Paris - Rue Louis Blanc

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ombellule
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Paris - Rue Louis Blanc

Série de cartes postales anciennes de la Rue Louis Blanc à Paris.


PARIS (10e) — Rue Louis Blanc pris du Boulevard de la Chapelle

E.V. 910

Commentaire : Vous pouvez regarder un gros plan de la Brasserie des Nations... déjà posté.


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Ombellule / Danielle
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zelig
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Paris - Rue Louis Blanc

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364....PARIS — La rue Louis-Blanc et la Place du Combat
ZY364. PARIS - La rue Louis-Blanc et la Place du Combat.jpg
ZY364. PARIS - La rue Louis-Blanc et la Place du Combat.jpg (200.52 Kio) Vu 2094 fois
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zelig
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Paris - Rue Louis Blanc

 
769     TOUT PARISRue Louis-Blanc (X° arrt) au Quai Jemmapes
 
Z - 769 - Rue Louis Blanc.jpg
Z - 769 - Rue Louis Blanc.jpg (196.74 Kio) Vu 1665 fois
Genre Bromure Viré. Reproduction interdite
                 Collection F. Fleury
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JeanMarc
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Re: Paris - Rue Louis Blanc

E.V. 423 - Paris - Rue Louis-Blanc (Xe arrt.)

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publié par zelig mar. 19 avr. 2022 11:41
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JeanMarc
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Re: Paris - Rue Louis Blanc

Paris Xe – Rue Louis Blanc. Les Écoles

Jusqu’en 1866, l’emplacement représenté sur ce cliché est occupé par les Abattoirs de Porcs dits du Château-Landon.
Le 21 mai 1847, le roi Louis Philippe signe une ordonnance autorisant l’établissement de deux abattoirs à porcs publics : l’un sur les terrains de l’ancienne voirie du Château-Landon de 7.802 m² et sur un terrain contigu de 6662 m² appartenant à Gustave Badoulleau (1825-1895) ; l’autre sur la rive gauche, rue des Fourneaux (future rue Falguière dans le 15e arrt.) d’une superficie de 8.718 m² appartenant aux hospices de Paris. Armand Félix Heullant (1797-1867) associé au sieur Goulet se chargent de la construction de ces deux abattoirs et choisissent l’architecte Picard pour réaliser les plans.
Heullant et Goulet obtiennent la concession des abattoirs pour six ans expirant le 31 octobre 1854 et sont autorisés en conséquence à percevoir un droit d'abat de deux centimes par kilogramme de viande, panne, graisse, gras de porc et ratis, fondus ou non, sortant de leur établissement.
L’abattoir du Château-Landon installé entre la rue de la Chapelle (future rue Philippe de Girard) et la rue du Château Landon est ouvert le 31 octobre 1848. Il est composé de 29 porcheries pouvant contenir 35 gros porcs ou 45 petits ; deux brûloirs ; un dégraissoir ; deux pendoirs ; deux réservoirs ; neuf magasins à paille ; un vestiaire ; une loge pour le concierge ; un bureau d'octroi ; un bâtiment d'habitation pour les employés.
Le coût de construction des deux abattoirs s’élève 1.214.263 frs 83.
A l’expiration de la concession du 31 octobre 1854, la ville de Paris gère elle-même les deux abattoirs à porcs.

Paris Écoles rue Louis Blanc.jpg
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La partie nord des abattoirs du Château-Landon est démolie en 1866 pour être partiellement transférée sur un terrain adjacent et pour le surplus aux abattoirs de La Villette. A la place sera construite en 1867-1868 l’École municipale professionnelle Colbert à l’angle du n°27 rue du Château-Landon et du n°52 rue de la Butte Chaumont, prolongée à cet effet (rue qui sera rebaptisée rue Louis Blanc en 1885). L’architecte Auguste-Édouard Villain (1829-1876) est chargé des plans de cette école.
Plusieurs adjudications sont réalisées : le 13 avril 1866 les travaux de démolition et de reconstruction des bâtiments de l’abattoir aux porcs sur le terrain adjacent sont adjugés au sieur Pinot au prix de 56.480 francs, moyennant un rabais de 12 %. Ceux de la Villette sont adjugés le 20 avril 1866 en 3 lots sur une mise à prix de 1.683.287 fr. 22 (Terrasse et maçonnerie), 134.756 fr. 40 (Charpente) et 392.587 fr. 64 (serrurerie).
Le 20 mai 1867, les travaux de construction de la future École Colbert sont adjugés en 5 lots :
- 1er lot (couverture et plomberie), évalué à 77.200 fr. 95 c., adjugé au sieur Poupard, 25 rue Gozlin, moyennant un rabais de 21,15%
- 2e lot (menuiserie), évalué à 46.,170 fr. 17c., adjugé aux sieurs Legris et fils, 207 rue de Lafayette, moyennant un rabais de 17,89%
- 3e lot (peinture et vitrerie), évalué à 37.350 fr. 93 c., adjugé aux sieurs Garnier et Maire, moyennant un rabais de 27,10%
- 4e lot (canalisation et appareils pour le gaz), évalué à 17.500 fr., adjugé au sieur Bernard, 58 rue Monceau, moyennant un rabais de 17,30%
- 5e lot (pavage et granit), évalué à 14.248 fr. 51 c., adjugé au sieur Dussol d'Héraud, 59 Grande rue de Montreuil, moyennant un rabais de 23,50%.

L’École Colbert, dirigée par Adolphe Focillon (1823-1890), ouvre ses portes en novembre 1868.

Il est décidé en 1874 d’éradiquer définitivement les abattoirs à porcs du Château-Landon et de transporter ce service aux abattoirs de la Villette : la fermeture a lieu le samedi 8 août 1874 à minuit. En remplacement, la ville de Paris va faire édifier un nouveau Groupe scolaire municipal de filles et de garçons, au n°49 rue de la Butte Chaumont (future rue Louis Blanc), juste en face de l’École Colbert, et, à l’arrière de ces nouvelles écoles, un Caserne des Pompiers, en remplacement de l’ancienne caserne du boulevard de La Villette.
L’architecte Antoine Soudée (1839-1909) est chargé la construction du groupe scolaire et de la caserne, laquelle sera livrée et occupée le 1er juillet 1879.
Le groupe scolaire, quant à lui, accueille ses premiers élèves en 1880 : Philippe Lesobre dirige l’école des garçons, Mme Aubry, l’école des filles.

Ce cliché présente à droite l’École professionnelle Colbert et à gauche les Écoles communales de filles et garçons
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JeanMarc
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Re: Paris - Rue Louis Blanc

Brasserie des Nations 72 rue Louis Blanc et 35 boulevard de la Chapelle
carte photo

Le prolongement du métro aérien et l’ouverture de la station La Chapelle en janvier 1903 vont changer la donne pour le Café-Brasserie des Nations situé à l’angle du 72 rue Louis Blanc (rue de la Butte-Chaumont jusqu’au 10 novembre 1885) et du 35 boulevard de la Chapelle. Jusqu’à cette date les exploitants de cet établissement y végétaient et lâchaient l’affaire au bout de deux ou trois ans.
Ainsi, le Grand Café des Etats-Unis d’Europe, nom donné en 1883 par M. Chovin, est devenu, avec son successeur en 1886, le Grand café-brasserie des Nations.
Après avoir racheté le fonds de commerce en 1888, Emile-Henry Malvault et son épouse Désirée Aimée Forrassier sont déclarés en faillite le 14 janvier 1890, avec la nomination du juge commissaire Godet et du liquidateur Bonneau. Suivent ensuite, Bornet de 1891 à 1894 et Véron de 1896 à 1899.

En 1899 Jacquemond et son associé Charles Garin reprennent la Brasserie des Nations. Jacques-Joseph Jacquemond-Collet (1862-1911), originaire de Jarsy en Savoie, s’était marié le 4 octobre 1888 avec Rosalie-Louise Nicolas, dont les parents Joseph Jean Nicolas et Scholastique Renneville, étaient marchands de vins au n°90 boulevard du Port-Royal, à l’angle du 26bis rue Pierre-Nicole. Alors qu’à cette date, Jacquemond est déclaré sans profession, ses deux frères, Roch François et François Hippolyte Jacquemond-Collet sont, respectivement, marchand de beurre et garçon laitier à Paris. L’année suivante, en 1889, Jacques-Joseph Jacquemond rachète une affaire de limonade située au n°22 rue des Batignolles, s’y associe avec Garin le 23 décembre 1893, avant de la céder en 1895 au sieur Gauvin.
De 1896 à 1899, Jacquemond et Garin tiennent la brasserie du n°93 rue Montmartre / 2 rue Paul Lelong puis s’installent au Café des Nations de la rue Louis-Blanc qu’ils ne conservent qu’un an, la revendant le 20 juin 1900 à Jules Laugelot. Jacquemond et Garin continueront sur leur lancée en reprenant, en 1902, le grand bazar d’Amédée Brillet situé au n°1 bld Magenta / 20 rue de Bondy, la transformant en brasserie à l’enseigne de la Taverne du Château d’Eau.

Jules Etienne Lazare Laugelot (1853-1912), originaire de Poilly sur Serein dans l’Yonne, s’est marié en 1887 avec Jeanne Gabrielle Aubert (1868-1888), dont les parents Jean-Frédéric Aubert et Maria Caroline Bosquet, étaient liquoristes au n°7 place de la Bastille. A la suite du décès de son épouse, âgée de 20 ans, survenu le 17 septembre 1888, Jules Laugelot reprend, l’année suivante, la brasserie de ses beaux-parents qu’il tiendra jusqu’au 29 janvier 1898, date à laquelle le sieur Templier en fait l’acquisition.
Après avoir pris possession de la Brasserie des Nations en juin 1900, Jules Laugelot bénéficiera, deux ans plus tard, d’un appréciable accroissement de recettes lié à l’arrivée du métropolitain à quelques mètres de sa devanture.
► voir ici deux autres clichés de la Brasserie des Nations tenue par Jules Laugelot

Le 2 juin 1911, Laugelot cède sa brasserie à François Roman et décède six mois plus tard, le 1er janvier 1912.
Roman tenait encore l’affaire lors du conflit de 1914-1918.
Aujourd’hui la Brasserie des Nations est devenue une supérette à l’enseigne « Kobal », proposant des produits indiens, sri lankais et africains.

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Publié par zelig dim. 10 mai 2020 11:47 ► ICI
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