Edmond Mary-Rousselière, édit., Rennes
(Parmi les dizaines de « Lacire » ayant peuplé Janzé, lesquels étaient pour la plupart meuniers, il nous a été extrêmement ardu de trouver celui qui tenait l’Hôtel du Commerce…)
L’Hôtel du Commerce de Janzé est situé au n°1 rue de la Mayenne (future rue du docteur Roux), à l’entrée de la place du Marché (future place de la République). Il est tenu par les époux Lacire qui l’ont créé en 1866-1867.
François-Marie Lacire (1834-1890) est né à Janzé où son père était meunier à La Franceule en Janzé. Il s’y marie le 26 avril 1866 avec Aurélie Jeanne Marie Duval (1844-1912), dont les parents étaient boulangers à Rétiers. Lors de ce mariage, François-Marie Lacire est meunier à La Franceule, tout comme sa mère âgée de 71 ans veuve depuis 1855.
Dès la naissance de leur première fille, Aurélie Anne Marie, le 8 mars 1867, les époux Lacire-Duval déclarent être maître et maîtresse d’hôtel rue de la Mayenne.
Après le décès de François-Marie Lacire le 19 février 1890, sa veuve continue l’exploitation de son hôtel, épaulée par sa fille Aurélie et par son fils Francis Marie.
Le 2 septembre 1893, Francis Marie Lacire (1871-1927) se marie à Nantes (4e canton), avec Eugénie Louise Joséphine Tainguy (1870-1944), originaire de Torfou en Maine-et-Loire, laquelle tient un hôtel avec son père, Auguste Tainguy, veuf de Jeanne Bonhomme, rue des Olivettes à Nantes.
Les époux Lacire-Tainguy vont dorénavant venir s’installer à l’Hôtel du Commerce de Janzé, jusqu’à ce que de l’eau dans le gaz survienne au sein du couple en 1906.
Le jeudi 29 mars 1906, le fonds de commerce ainsi que les murs de l’Hôtel sont mis en adjudication volontaire auprès de maître Jouhault, notaire à Janzé. Le 24 décembre 1906, le Tribunal civil de Rennes prononce la séparation de biens des époux Lacire et Tainguy ; à cette occasion il est précisé que Francis Lacire, ex maître d’hôtel, est à présent employé de commerce à Pantin.
Aurélie Jeanne Duval-Lacire, fondatrice de l’Hôtel du Commerce, est décédée à l’Hospice-hôpital de Janzé le 2 avril 1912 ; son fils, Francis Lacire, l’a suivie le 22 mai 1927 à Paris 7e, au 42 rue de Sèvres ; sa belle-fille, Eugénie Tainguy, remariée à un certain Benard, a été inhumée à Janzé le 30 octobre 1944.
Annonces de 1906, journal Ouest-Éclair