Ainsi les roches d'Euville et de Lérouville sont les seules pierres de la résistance demandée qui coûtent 100 et 106 francs.
J'ai donc choisi ces pierres qui coûtent moins cher que les autres et là encore j'ai fait des économies. Je dois dire en outre que les pierres de Bourgogne ou de Lorraine se trouvent en très grandes masses, sont saines, n'ont ni fils ni moies, et ont en délit une résistance égale à celle qu'elles ont sur leur lit, avantage considérable, qui évite bien des discussions pour la pose et bien des erreurs.
Donc les matériaux que j'ai employés sont beaux ; mais ce sont ceux qui coûtent le moins. C'est une constatation nette et précise qu'il est important de faire connaître à Votre Excellence.
Mais ce n'est pas tout que d'employer les pierres dures qui coûtent relativement le moins; il faut surtout ne les employer que quand cela est nécessaire. C'est ce que j'ai fait. Toutes les fois que les pierres tendres suffisaient, en ne donnant au mur que l'épaisseur voulue par sa stabilité, j'ai employé des pierres tendres; mais toutes les fois que ces murs, par suite de l'emploi de la pierre tendre, arrivaient à une épaisseur plus grande que celle exigée par la stabilité, j'ai rejeté la pierre tendre et employé la pierre d'Euville, que j'ai délaissée à son tour pour prendre la pierre d'Anstrude, lorsque le mur devenait encore trop épais (...)
(*) Jean-Baptiste Philibert Vaillant (1790-1872)
Carrière de Lérouville, CPA vers 1910

Carrière de Lérouville cliché de 1891
