je ne résiste pas à vous faire part de cet extrait du
Petit parisien du
24 août 1921 qui nous entraîne vers unes vraie enquête policière puisque les fameux sacs de cette société ont servi à emballer des restes macabres de jeu femme

... parfois qq difficultés pour lire car reconnaissance
OCR j'imagine
Par contre, plusieurs centaines de dis-
paritions ont été signalées à M^Faralicq,
commissaire à la police judiciaire. Celui-
ci, après .avoir écarté toutes celles qui ne
ieèste'èmexil pas des jeunea femmes ou jeu-
nes filles brunes car la morte était
brune fait procéder à des enquêtes par-
ticulières sur chaque disparue. Ces inves-
tigations seront fatalement assez longues,
mais leur durée pourra être abrégée dès
que l'autopsie, que pratiquera aujourdhui
le docteur Paul aura permis de déterminer
de façon précise la taille de la victime et
fait connaître certaines indications tou-
chant notamment les signes particuliers
ou cicatrices que peut révéler un
examen approfondi des funèbres débris.
Plusieurs familles ont été admises à ve-
nir examiner ceux-ci à la 'Morgue. Un gen-
darme de Houilles. M. D. avait cru,
d après le signalement fourni par les jour-
vaux, reconnaître sa fille, disparue depuis
!e 7 août. Il s'était trompé. Une veuve, sans
nouvelles depuis une semaine de son en-
fant, âgée de dix-neuf ans, est partie ras-
surée cetle-ci portait, en effet, une dégère
cicatrice à l'épaule droite, et le tronc de
Neuilly est absolument net en cet endroit.
Les sacs fourniront-ils une indication utile ?
On sait que les parties du corps retirées
lundi de la Seine étaient enveloppées dans
plusieurs sacs, dont deux paraissent être
des sacs charbon, presque neufs le troi-
sième, utilisé pour la divraison des pom-
mes terre, porte l'inscription « Brugnes
et Dessales, 2, rue Pierre-Lescot, Paris. »
La maison Brugnes et Dessales, fruits et
légumes en gros, a en effet son bureau de
commandes à cette adresse, et son entre-
pôt, 5, route de Choisy, à Ivry, où habite
M. Dessales.
C'est là aussi la maison principale avec
toutes les dépendances que comporte ce
genre de commerce.
Rue Pierre-Lescot. la besogne est assu-
rée par quatre employés, et l'on n'y em-
ploie pas d'extras. A Ivry, les charretiers
sont tous d'anciens serviteurs, et nulle
part, depuis longtemps, on n'a procédé à
aucun renvoi.
Enfin, ce sont les deux patrons, MM.
Brugnes et Dessales eux-mêmes qui tien-
nent les écritures.
En l'absence de:\1. Brugnes, en villégia-
ture en Auvergne, c'est son associé, M.
Dessales, qui nous a reçu.
Il nous a dit
Ce que publie le Petit Parisien est
absolument exact et je n'ai que peu de
chose à ajoute. Le fait que l'un des sacs
porte notre adresse ne constitue pas, i
mon avis, un indice bien utile, car il y en
a plus de 50.000 du même genre en circu-
lation.
Vous n'avez aucun soupçon, vous
n émette?, aucune supposition
Non, rien, absolument rien. Les sacs
vont et viennent, passent entre tant de
mains qu'il est très difficile de savoir com-
ment un d'entre eux a pu servir à enve-
lopper les débris.
Pensez-vous que le crime aurait pu
être commis loin de Paris et que le ou les
auteurs seraient venus jeter les membres
où on les a trouvés ?
Non, car je ne crois pas qu'il y ait
rie nos sacs en province. Tout ce que ja
pourrai dire, quand le sac funèbre m'aura
Hé montré, c'est l'époque à peu près exacte