 juillet 1903)
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1873 - La Statue de Jeanne d'Arc, Place St-Augustin (VIIIe arrt.)

La statue équestre réalisée par le sculpteur Paul Dubois (1829-1905) a été exposée pour la première fois en mai -juin 1889, dans sa version en plâtre, au Salon des Champs-Elysées. Transformée en bronze en 1895 par le fondeur Edmond-Paul Gruet (1863-1904), financée par l’Etat à hauteur de 25.000 francs, cette version est présentée au salon de mai 1895 pour être installée au Palais du Luxembourg.
Dans le même temps, Dubois fait réaliser en 1895-1896, une réplique par le fondeur Pierre Bingen (1842-1908), dans son hangar de Montrouge : cette statue est envoyée à Reims où elle est inaugurée le 14 juillet 1896.
Sortie du Luxembourg pour être retouchée par Dubois, la Jeanne d’Arc de Gruet est remisée dans les magasins de l’administration des Beaux-Arts, avant d’être temporairement placée en juin 1897, dans la Cour du Louvre ; l’essai n’ayant pas été concluant à cet emplacement, Jeanne d’Arc repart en camion dans les réserves le mois suivant, dans l’attente d’une meilleure place.
Finalement, ne sachant que faire de cette statue équestre, le Ministre de l’instruction publique l’offre à la ville de Paris en mars 1899 ; le Conseil général des bâtiments civils choisit de la faire ériger sur le terre-plein triangulaire de la place Saint-Augustin, à l’intersection des boulevard Malesherbes et Haussmann ; Louis Mill, rapporteur de la 3e commission, qui présente ce projet au conseil municipal le 11 mars 1899, demande un crédit de 7.900 francs pour cette installation (non compris l’édification du piédestal qui est offert par l’Etat) et précise
qu’à l’emplacement choisi se trouve actuellement un bassin dont vous connaissez l’aspect misérable et qui par un étrange sort est toujours ou complètement à sec ou rempli d’une eau nauséabonde.

L’avis de Louis Mill n’est pas tout à fait celui du rédacteur du journal Le Figaro :

A travers Paris - Devant Saint-Augustin, il y avait jadis une jolie pelouse verte avec un petit bassin ovale au milieu. Les oiseaux allaient y boire, ou s'y ébattre sur le gazon. En tout cas, cela ne faisait de mal à personne.
Un jour la Commission des bâtiments civils, après avoir cherché pendant quatre ans et quelques mois un emplacement dans Paris pour la Jeanne d'Arc de Paul Dubois, finit par se laisser suggérer l'idée que cette belle œuvre d'art serait là parfaitement à sa place.
Aussitôt elle ordonna la transformation du lieu, et tout de suite le bassin fut mis à sec et comblé, la pelouse dévastée et remplacée par un amas de décombres de toute sorte.
Les promeneurs et les petits oiseaux étaient désolés d'avoir perdu leur pièce d'eau et le gazon qui l'encadrait si gentiment mais ils se consolaient par la pensée qu'ils verraient bientôt à leur place la belle Jeanne d'Arc dont on leur avait tant parlé, et dont les Rémois, qui n'ont pas l'avantage d'avoir une Commission des bâtiments civils, avaient déjà depuis longtemps érigé une répétition devant leur cathédrale.
Malheureusement on n'avait pas pensé à une autre Commission, celle des inscriptions parisiennes, qui a l'habitude d'étudier les inscriptions qu'on lui propose pour les monuments aussi longtemps que l'autre cherche des places pour ses monuments.
Ce ne sera sans doute plus que l'affaire de quelques années, mais on aurait bien pu, en attendant, laisser le bassin et sa pelouse verte aux petits oiseaux.
(Le Figaro 2 janvier 1900)

Le 4 janvier 1900, l’Indépendant Rémois, donne une réponse à l’article du Figaro, et, reproduisant ledit article (avec cependant une coquille « trente ans » pour « quatre ans »), précise en conclusion : Nous ferons remarquer au « Figaro » que les Rémois ont l’original de la statue de Jeanne d’Arc dont les parisiens n’auront que la « répétition ».

Le Bassin de la place Saint-Augustin avant sa suppression pour y installer Jeanne d’Arc
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L’architecte Jean Camille Formigé (1845-1926) est chargé de réaliser un piédestal en marbre blanc pour accueillir la statue de Jeanne d’Arc qui, après de nombreux reports, est inaugurée le mardi 8 mai 1900, désinstallée le même jour afin de rapetisser le socle, pour être installée définitivement le 30 mai.

8 mai 1900 — Inauguration de la statue de Jeanne d’Arc (réplique de celle de Reims)
— Mardi, jour anniversaire de la délivrance d'Orléans, on a inauguré la nouvelle statue de Jeanne d'Arc, œuvre de M. Paul Dubois, érigée sur la place Saint-Augustin entre l'église et la caserne de la Pépinière.
La cérémonie a été fort simple. M. Paul Dubois et M. Formigé, architecte du piédestal, ont présidé à la mise en place de la statue. Lorsque les derniers cordages ont été enlevés, la statue est apparue, l'épée haute, le visage levé vers le ciel.
Mais M. Paul Dubois n'a pas été pleinement satisfait de l'effet obtenu. Il a jugé que le piédestal était trop élevé pour la statue et, sur-le-champ, il a décidé que le piédestal serait retouché. La statue a été enlevée et transportée dans son atelier. L'inauguration définitive n'aura lieu que dans trois ou quatre jours, lorsqu'on aura trouvé la juste proportion entre la statue et le piédestal.
(Le Siècle 10 mai 1900)

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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 16 - Les Abattoirs de la Villette - La Tuerie (XIXe arrt.)
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rigouard
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS . 16 . Les Abattoirs de la Villette - La Tuerie (XIXe arrt.)

Collection F. Fleury (légende disposée différemment)


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JeanMarc
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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 820 - Buttes-Chaumont – Le Lac - Les Canards (XIXe arrt.)
Collection F. Fleury


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Re: Tout Paris

TOUT PARIS - 1089 - Panorama, Gare de Vincennes et gare de Lyon (XIIe arrt.)
Collection F. Fleury


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publié par rigouard ven. 6 mai 2016 10:06
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