Sequatchiee a écrit :Superbe série!!!!!! Je ne pensais pas que c'était possible, vu les turbulences qui doivent agiter le cerf-volant!!!!Et comment faiaient-ils pour déclencher ????
Cela demande des explications.....
Encore BRAVO
Bonjour,
Arrivé en 1984 dans le Sud-Ouest, j'ai pas mal "bougé" dans le milieu photographique toulousain.
C'est comme ça que j'ai eu connaissance de Batut, l'inventeur du procédé de photo par cerf volant : En 88, j'ai participé à l'ouverture de son premier Musée à Labruguière dans le Tarn.
J'ai recherché un lien sur le lieu, que j'ai trouvé :
https://www.espacebatut.fr/arthur-batut ... ant_10.htm
Son livre, édité en 1890 est là :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1102849
J'ai vu ce jour là un des cerf volant de Batut, et surtout une autre merveille inoubliable : un daguerréotype plaque entière sans oxydation, fait en extérieur (donc entre 1842 et 1850 environ), et montrant la pose des pavés sur un pont.
Un prêt d'un collectionneur belge pour l'expo inaugurale si ma mémoire est bonne.
Le déclenchement est expliqué (une mêche qui brule + un obturateur à guillotine).
La description du dispositif m'a éclairé sur un point plus intéressant : le nombre de vues par vol : UN (à l'origine du procédé).
Quand j'utilisais des chambres grand format, il existait des chargeurs Singer pour plans films: six vues au maximum et il fallait une certaine force pour activer le mécanisme (ressorts). Il existait de tels mécanismes pour plaques de verre (j'ai un appareil stéréoscopique de ce genre), mais les plaques auraient pesé trop lourd pour un envol de cerf volant.
La pellicule n'existant pas encore, j'avais pensé aussi à une solution avec des négatifs papier comme dans un de mes autres appareils (un folding en bois avec dos Kodak commercialisé par Nadar Fils pour la France). il permettait de produire des négatifs sur rouleaux de papier (image à pelliculer et à transférer l'image sur plaques de verre en laboratoire) - mais un mécanisme mécanique pour le remontoir et l'obturateur aurait pesé un poids certain.
Qu'en était-il à l'époque de la série de cartes postales de Berk ?
Fallait-il un envol par vue ?
La pellicule rouleau était déjà là, mais il aurait fallu dans tous les cas un sacré mécanisme d'horlogerie pour avancer la pellicule, réarmer l'obturateur et temporiser le déclencheur.
Mes recherches sur l'histoire de la photographie s'arrêtant à l'arrivée de la pellicule celluloïde, je laisse le soin à un autre d'élucider ce point
Sinon, pour info, la photo aérienne a été inventée par Nadar (comme la photo au flash d'ailleurs).
Dans les livres d'époque relatant ses premieres prises de vues en ballon, il évoque un problème amusant : toutes ses plaques étaient rentrées voilées au développement.
Les plaques non posées inclus - le problème ne venait donc pas d'un jour dans l'appareil.
Il a mis longtemps à trouver l'explication : Les gaz gonflant les ballons stationnaires venaient à l'époque de l'action de l'acide sulfurique sur de la limaille de fer - l'hydrogène produit contenait de l'hydrogène sulfureux (H2S) qui voilait ses plaques (pour un vol long, il devait utiliser des plaques au collodion sec et Chlorure d'Argent).
Alain