Éancé - Château de Vaulvert et le Chêne
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Le manoir de Vaulvert dépendant du domaine éponyme, est situé sur la commune d’Éancé. Il a été acquis par les époux Tourneux dans les années 1890, vraisemblablement vers 1895.
Émile Hippolyte Prosper Aristide Tourneux (1855-1913), docteur en médecine né à Rennes, fils d’un architecte, était installé dans son cabinet parisien du n°38 boulevard Richard-Lenoir, dès avant 1887, avant de se marier à Paris, le 12 avril 1888, avec Louise Marie Lucie Jémot (née le 3 octobre 1861), fille d’un notaire d’Epernay.
Leur fille, Marcelle Lucy Emilienne Tourneux (1890-1976), nait à Paris au boulevard Richard-Lenoir où Tourneux continue à exercer jusqu’en 1895.
Émile Tourneux est décédé en son château de Vaulvert le 26 janvier 1913.
Par jugement du 6 juin 1930, il est ordonné de procéder à la vente par licitation du domaine de Vaulvert en Éancé, à l’encontre de Louis Jémot, veuve Tourneux, et de sa fille Marcelle Tourneux, représentée par son époux Gaston Octave Auguste Agnès (1878-1953), tous demeurant à cette date à Saint-Cloud, au n°8bis rue des Écoles.
Cette vente qui aura lieu le 16 avril 1932, nous permet d’apprendre que le Domaine de Vaulvert est scindé en trois entités : la Maison de Maître (Château de Vaulvert) centrale et la Ferme de Vaulvert (mise à prix 180.000 francs) ; la Métairie du Domaine de Vaulvert et ses bâtiments d’exploitation et d’habitation (mise à prix 110.000 francs) ; la Ferme des Basses-Landes et le « Château » des Landes y attaché (mise à prix 85.000 francs).
Grâce aux relevés précis et détaillés des notaires chargés de cette cession de 1932, nous avons pu reconstituer l’ensemble des parcelles de ce vaste domaine de Vaulvert tel qu’il était déjà sur le plan cadastral de 1827.
Tribunal correctionnel de Vitré. Chasse.
Le 8 octobre dernier, M. Martin, cultivateur à Eancé, fut surpris par M. Tourneux fils et son cousin, M. Bouillé, avocat à Paris, chassant sur les terres de Vaulvert, lesquelles sont gardées.
Le fils Tourneux l'interpella et lui demanda son nom, mais Martin refusa de le lui dire et ne trouva rien de plus pressé que de le mettre en joue en lui disant « Si tu t’avances, je te tue. »
Quelques jours plus tard, M. Tourneux reconnut le chasseur et porta immédiatement plainte contre lui.
A l'audience Martin fait défaut : le tribunal le condamne à cent francs d'amende et à la confiscation du fusil.
(Ouest-Éclair 5 janvier 1912)
Éancé – Métairie de Vaulvert et son Domaine 1827
Éance – Maison de Maître (château) et Ferme d’exploitation de la Métairie (plan cadastral 1827)
Annonce vente sur licitation de la Métairie de Vaulvert en Éancé 16 avril 1932