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Bien que ma collection soit axée principalement sur le chemin de fer, j'ai opté aussi sur des thèmes différents ce qui me permis de varier les plaisirs. Ayant hérité d'une documentation assez fournie sur les courses automobiles du début du siècle dernier , j'ai amassé les cartes postales sur ce sujet (entre 1900 et 1914). Ma destinée professionnelle et sentimentale m'ont amené à habiter dans le 19ème arrondissement de Paris, là aussi, j'ai constitué une petite collection sur ce quartier de Paris. La dérive vers Fleury et C.P. était inévitable (je n'ai d'ailleurs rien fait pour l'éviter) j'ai succombé à l'appel de ces deux éditeurs.
Mais, mon attirance vers la peinture impressionniste devait aussi me jouer un mauvais tour cartophile. En effet, je remarquais, lors de mes recherches chez les négociants et marchands du marché de Saint-Mandé, les très jolies cartes de l'éditeur L.V. et Cie. J'appris par la suite, qu'il s'agissait de Monsieur Léopold Verger, éditeur à Paris (161 boulevard Ornano et bureaux au 61 faubourg Poissonnière) sous la marque Aqua-Photo, qui utilisait un procédé en phototypes monochromes aquarellés. Ces superbes cartes (c'est mon avis très personnel) aux teintes pastels et châtoyantes, me font un peu (toute proportion gardée) penser à des tableaux miniatures de Corot ou Sysley, par certains de leurs aspects.
Je ne suis pas collectionneur de ces cartes, bien qu'en possédant certaines (Métro et courses autos) mais, j'en ai dressé une cartoliste que je pensais avoisiner 450 unités. Que nenni, ma cartoliste comporte près de ...1300 références ! Ces cartes sont numérotées de 1 à 3816 avec beaucoup de doublons et à 90% en couleur. Je ne parle de la série à la légende "libre" (une seconde série, découverte plus tardivement, possède la légende dans un cartouche noir).
A la suite d'une question posée par Janine sur le site, je me suis replongé dans mon étude sur cette série et je suis en mesure de publier cette cartoliste, certes incomplète, mais qui sera, peut-être utile aux collectionneurs de cet éditeur qui a couvert la France sauf 7 ou 8 département où je n'ai rien trouvé.
Si quelqu'un est intéressé, qu'il me le fasse savoir.
Bonjour
la carte que je présente ici(datée de Septembre 1909) est hors collection mais j'ai remarqué que le même sujet "barque de pêche au large" a été imprimé sans localité ou avec localités diverses ;ici une localité à la côte belge. Cet éditeur a été tellement prolifique qu'il a dépassé la frontière française en éditant de très nombreuses carte de Belgique. Plus des séries hors localités(fantaisies,personnages célèbres etc...) dont je vous présenterai une ou deux cartes la semaine prochaine.
Cordialement
Janine
Pas touvée de cartes pour le département de l'Ariège...
Voici ce que dit le guide Neudin-92 au sujet de L. V. & Cie :
" L.V. & Cie. (capa) : Il s'agit de Léopold verger et Cie qui publia la plupart des oeuvres des frères Seeberger. On lui connait de trés nombreuses cartes, souvent éditées sous la marque "Aqua-Photo, Paris" (75). Plusieurs dizaines concernent l'aviation. Dans le Gard (30), on lui doit le rémouleur de Villeneuve-lès-Avignon (n°3 en aqua-photo) qui côte 1200FF. Trés retouché à l'aquarelle, ainsi que le permettait le procédé d'aqua-photo, la carte n'en demeure pas moins trés belle l'on peut admirer dans Neudin88-page321. On trouve aussi des documents consacré au circuit de la Sarthe (72) en 1906."
Mais c'est dans le paragraphe consacré à Jules Seebeger que l'on trouve le plus d'infos. sur l'éditeur L.V. & Cie:
" (...) Leopold Verger, qui s'est installé éditeur de cartes postales propose, cette même année (1905), à Jules Seeberger d'exécuter une série de vues sur la France selon ses conceptions de la photographie. Henri et Louis Seeberger se joignent alors à leur frères Jules pour réaliser cette importante commande et sillonnent la France en tout sens pendant trois ans. C'est en 1906 que commencent à paraître en cartes postales les premières vues qu'ils ont réalisées. (...)
Série de Seeberger éditées par L.V. & Cie:
- La Vie du Marin. Il s'agit de photographies en couleurs prises à Toulon (83). La liste des 48 cartes a été fournie dans le Neudin82-p260.
- L'Infanterie - La cartoliste a été fournie dans le Neudin82-p470 à la rubrique Vincennes (94).
- Cartes diverses sur "les jardins des Plantes et d'Acclimatation de Paris et les bois de Boulogne et de Vincennes
- On trouve enfin de trés nombreuses cartes provinciales (surtout en Normandie). Elles sont le plus souvent légendées à la main et signées L.V. & Cie. "
C’est en 1880 que l’imprimerie Verger est fondée à Saint-Denis comme en témoigne le journal de Saint Denis du 18 mai 1905 qui lui consacre un long article à l’occasion du 25e anniversaire de la création de ladite entreprise située au n°161 rue Ornano (devenue après 1945 le boulevard de la Libération à cet emplacement). A cette date l’imprimerie, qui compte 300 employés et ouvriers, est dirigée par Léopold de Neve ; le journal nous en donne une description sommaire : vastes ateliers aux puissantes presses perfectionnées, actionnées par une machine à vapeur de cent chevaux, le tout couvrant une superficie de 8.000 m², dans un enclos qui ne mesure pas moins de 20.000 m².
Les fondateurs, présents lors de cette cérémonie, sont les trois frères Verger : Hermann, Léon et Léopold Verger, tous nés en Belgique. Léopold de Neve (né en 1866 à Anvers), quant à lui, est le beau-frère de ces derniers, de par son mariage avec leur sœur Célina Verger (née à Bruxelles en 1861). Hermann Verger (1856-1929), imprimeur, s’est marié avec Sarah Samuel (1867-1940) ; Léon Verger (1867-1945) a épousé en 1902, Suzanne Berthe Fernande Hénet (1882-1966). Léopold Verger (1862-1915) s’est marié avec Marie Adèle Samuel (1869-1932). Leurs enfants sont tous nés à Paris :
— Jean-Louis Verger le 28 mai 1899 dans le 9e arrt., au n°61 rue du Faubourg Poissonnière (témoins : Léopold de Nève, imprimeur, son oncle par alliance, et Georges Samuel, représentant, son oncle maternel, tous deux demeurant 61 fbg Poissonnière et travaillant pour l’imprimerie familiale)
— Louis Herman Verger le 29 octobre 1900 dans le 9e arrt., au n°61 rue du Faubourg Poissonnière (témoins : Hermann Verger, imprimeur, son oncle paternel et Léopold de Nève, devenu directeur de l’imprimerie, tous deux demeurant 61 fbg Poissonnière)
— Pierre Verger le 4 novembre 1902 dans le 8e arrt., 33 rue de Naples (témoins : Sarah Samuel, sa tante maternelle et Eva Level, épouse de Georges Samuel, sa tante par alliance)
Comme on peut le constater, tous les membres de la famille Verger participent à cette imprimerie.
En 1892, les frères Verger ouvrent des bureaux au n°182 rue Lafayette dans le 10e arrt., où, par petites annonces, ils tentent de recruter des ouvrières cartonnières pour travail chez soi.
Le 10 juillet 1895, ils créent la société en nom collectif Léopold Verger et Cie, imprimerie chromo-lithographique, pour une durée de 15 ans, dont le siège est fixé au n°182 rue Lafayette. En 1898, ils transfèrent leurs locaux dans le 9e arrt., au n°61 rue du Faubourg Poissonnière, lesquels y seront pérennisés jusqu’en 1928.
En dehors de la multitude de cartes postales (près de 6.000), au style impressionniste reconnaissable entre toutes, dont les frères Verger seront les auteurs et éditeurs, Léopold Verger était un artiste peintre et a ouvert quelques temps un atelier de photographie à Lunel en 1904 : Photographie nouvelle — M. Léopold Verger, artiste-peintre, lauréat de l’École Régionale des Beaux-Arts, professeur de dessin à Grenoble et premier retoucheur du Grenoble Photo-Hall, prévient le public qu’il va installer sous peu à Lunel, Grand Rue, 77, (maison occupée naguère par M. le Receveur de l'Enregistrement) un vaste atelier où il s'occupera de travaux photographiques de tous genres, depuis la carte mignonnette jusqu'aux agrandissements simili-pastel et charbon. Il espère que le bon accueil qu'il réservera à ses futurs clients, la modicité de ses prix autant que la qualité de son travail lui vaudront la sympathie, la faveur et la confiance du public.
M. Léopold Verger prévient les amateurs qu'ils trouveront chez lui des fournitures de première qualité et à leur disposition une chambre noire ou autres accessoires dont ils pourraient avoir besoin. Il donnera en outre des leçons de dessin, aquarelle ou peinture et s'occupera de travaux d'art tels que : dessins pour menus, affiches, portraits au fusain ou à l'huile, reproductions de tableaux ou autres. (Le Fanal, hebdomadaire du canton de Lunel 3 juillet 1904) Une visite — Nous avons été invité, cette semaine, à visiter l'atelier de photographie que M. Léopold Verger vient de créer 77, Grand'Rue. Nous serions vraiment coupables si nous ne faisions part à nos lecteurs de la façon aimable dont nous avons été reçus, ainsi que de la belle installation qu'il nous a été permis de voir.
A l'instar de nos plus grandes villes, M. Léopold Verger nous explique qu'il réserve l'entrée de son vestibule pour ses expositions, qui seront permanentes et libres d'accès. — Je n'exposerai en ville que très rarement, nous dit-il, les vitrines sont toujours mal éclairées et ne servent la plupart du temps qu'aux charlatans ou courtiers de la photographie, avec qui je n'ai rien de commun.
Après nous avoir montré une série de portraits d'enfants, pour lesquels nous le félicitons, M. Léopold Verger nous montre son laboratoire, sa chambre noire, son atelier d'agrandissement, sa salle de pose. La place nous manque ici pour parler comme il convient de la façon intelligente dont le tout est compris.
En le remerciant pour le plaisir que nous a procuré cette visite, nous souhaitons à la Photographie Nouvelle tout le succès que mérite une telle initiative. (Le Fanal, hebdomadaire du canton de Lunel 24 juillet 1904)
Régulièrement, tantôt pour l’usine du boulevard Ornano de Saint-Denis, tantôt pour les locaux de la rue du Faubourg Poissonnière, la maison Léopold Verger est à la recherche de personnel et publie ses annonces dans les journaux : « On demande des employés munis de bonnes références La préférence sera donnée aux jeunes gens sachant dactylographier » ; « La Maison Léopold Verger demande une vingtaine de jeunes filles de 14 à 16 ans, pour travail facile »…
A l’échéance des 15 ans de la société Léopold Verger et Cie, celle-ci se poursuit le 15 décembre 1910. Les résultats de l’entreprise sont assez confortables puisqu’en 1913, celle-ci annonce un bénéfice à répartir s’élevant à 133.746 francs, une fois les rémunérations des dirigeants déduites.
Léopold Verger est décédé le 15 mars 1915 à Paris 16e, au n°122 avenue Victor Hugo.
La société continue son activité avec les deux frères Hermann et Léon Verger, Léopold de Nève leur beau-frère, Jean-Louis Verger, le fils de Léopold ainsi que Mlles Marie-Anne et Malvina Verger…
En 1925, l’entreprise semble être en bonne santé, les bénéfices annoncés l'attestent : 243.536 francs.
En fait, rien ne va plus puisque le 14 mars 1927, les Établissements Léopold Verger sont mis en liquidation judiciaire, avec Durand-Auzias pour juge-commissaire et Lemaire comme liquidateur provisoire.
L’entreprise bénéficie d’un sursis le 30 mai 1928 grâce à un concordat homologué en août, par lequel elle s’engage à payer 70% des créances en dix annuités.
L’activité se poursuit ainsi dans l’usine du 161 boulevard Ornano à Saint-Denis jusqu’au 20 mars 1935, date à laquelle, les actionnaires décident de procéder à la liquidation amiable de la société.