Environs de Rennes - LAILLE (I.-et-V.) - La halte - Editeur : M.R. à Rennes n°2228.
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Laillé
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Re: Laillé
Laillé - Route d'Orgères et le Calvaire
L.V. Phot. – Phototypie Maurice Chrétien, 18 rue de la Préfecture, Angers
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Re: Laillé
193 -Laillé - Château Seigneurial de Laillé
W.L.
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Re: Laillé
Environs de Rennes
1303 - Laillé - Le Château
Collection E. Hamonic
La seigneurie de Laillé (Layllé) et son ancien château dit de Guinemenière étaient la propriété de la famille de Marboeuf dont le dernier représentant mâle, Claude de Marboeuf (1625-1698), marié en 1646 avec Jeanne Cadio, était président à mortier au Parlement de Bretagne. Héritière du domaine, leur fille, Françoise de Marboeuf (1647-1724), épouse Jean François Marie du Han (1640-1680) le 12 juin 1661, dans la chapelle du Château de Laillé.
Françoise de Marboeuf étant décédée sans descendance, le château, les terres et la seigneurie reviennent à ses neveux qui cèdent le tout, le 6 septembre 1742, pour 120.000 livres, au Président du parlement de Bretagne Louis-Charles Marie de La Bourdonnaye, comte de Montluc (1704-1775) et à son épouse Renée Thérèse de Boiséon (1717-1758).
Leur fils, Charles-Louis de La Bourdonnaye (1737-1798), époux depuis 1764 de Julie Renée de Berthou de Kerversio (1745-1809), va faire raser l’ancien manoir de Guinemenière pour y faire édifier un nouveau Château, sur les plans de l’architecte parisien Philippe Binet (1742-1815). La construction commencée en 1777 est quasiment achevée deux ans plus tard, puisque le sieur Jagu, sculpteur rennais de la rue Saint-Mélaine, s’engage, en date du 14 décembre 1779, à réaliser les deux frontons du château, l’un sur cour, l’autre sur jardin, sous la direction de Philippe Binet, moyennant la somme de 750 livres.
En 1793, les fanatiques de la révolution vont s’acharner sur le château flambant neuf et le saccager, contraignant Charles-Louis de La Bourdonnaye à s’exiler à Londres où il décèdera le 13 octobre 1798. Son épouse réussira tant bien que mal à récupérer le château, dans un piteux état, et y décédera le 18 décembre 1809.
Héritier du domaine de Laillé, leur fils Charles Olivier Sévère de la Bourdonnaye (1766-1859), maréchal de camp puis député d’Ille et Vilaine de 1823 à 1830, demeuré célibataire, résidera au château avec sa sœur Sophie de la Bourdonnaye (1778-1865) ; tous deux y sont décédés respectivement le 10 décembre 1859 et 22 mai 1865.
Les neveux de Charles et Sophie de la Bourdonnaye vendront le château et les terres de Laillé à Émile Récipon (1839-1895), originaire du Puy-en-Velay qui avait épousé en 1ères noces, à Nantes en 1864, Caroline Emilie Manson (1841-1881).
Fils d’un marchand de dentelles du Puy, Émile Récipon, rentier lors de son mariage de 1864, devient tanneur et membre du Conseil municipal nantais en 1871 ; en 1874, il est désigné légataire universel de son oncle maternel Auguste Gagnière (1804-1874), replié depuis 40 ans à Londres où celui-ci a fait fortune dans le négoce des draps au Golden Square ; à ce titre, Émile Récipon hérite de la modique somme estimée de 8 à 10 millions de francs.
C’est à l’aide de ce fabuleux trésor qu’il fait notamment l’acquisition des terres et château de Laillé, de la forêt de Teillais en Loire-Inférieure (deux mille cinq cents hectares pour deux millions et demi de francs auprès du duc d’Aumale), puis du château de la Roche-Giffard de Saint-Sulpice-des-Landes (toujours après du duc d’Aumale). Devenu veuf, Émile Récipon se remarie à Paris le 4 avril 1883 avec Hyacinthe Rose Marie Mollard, dont le père est attaché au Ministère des affaires étrangères.
En 1883, Récipon se fait élire député d’Ille-et-Vilaine et maire de Laillé en août 1893.
Après le décès d’Émile Récipon survenu le 20 février 1895, sa fille Andrée Gabrielle Marie Récipon (1885-1956) hérite de la fortune considérable de son père et notamment du Château de Laillé qu’elle fera démolir en 1913, pour ne conserver que l’Orangerie du Château qu’elle continuera à occuper.
De 1921 à 1927, Andrée Récipon, restée célibataire, fera fréquemment parler d’elle en participant à de nombreuses courses de chevaux dans la région rennaise et, durant la seconde guerre mondiale, en accueillant des résistants et autres prisonniers en fuite.
Andrée Récipon est décédée le 1er mars 1956 en son Château de Laillé (en fait l’ancienne Orangerie).
1303 - Laillé - Le Château
Collection E. Hamonic
La seigneurie de Laillé (Layllé) et son ancien château dit de Guinemenière étaient la propriété de la famille de Marboeuf dont le dernier représentant mâle, Claude de Marboeuf (1625-1698), marié en 1646 avec Jeanne Cadio, était président à mortier au Parlement de Bretagne. Héritière du domaine, leur fille, Françoise de Marboeuf (1647-1724), épouse Jean François Marie du Han (1640-1680) le 12 juin 1661, dans la chapelle du Château de Laillé.
Françoise de Marboeuf étant décédée sans descendance, le château, les terres et la seigneurie reviennent à ses neveux qui cèdent le tout, le 6 septembre 1742, pour 120.000 livres, au Président du parlement de Bretagne Louis-Charles Marie de La Bourdonnaye, comte de Montluc (1704-1775) et à son épouse Renée Thérèse de Boiséon (1717-1758).
Leur fils, Charles-Louis de La Bourdonnaye (1737-1798), époux depuis 1764 de Julie Renée de Berthou de Kerversio (1745-1809), va faire raser l’ancien manoir de Guinemenière pour y faire édifier un nouveau Château, sur les plans de l’architecte parisien Philippe Binet (1742-1815). La construction commencée en 1777 est quasiment achevée deux ans plus tard, puisque le sieur Jagu, sculpteur rennais de la rue Saint-Mélaine, s’engage, en date du 14 décembre 1779, à réaliser les deux frontons du château, l’un sur cour, l’autre sur jardin, sous la direction de Philippe Binet, moyennant la somme de 750 livres.
En 1793, les fanatiques de la révolution vont s’acharner sur le château flambant neuf et le saccager, contraignant Charles-Louis de La Bourdonnaye à s’exiler à Londres où il décèdera le 13 octobre 1798. Son épouse réussira tant bien que mal à récupérer le château, dans un piteux état, et y décédera le 18 décembre 1809.
Héritier du domaine de Laillé, leur fils Charles Olivier Sévère de la Bourdonnaye (1766-1859), maréchal de camp puis député d’Ille et Vilaine de 1823 à 1830, demeuré célibataire, résidera au château avec sa sœur Sophie de la Bourdonnaye (1778-1865) ; tous deux y sont décédés respectivement le 10 décembre 1859 et 22 mai 1865.
Les neveux de Charles et Sophie de la Bourdonnaye vendront le château et les terres de Laillé à Émile Récipon (1839-1895), originaire du Puy-en-Velay qui avait épousé en 1ères noces, à Nantes en 1864, Caroline Emilie Manson (1841-1881).
Fils d’un marchand de dentelles du Puy, Émile Récipon, rentier lors de son mariage de 1864, devient tanneur et membre du Conseil municipal nantais en 1871 ; en 1874, il est désigné légataire universel de son oncle maternel Auguste Gagnière (1804-1874), replié depuis 40 ans à Londres où celui-ci a fait fortune dans le négoce des draps au Golden Square ; à ce titre, Émile Récipon hérite de la modique somme estimée de 8 à 10 millions de francs.
C’est à l’aide de ce fabuleux trésor qu’il fait notamment l’acquisition des terres et château de Laillé, de la forêt de Teillais en Loire-Inférieure (deux mille cinq cents hectares pour deux millions et demi de francs auprès du duc d’Aumale), puis du château de la Roche-Giffard de Saint-Sulpice-des-Landes (toujours après du duc d’Aumale). Devenu veuf, Émile Récipon se remarie à Paris le 4 avril 1883 avec Hyacinthe Rose Marie Mollard, dont le père est attaché au Ministère des affaires étrangères.
En 1883, Récipon se fait élire député d’Ille-et-Vilaine et maire de Laillé en août 1893.
Après le décès d’Émile Récipon survenu le 20 février 1895, sa fille Andrée Gabrielle Marie Récipon (1885-1956) hérite de la fortune considérable de son père et notamment du Château de Laillé qu’elle fera démolir en 1913, pour ne conserver que l’Orangerie du Château qu’elle continuera à occuper.
De 1921 à 1927, Andrée Récipon, restée célibataire, fera fréquemment parler d’elle en participant à de nombreuses courses de chevaux dans la région rennaise et, durant la seconde guerre mondiale, en accueillant des résistants et autres prisonniers en fuite.
Andrée Récipon est décédée le 1er mars 1956 en son Château de Laillé (en fait l’ancienne Orangerie).
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Re: Laillé
236 - Laillé - Environs de Rennes - Le Pont
A.G.
A.G.
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Re: Laillé
842 - Laillé - Environs de Rennes - Vue Panoramique de la Halte de Laillé
E. Mary Rousselière, Rennes
E. Mary Rousselière, Rennes
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Re: Laillé
3079 - Laillé - Le Parc et le Château
Edmond Mary-Rousselière, édit., Rennes
Edmond Mary-Rousselière, édit., Rennes
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