1639. PARIS -
Monument de la République - Bas-relief de Léopold Morice, 14 juillet 1789
C. M.
En 1776, à la suite du décès du Contrôleur Général des Finances
Clugny de Nuits, Louis XVI appelle
Jacques Necker.
Celui-ci, dont les talents de gestionnaire lui ont permis de faire fortune dans la banque, a publié quelques ouvrages qui lui ont procuré une certaine popularité, et bénéficie en outre d’appuis dans l’entourage du roi.
Necker va alors engager un grand nombre de réformes, tant sur le plan administratif et social que sur le plan économique. La réduction des dépenses publiques lui permet en particulier de financer la coûteuse guerre d’Amérique sans augmenter les impôts, ce qui renforce sa popularité auprès du peuple.
Mais ces réformes lui ont attiré quelques inimitiés dans le monde de la finance, et, fortement contesté, y compris par le Roi, il démissione en 1781.
Déçu par le manque de réussite de ses successeurs, Louis XVI va le rappeler en août 1788.
Necker, qui a alors rang de ministre, va prendre des mesures énergiques pour lutter contre la famine, il fait avancer la date des Etats Généraux, et prend nettement parti pour le doublement du Tiers Etat.
Le 11 juillet 1789, Louis XVI, qui lui reproche sa trop grande proximité avec les Etats Généraux, le congédie .
Le 12 juillet, lorsque la nouvelle du renvoi de Necker est connue, d’importantes manifestations se produisent dans la Capitale.
Le 13 juillet est décidée la formation d’une milice, et les émeutiers se rendent aux Invalides pour demander des armes, qui leur sont refusées.
Le lendemain, 14 juillet, la foule se masse devant les Invalides. Les troupes chargées de la défense du lieu refusent de tirer sur les insurgés qui envahissent alors le bâtiment et prennent les armes qui y sont entreposées. Il ne leur manque alors que la poudre et les balles.
Le bruit court qu’il y en a à la Bastille.
Les émeutiers se pressent alors devant la forteresse. Après plusieurs tentatives de négociation infructueuses, le ton monte et la garnison de la Bastille tire sur la foule. Bientôt, un détachement de la Garde Française prend position et met en batterie des canons contre les portes et le pont-levis du château.
Les défenseurs de la Bastille, contre la promesse qu’il n’y aura pas d’exécution, se rendent et ouvrent les portes.
Les émeutiers envahissent la forteresse, libèrent les quelques prisonniers qui y étaient enfermés, et se livrent au pillage des lieux.