GRASSE - Le Cours et Kiosque de musique
(ALPES MARITIMES)
II - Le Kiosque à musique du Cours
Plan de Grasse en 1809 (partiel)
Comme nous l'avons vu sur notre premier chapitre consacré à Grasse, les fortifications de la ville ayant été successivement supprimées, il ne subsiste, au XVIIe siècle, que quelques portes, et notamment la porte de la Rouguière, dite porte Royale. L'emplacement hors la ville, situé face à ladite porte, appelé Place de la Rouguière, est décrit en 1684 comme un patek étroit et irrégulier (le patek est un terrain non bâti réservé à l'usage commun des propriétaires riverains de celui-ci). De cette période date la plantation de micocouliers qui va ainsi transformer ce lieu en promenade publique. La place de la Rouguière va faire l'objet, les décennies suivantes, de travaux de confortation, soutènement et aplanissement transformant celle-ci en une esplanade relativement rectiligne, qui devient le Cours, la porte Rouguière devenant dans le même temps la porte du Cours.
Peu avant, le 16 décembre 1678, le long du futur Cours, à son extrémité haute, les administrateurs de l'hôpital Saint-Jacques de Grasse, font l'acquisition du jardin Bernage, nom de l'ancien évêque de Grasse, dans le but d'agrandir les possibilités d'hébergement de leur hospice. Le projet de construction est finalement abandonné et les jardins sont alors vendus à la ville, le 14 mai 1687.
Les jardins Bernage sont alors offerts à l'administration hospitalière en 1698, et l'édification de l'Hospice de la Charité à cet emplacement est décidée : la première pierre est posée le 31 juillet 1698 par l'évêque Mgr François Verjus. Les travaux ne seront officiellement terminés que le 29 janvier 1753, faute de financement.
Pendant ce temps, sur le Cours jouxtant l'Hospice de la Charité, des travaux sont réalisés par la municipalité : des terrains attenants au Cours sont achetés le 17 novembre 1710 — acquisition Estienne Pons —, puis le 25 juin 1731 — acquisition Léopold Albanelly —, afin de procéder à l'agrandissement et à l'alignement de celui-ci.
Suite à l'installation des armées à Grasse en 1747, lors des guerres entre français et austro-sardes, relatives à la succession d'Autriche, le Cours subit des dommages très conséquents donnant lieu à d'importantes réparations en 1754 : les bancs de pierre et de tuf ont été abattus et ruinés, la plus grande partie des arbres ont été coupés...
Entre 1788 et 1790, le citoyen Scipion Théas, parfumeur de son état, se charge d'édifier une Fontaine sur le haut du Cours, à la hauteur de l'Hospice de la Charité. En contrepartie de cette construction, Scipion Théas obtient la concession des égouts. Le cahier des charges précise que la fontaine, taillée en pierre de carrières de Roquevignon, sera entourée de chaînes.
Lors de la Révolution, l'Hospice de la Charité est tout d'abord transformé en prison. Puis, le 3 thermidor de l'an II (21 juillet 1794), une ambulance y est attachée. Peu après, un incendie détruit partiellement l'hospice qui devient alors un magasin à fourrage. Il est reconstruit en l'an IV (1796) et reprend ses activités hospitalières.
Grasse - Fontaine du Cours, palissades le long du cours
Par suite des aménagements successifs du Cours, cette promenade devient le lieu inévitable de rencontre des grassois. Lors des foires, kermesses, festivals et autres concours, le Cours est envahi d'une foule indescriptible.
La municipalité qui possède un Kiosque à musique en bois démontable, le fait installer à ces occasions, le Kiosque du Clavecin tout proche, mais tout de même excentré, n'étant pas suffisant pour contenir la foule en liesse.
En 1877 les micocouliers qui étaient présents sur le Cours depuis près de deux siècles sont remplacés par des platanes.
Depuis de nombreuses années, le vieil hospice de la charité qui jouxte le Cours, constitue une verrue pour bon nombre de grassois. A partir de 1890, les projets se précisent quant à sa suppression et à son remplacement par une esplanade agrandissant ainsi le Cours. Si certains disent, en 1891, ne regretter que la disparition de la fort jolie chapelle attachée à l'hôpital en cas de démolition de celui-ci, d'autres, au contraire, en juillet 1892, se voit fort satisfaits de cette future éradication du placard massif qui actuellement dépare le Cours.
Lors d'une réunion du conseil municipal du 13 août 1896, Marcellin César Ossola, maire adjoint de Grasse se propose de démolir le vieil hôpital jusqu'au niveau du Cours, d'établir une terrasse avec sol en ciment entourée d'une balustrade. Pour donner à cette terrasse une tournure gracieuse, on empiétera sur une partie des jardins...
Le 14 septembre 1897, le maire de Grasse, Albert Philip, envisage, pour 70.000 francs, d'aménager les sous-sols de l'hospice afin d'y établir une caserne destinée au 23e Chasseurs au complet, le tout recouvert par une Terrasse dallée le long du Cours. Les finances grassoises ne permettant pas une telle dépense, seul le sous-sol sera transformé : 11.000 francs sont votés pour l'établissement de la terrasse et 2.000 francs pour l'agencement d'une salle destinée au logement de la 6e compagnie du 23e Chasseurs Alpins.
Grasse - Promenade du Cours, cabanes et palissades sur les futures terrasses
La Terrasse du Cours va ainsi rester jusqu'en 1905 en attente d'aménagement : palissades en guise de clôtures, baraques et vieilles bicoques s'y sont installées, l'ancien hospice en ruine n'est toujours pas rasé...
Le parfumeur Honoré Cresp, maire de 1904 à 1914, vient mettre un peu d'ordre en tout ça. Le 11 juillet 1905, le Conseil municipal approuve le cahier des charges ayant pour objet la future construction des Terrasses du Cours en ciment armé. L'adjudication des travaux a lieu le 5 octobre et, le 3 novembre 1905, l'entreprise Jean et Hugues Boussiron, Thorrand et Cie, emporte le marché de 122.000 francs. Sous le contrôle de Disdier, architecte communal de Grasse, Boussiron, pendant le délai imparti d'un an, s'engage à réaliser :
— La démolition de toutes les terrasses actuelles et le dérasement de l'ancien hôpital ;
— Le nivellement du sol et la construction d'une terrasse couvrant les terrains disponibles ;
— La construction d'un escalier à l'extrémité du Cours ;
— La construction d'une terrasse au-dessus de l'allée des Morts ;
— La construction d'une balustrade couronnant les terrasses à édifier ;
— L'enlèvement des banquettes sur la partie méridionale du Cours.
Le 22 Février 1906, le Préfet donne l'autorisation à la municipalité de Grasse de procéder aux travaux des Terrasses du Cours, qui vont donc pouvoir commencer.
En mai 1906, le Cours est méconnaissable : d'immenses tas de décombres l'ont envahi, terre d'un côté, plâtras de l'autre ; le milieu de la promenade a été transformé en un atelier de serrurerie en plein air... Des instructions sont données afin de réduire la pente du Cours au maximum ; les modèles de balustres en béton armé sont choisis et vont être installés à profusion sur tout le Cours, y compris autour du square du Clavecin.
Le 1er octobre 1906, le nouveau Cours ouvre enfin après travaux, lors de la Foire de la Saint-Michel.
Le 23 mai 1907, Honoré Cresp, siégeant au Conseil municipal, adopte le principe de transférer le Kiosque à musique ailleurs que sur le square du Clavecin, afin d'y substituer le groupe sculpté Fragonard. La Musique municipale, dirigée par M. Lemoal depuis le mois de mai en remplacement de M. Pezant, est donc chargée de trouver le lieu idéal pour le Kiosque à musique. La municipalité qui, comme nous l'avons vu, possède un Kiosque à musique démontable en bois, va ainsi tester son Kiosque volant afin de déterminer le meilleur emplacement. Deux lieux vont ainsi être essayés : le premier, à quelques mètres de la Fontaine du Cours, le second à l'extrémité de la Terrasse du Cours.
Grasse - Esplanade du Cours et Kiosque à musique
Après réclamation de bancs jugés insuffisants par les usagers sur la promenade du Cours, la municipalité s'exécute ; peu après, en octobre 1907, c'est l'éclairage du Cours qui est l'objet des revendications : pour 5.700 francs, il est décidé d'installer des becs de gaz, qui ont été préférés à la fourniture de trois lampes électriques à arc.
Le Kiosque à musique du Clavecin, qui devait être démonté et reconstruit sur un emplacement à choisir sur le Cours, est finalement rasé et le monument Fragonard trône définitivement depuis le 12 avril 1908 sur le square du Clavecin. Le Kiosque Volant démontable en bois continue de jouer sur le Cours et semble avoir adopté une place définitive à l'angle des Terrasses et du Cours. Certains, comme ce journaliste de Grasse, regrettent dès le mois d'août précédent, d'avoir incité la municipalité à prendre ces décisions, et estiment que le point le plus heureux, nous pourrions dire unique, pour les auditions musicales, était le centre du Clavecin.
La municipalité, le 17 septembre 1908, accepte un devis supplémentaire de l'entreprise Thorrand et Cie s'élevant à 41.000 francs, nécessaire à procéder au raccordement des Terrasses. Les travaux doivent se terminer avant le début de l'hiver 1909, afin que l'esthétique de notre belle esplanade ne laisse plus rien à désirer et qu'elle soit prête à recevoir le kiosque définitif de la musique, édicule qui en sera comme le couronnement.
En attendant les concerts se déroulent toujours sur le kiosque provisoire en bois installé sur les Terrasses : la fanfare du 23e bataillon des chasseurs alpins se produit de février à juin, avant de partir en manoeuvres jusqu'en hiver. La musique municipale, quant à elle, joue toutes les semaines sur ledit Kiosque, l'Orphéon la relayant.
Le 12 août 1909, le soubassement en ciment armé du nouveau Kiosque à musique est en place et une partie du bâti en fonte est livré.
Au vu du Kiosque à musique octogonal qui est achevé dans les jours qui suivent, il semble bien que l'entreprise ayant commis ce kiosque se soit moquée du monde puisque cet édicule ressemble à s'y méprendre aux types de kiosques démontables en bois dont bon nombre de communes ont fait usage pour les expositions et foires à travers la France. Le Kiosque du Clavecin sera longtemps regretté !
Les mélomanes et amateurs de concerts ne s'y tromperont d'ailleurs pas : jamais la popularité du Kiosque à musique du Clavecin ne sera égalée à Grasse.
GRASSE - Le Nouveau Kiosque de Musique

publié par JeanMarc Mar 13 Juin 2017 17:15
En 1932, ce Kiosque est finalement supprimé et remplacé, sur le même emplacement, par un Kiosque à musique octogonal en béton armé : inauguré le 1er juin 1932, il est conçu par l'architecte Jean Bouchet, grand prix de Rome et l’entrepreneur J.H. Cresp.
Le Petit Niçois du vendredi 3 juin 1932, très laconique nous informe : Grasse. Mercredi soir, le nouveau kiosque à musique fut inauguré par un brillant concert auquel assistait le Maire, Etienne Caremil.
Et le lendemain, on passe sans sourciller à autre chose :
... les réjouissances de Saint Claude débuteront ce soir.
... les fêtes du bi-centenaire Fragonard auront lieu les 17, 18 et 19 juin.
Aujourd'hui, la Promenade du Cours a été rebaptisée Cours Honoré Cresp.
Kiosque toujours en place.
La Fontaine du Cours et son Kiosque à musique vus par Raoul Dufy vers 1930.
Concert de l'Harmonie municipale de Grasse sur le Kiosque du Cours, aujourd'hui.
Fête du Jasmin 2015 sur le Kiosque Honoré Cresp.
Fête sur l'Esplanade Honoré Cresp en 2016.
Fanfare des Chasseurs Alpins sur le Kiosque du Cours Honoré Cresp en 2016.
Kiosque du Cours Honoré Cresp, aujourd'hui.

publié par JeanMarc Mar 13 Juin 2017 17:15
20 mars 1879 — Concert de la société musicale l'Avenir, sur la promenade du Cours
— Dimanche dernier, 16 mars, notre vaillant corps de musique l'Avenir, que nous n'avions pas eu le plaisir d'entendre depuis quelque temps, nous a fourni l'occasion de constater une fois de plus les réels progrès qu'il fait dans l'interprétation des morceaux de son répertoire.
Comme toujours notre belle promenade du Cours, les abords du kiosque de la musique et le boulevard du Jeu-de-Ballon étaient couverts d'une foule immense qui soulignait par d'unanimes applaudissements, chacun des morceaux du programme.
En somme, excellente après-midi, à laquelle il n'a manqué, chacun s'accorde à le reconnaître, qu'un peu de ce chaud soleil qui avait embelli les journées précédentes, et qui, ce jour-là, s'était malicieusement dérobé, ne nous laissant qu'un ciel froid et gris.
Concert interprété le dimanche 16 mars 1879, à deux heures ½ du soir par la société musicale l'Avenir :
1. Marche des Cadets de St Pétersbourg. Sellenick. — 2. Le Bouillant Achille, fantaisie. Klosé. — 3. Pistonette, polka pour piston. Conor. — 4. La Couronne de Mariée, ouverture. Bléger. — 5. République, marche nationale. Rouget de l'Isle et Ben-Tayoux.
26 avril 1879 — Concert de l'Orphéon sur la Promenade du Cours
— Voici, le programme des morceaux que l'Orphéon chantera, samedi prochain, 26 avril, à 9 heures du soir sur la Promenade du Cours : 1. La Fête des Bergers. Saintis. — 2. Les Charbonniers. De Rillé. — 3. De l'Or ! Pény. — 4. La Veillée. Saintis.
14 juillet 1882 — La Fête nationale sur la promenade du Cours.
— A 8 h. ½ Illuminations générales. A 10 heures, Musique sur le Kiosque.
A 10 h. ½, Grand feu d'artifice, (de la Maison Ballosier de Paris) sur la Terrasse Tressemannes.
La Municipalité se charge elle-même de l'éclairage de la Promenade du Cours, du Boulevard du Jeu-de-Ballon et de la Place aux Aires. Elle invite tous les citoyens à illuminer leurs fenêtres et à décorer leurs balcons.
Pendant les journées des 14, 15 et 16 juillet, un Grand Bal aura lieu sur la Promenade du Cours, ainsi qu'à la Place aux Herbes. Orchestres de premier choix.
26 février 1891 — A l'occasion de la visite de la Reine Victoria à Grasse le 25 mars, les forains ne sont pas vraiment les bienvenus sur la Promenade du Cours.
— C’est aussi un grand coup de balai qu’il faudra sur notre promenade du Cours pour en chasser les odeurs peu alléchantes des baraques de bohémiens qui s'y étaient donné rendez-vous lundi pour la foire.
Ces rois des tréteaux et leurs aimables compagnes à la chevelure et au teint d’un noir huileux, diseuses de bonne aventure, n’avaient absolument rien de ragoûtant et tout en eux, autant qu’en leurs baraques, respirait la pire misère. Aussi ne nous attarderons-nous ni devant la belle Dolorès, ni devant le salon de l’Estudiantina où trois juives Africaines de Cotignac exécutent la danse du ventre, ni devant le sauvage, un malheureux condamné â manger de l’étoupe enflammée, ni devant le grand sujet scientifique, visible uniquement pour les hommes, une femme qui possède ce que les autres n'ont pas — une vraie fumisterie, frisant de près la volerie.
Nous nous inclinerons uniquement devant le géant Anglais, un ancien corporal de l'armée des Indes, mesurant 2 m. 35 : jadis, lorsqu’il était encore au service, ses larges mains remplissaient à merveille les fonctions de parapluie pour son escouade. Heureuse escouade !
Que dire de plus de la foire ? Que le temps a été superbement beau, que de nombreux flaneurs ont fait les cent pas entre les baraques et étalages des forains, et que le chiffre d'affaires traité a été nul ou à peu près. Et voilà à quoi aboutissent les foires de nos jours !
Grasse - Bataille de fleurs et Grand Corso des 29 et 30 mars 1891
14 juillet 1892 — Quelques remarques et critiques sur le Cours et le Kiosque
— On nous adresse la lettre suivante :
Monsieur le Directeur,
Demain soir, la nouvelle musique municipale fera sa sortie à l'occasion du 14 juillet et nous offrira un concert dont le programme choisi sera exécuté à la perfection, si nous en croyons les on-dit de personnes compétentes et au courant de la question.
Le public affluera sur le Cours et les mêmes récriminations se reproduiront, récriminations dont vous vous êtes souvent fait l'interprète, Monsieur le Directeur, mais qui ne reçoivent aucun aboutissant, par la seule raison qu’elles sont justes. C'est encore là un effet de la logique.
Notre Cours n’est pas suffisamment éclairé ; quelques becs de gaz supplémentaires, que l'on n’éclairerait que les soirs de concerts, sont d’une incontestable utilité, sauf peut-être pour les amoureux et les pick-pockets.
Le kiosque est, en outre, fort mal disposé pour l'acoustique, trop élevé, étouffé dans l'ombrage épais des platanes du Cours.
La foule se masse sur le square Bellaud, sur l’avenue du Jeu-de-Ballon ; d'autres enfin, et c'est la plus grande partie des promeneurs, se tiennent sur l'esplanade, formant des groupes qui, au moment de l'audition des morceaux du programme, préfèrent jacasser et médire du prochain, voir même de nos édiles, car il est complètement impossible d’entendre quoi que ce sont.
L’on serait fort bien avisé, croyons-nous, de déplacer le kiosque actuel, quitte à embarrasser un peu la circulation du Cours au profit de l'agrément de nos concerts. Et plus tard, quand le vieil édifice de l’hospice aura disparu, on pourra le transporter sur le terre-plein qui aura pris place sur les démolitions du placard massif qui actuellement dépare le Cours.
Une idée avait été émise à laquelle l'on n’a pas donné suite, idée fort approuvée de nos concitoyens, ce qui est une raison de plus pour qu’on la mette dans les oubliettes. Les massifs du Palais de justice servent actuellement de buen-retiro aux promeneurs nocturnes. L'on avait projeté d'établir, le long du mur bordant la route, une promenade avec balustres qui eût permis aux vrais dilettanti de satisfaire leurs goûts musicaux et nous eût débarrassé des fouillis de plantes et de verdure qui sont actuellement le charme — peu propre — des allées conduisant au Tribunal.
Autant de réformes que l’on se voit obligé de reconnaître justes, qui ont été exposées dans maintes feuilles et qui sont restées dans l’ombre d’une négligence que l'on semble réserver à ce qui touche de très près les contribuables, du plus petit jusqu’au plus grand.
Un corps de musique nous a été accordé ; des sacrifices ont été faits dans ce but et par la Municipalité et par les simples particuliers. Ayons au moins les moyens de l'entendre et de nous en délecter !
Les moineaux peuvent être friands de musique, mais ce n’est pas pour eux que nous demandons des concerts.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc. P. A.
9 juillet 1893 — Festival-Kermesse sur le Cours
Festival-Kermesse. — Programme des morceaux qui seront exécutés dimanche, sur le Cours, de 4 heures à 6 heures et de 9 heures à 10 heures du soir.
Concert de l'après-midi.
Musique Municipale de Grasse : Cavalerie Légère, ouverture. Suppé.
Musique “1a Lyre” du Plan-de-Grasse : L'île d'Amour, fantaisie. A. Petit. — Aubade, polka. Adriet.
Musique de Châteauneuf : La Cigale et la Fourmi, fantaisie. Audran. — Le Pacha au Sérail, marche orientale). L. Pivet.
Musique l'Indépendante de Cannes : Il Crociato, pour piston. Verdi. — Les Gloires de la France. Bléger.
Musique de Fayence : Le Diadème, fantaisie. C. Martin. — L'hirondelle fugitive, fantaisie polka pour clarinette. Bonderuc.
Musique Municipale de Draguignan : Sur le Bosphore, sérénade. Coard. — Merle et Pinson, polka pour 2 pistons. Reynaudi.
Concert du soir
Musique Municipale de Grasse : Une soirée à Vienne, ouverture. Suppé.
Musique “1a Lyre” du PIan-de-Grasse : El Sueno, ouverture. G. Violetta.
Musique l'Indépendante de Cannes : Ouverture du Duc d‘Olonne.
Musique de Fayence : Ouverture de Concert.
Musique Municipale de Draguignan : Retsiem, ouverture de concours. Meister.
Compte rendu du concert kermesse du 9 juillet
Puis, sur l'esplanade du Cours, de 4 à 6 heures, a lieu le concert annoncé, et les amateurs de bonne musique ont pu s’en donner à cœur joie, tout en savourant une délicieuse glace à la vanille dans les buvettes de la Kermesse.
Mais c’est le soir surtout que la fête a brillé de tout son éclat. Illumination à giorno du Cours et du boulevard du Jeu-de-Ballon, bataille de confetti, chevaux de bois, tourniquets, roue de la Fortune, bal desservi par la musique municipale, ce ne sont pas les divertissements qui ont manqué. Aussi, jusqu’à une heure très avancée de la nuit , ou plutôt du matin, la circulation était-elle difficile sur le champ de fête, tant la foule y était nombreuse.
Lundi, dans la journée, l'affluence a été un peu moins grande, comme il fallait s'y attendre. Mais dans la soirée, l'animation et l’entrain étaient revenus, et ce n’est qu’à trois heures du matin que nos jolies danseuses ont demandé grâce et se sont retirées pour aller goûter un repos bien et agréablement gagné.
Quelques concerts sur la Promenade du Cours
13 et 14 juillet 1893 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale, le jeudi 13 juillet, à 8 h. ½ du soir :
Les Patriotes. Herpin. — Cavalerie légère, ouverture. Suppé. — L'Etoile, pour piston. Marsal. — La Fille du Régiment, fantaisie. Donnizetti. — Marche Indienne. Sellenick
Le 14 juillet, de 5 à 6 heures : Grasse (demandé). A. Garry. — France, ouverture. Buot. — Bonjour Suzon, gavotte. Mayeur. — Haydée, fantaisie. Auber. — Bella Bocca, polka. Waldteufel. — Hymne National. Rouget de l'Isle.
9 août 1894 — Grand concert. Demain soir, jeudi, de 8 heures et demie à dix heures, la musique municipale et l'Orphéon offriront à notre population une audition instrumentale et vocale choisie. Voici du reste le programme de cette soirée de gala qui réunira sur le Cours notre population entière :
Musique municipale : Marche Française. Desormes. — Zampa, ouverture. Herold.
Orphéon de Grasse : Plaisir et Folie, chœurs. Saintis.
Musique municipale : La Mascotte, fantaisie. Audran.
Orphéon de Grasse : A l'ombre du Drapeau, chœur à 4 voix. Paliard.
Orphéon et Musique réunis: La Fête au Village, morceau caractéristique. Fajolle.
28 juin 1900 — Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés jeudi 28 juin de 8 h. ½ à 10 heures du soir : 1. Zoccolaro. — 2. Duo pour piston et baryton. Donizetti. — 3. A travers champs, idylle rustique. Chic. — 4. Roses de Pentecôte, valse. Gungl. — 5. Panurge, fantaisie. Planquette. — 6. Le bon bourgeois, polka. Sellenick.
23 juin 1904. Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale, le jeudi 23 juin, de 8 ½ à 10 heures : l. Allegro. — 2. Nabuchodonosor, ouverture. Verdi. — 3. Lucrèce, fantaisie pour les clarinettes. Donizetti. — 4. Amoretten, valse. Gung'l. — 5. Les Saltimbanques, grande fantaisie. Ganne. — 6. Péché mignon, polka. Gentil. Le Chef de musique, Pezant.
1er octobre 1906 — Inauguration du Cours lors de la Foire de la Saint-Michel
— La Foire. Eh bien, on l'a tenue, lundi, la Foire sur le Cours !
C'est sur un terrain encore mouvant, mal tassé et semé de désagréables cailloux que les forains se sont établis et que les acheteurs ont dû marcher péniblement toute la journée... Mais on a passé volontiers sur ce petit inconvénient : on a eu le Cours tant désiré, ou tout au moins une bonne moitié.
Ce que les marchands étaient entassés sur cet espace restreint ! Ce n'est rien de le dire, il a fallu le voir ! Aussi, quoique la foire de St-Michel ait été loin de tenir ce qu'elle promettait, c'est à peine si on pouvait circuler entre les quatre rangées de baraques qui garnissaient la partie basse de l'esplanade, et à certains moments de la journée on a même dû y renoncer tout a fait.
La Foire de lundi s'est ressentie de la hâte avec laquelle la place qu’on lui destinait a été aménagée ; les étalages ont tous dû être faits au dernier moment, aussi aucune attraction n'est venue jeter sa note harmonieuse, gaie ou criarde sur l'esplanade du Cours ; seule Mme Lecomte, avec sa verve intarissable et sans un instant de répit, a dit la bonne aventure aux enfants, aux militaires et aux nounous, ce qui prouve que la naïveté, la crédulité et la bêtise humaines dureront sur notre globe autant que durera l'humanité.
La foire s'est donc déroulée sans soleil. mais aussi sans pluie... Et ça été bien heureux !... Vous voyez d'ici le Cours détrempé par une averse intempestive ! C'eut été déplorable.
14 juillet 1907 — Inauguration du Kiosque volant sur le Cours
— A l'occasion de la fête du 14 juillet, l'aménagement du Cours a été mené rondement et sur la grande terrasse on a dressé le kiosque volant que la municipalité tenait à essayer en vue du déplacement prochain de celui du Clavecin.
Ce kiosque, fait avec soin, et qui tout provisoire qu'il est, ne manque pas d'un certain confortable, a été inauguré par la Musique municipale et l'Orphéon, dimanche, à 9 heures du soir, devant un auditoire très nombreux.
Nous ne dirons rien des effets acoustiques qui ont été relevés sur le nouvel emplacement, pendant ce premier concert, laissant à d'autres plus experts que nous ce soin délicat ; mais nous ne pouvons nous empêcher de noter ici une remarque que nous avons faite et que beaucoup d'autres ont dû faire comme nous : immédiatement après le concert, le Cours a été abandonné, le public ayant été attiré soit vers le feu d'artifice, soit vers les deux bals qui allaient commencer. Et pendant ce temps Fragonard, étonné de cette subite désertion, jouissait seul de l'éclairage magnifique qui continuait a briller de toutes ses flammes alignées.
Or, il nous semble que pour rendre plus solennelle, plus complète l'inauguration du nouveau kiosque, un bal vraiment populaire, auquel chacun eut put prendre part, tel que nos voisines du littoral semblent si bien les organiser, eût dû être donné sur la terrasse, autour du kiosque volant, par la musique municipale.
ll est regrettable que la commission des fêtes n y ait pas songé ; la fête y eut certainement gagné à tous les points de vue, et l'expérience que l'on désirait faire de l'acoustique du nouvel emplacement eut été alors plus complète qu'elle n'a pu l'être pendant l'exécution du petit concert mixte qui y a été donné.
1er août 1907 Kiosque volant
Le kiosque provisoire. Si les appréciations qui nous parviennent de tout côté au sujet du kiosque provisoirement édifié sur la grande terrasse du Cours sont sincères, et nous avons des raisons pour les croire telles, le jugement au sujet de cet emplacement pour les auditions de la musique municipale est maintenant définitivement porté.
Nous ne voulons pas oublier que nous, le premier, avons conseillé cet essai ; mais nous devons avouer, après les quelques concerts qui ont été donnés, que ce choix ne nous paraît pas avoir eu les heureux résultats que l'on attendait. On aurait cru que les immeubles du haut du Cours entraient donné aux sons une certaine ampleur ;
il n'en a rien été ; sous le kiosque volant, les instruments n'ont point d'écho ; c'est à peine si d'un peu loin, du bas de l'esplanade par exemple, on peut percevoir nettement les délicates nuances de certains morceaux.
A notre avis, le kiosque définitif ne saurait être installé sur ce point. On se propose de l'établir sur le Cours à peu près à la même hauteur ; nous doutons que ce choix soit plus heureux, que les effets acoustiques soient meilleurs.
Notre avis que nous nous permettrons d'émettre très timidement, — quoiqu'il ait beaucoup de chance de ne pas avoir plus d'écho que les concerts donnés sur le nouveau kiosque — c'est que le point le plus heureux, nous pourrions dire unique, pour les auditions musicales était le centre du Clavecin. Qu'on y songe sérieusement,
maintenant qu'il en est encore temps ; qu'on ne sacrifie pas une affaire aussi importante que celle de nos concerts à des questions secondaires, tel que pourrait être l'emplacement de la statue de Fragonard, et qu'on veuille bien ne pas oublier que souvent le mieux est l'ennemi du bien.
Grasse - Fontaine du Cours et Kiosque à musique — Concert au kiosque sur la promenade du Cours
3 août 1907 — Concert de l'Estudiantina Grassoise et de l'Orphéon de Grasse sur le Cours
— Voici le programme du grand concert de gala qui sera offert le jeudi 3 août courant par la musique municipale, l'Estudiantina Grassoise et l'Orphéon de Grasse.
Musique municipale : Marche américaine ; Les Dieux en exil, ouverture ; Patrie, fantaisie.
Estudiantina : Tambours et Clairon, marche.
Orphéon de Grasse : Liberté, chœur à quatre voix.
Estudiantina: Carmen, fantaisie.
Estudiantina et Orphéon de Grasse : Joyeuse Fête, chœur de concert. accompagné par l'Estudiantina.
Grasse - Festival Kermesse des 6 et 7 octobre 1907 — 1er Carnaval à Grasse 19 février 1911
2 février 1908 — La Fanfare du 23e chasseurs en concert sur le kiosque du Cours
— Dimanche, à deux heures et demie de l'après midi, la Fanfare du 23e chasseurs a donné, sur le kiosque du Cours, son deuxième concert.
Comme tous les concerts des Alpins, celui de dimanche avait attiré de nombreux auditeurs ; cependant quelque chose de particulier avait réuni les dilettanti autour du kiosque : on avait appris, par la lecture du programme, que, parmi les numéros de ce jour, se trouvait une polka pour piston, Folette, composée par M. Lemoel, le sympathique chef de lu musique municipale, et que devait exécuter M. Belmondo, piston solo du bataillon.
Ces deux particularités avaient suffi pour rendre plus compacte encore la foule des auditeurs et nous le comprenons facilement. La polka était très jolie et très gracieuse, quant à M. Belmondo, malgré les difficultés dont elle était remplie, il s'en est tiré avec la perfection qu'il nous a été donné plusieurs fois d'apprécier et d'applaudir ; son jeu n'avait rien perdu, dans les Alpes, de sa douceur, et c'est comme en se jouant qu'il a tiré de son instrument tout ce qu'on peut en obtenir.
Nos sincères félicitations, à l'habile cantinier du bataillon, et nos remerciements à M. Lemoal qui nous a permis d'entendre l'une de ses plus agréables compositions.
Concerts sur le Kiosque volant de la Promenade du Cours
16 février 1908 — Fanfare. Programme du concert que la fanfare du 23e bataillon de chasseurs donnera dimanche 16 février courant sur le kiosque du Cours, de 2 h. ½ à 3 h. ½ : 1. Sambre et Meuse, défilé. Rauski. — 2. Paris New-York, marche. Ronsberg. — 3. Ah ! vous-dirai-je maman, air varié. Reynaud. — 4. T'en souviens-tu ? (valse). Turine. — 5. Madeleine, polka pour piston. — 6 Actéon, pour trompes. Gourdin.
8 mars 1908 — Programme du concert qui sera donné, par la fanfare du 23e bataillon de chasseurs, le dimanche 8 mars 1908, sur le kiosque du Cours : 1. France. Jacquemet. — 2. Marca Légeria, marche. Canivez. — 3. Roses et Muguets, mazurka. Mougeot. — 4. Madeleine, polka pour piston. Petit. — 5. Premier aveu, valse. Signard. — 6. En chasse, avec trompes.
11 juin 1908 — Musique municipale et Orphéon l'Espoir Grassois — Programme du 14 juin 1908, de 8 h. ½ à 10 heures : 1. La lune de miel, marche. Sousa. — 2. Le Barbier de Séville. ouverture. Rossini. — 3. Samson et Dalila, fantaisie. Saint Saëns. — 4. Lohengrin, grande fantaisie. Wagner. — 5. Très jolie, valse. Waldteufel.
25 juin 1908 — Programme des morceaux qui seront exécutés ce soir jeudi, à 8 h. ½, sur le kiosque du Cours par la Musique Municipale et par I'Estudiantina : 1. Les Cadets de Russie. Sellenick. — 2. Ouverture de concert.. Parés. — 3. Mascarade, ballet. Lacome. — 4. La Traviata, fantaisie. Verdi. — 5. Crinoline, mazurka. Sellenick.
L'Estudiantina : 1. Prélude symphonique. Girard. — 2. Poète et Paysan. Suppé. — 3. Mazurka de concert. Musin.
30 juillet 1908 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique municipale de Grasse ce soir,
jeudi, 30 juillet, de 8 h. ½ à 10 heures, sur le kiosque du Cours : Marche américaine. Sousa. — Ouverture de concert. Parés. — Mascarade. Lacome. — Marche aux flambeaux. Meyerbeer. — Rigoletto, fantaisie. Verdi. — Coppelia, mazurka. Léo Délibes.
11 juin 1908 —La Fanfare du 23e Chasseurs Alpins quitte Grasse pour quatre mois en mnoeuvres
— Les Concerts du soir. Avec le mois de juin ont commencé les concerts du soir, sur le kiosque de la grande terrasse du Cours, brillamment éclairé, et dont la situation permet tout autour la circulation d'un très grand nombre de promeneurs.
Or, malgré l'irrégularité de la température qui nous a donné jusqu'ici des soirées plutôt fraîches, ces concerts sont très suivis, ce qui prouve que la bonne musique est appréciée dans notre ville où le sentiment artistique se trouve particulièrement développé.
Le départ du bataillon des chasseurs alpins qui a eu lieu ce matin. entraînant à sa suite la petite fanfare que
nous n'entendrons plus jusqu'à l'hiver prochain, va rendre hebdomadaires les concerts de la musique municipale, et les amateurs pourront en apprécier mieux encore les progrès.
Ces progrès sont indéniables; il est de toute évidence que les musiciens travaillent ferme et sérieusement. Il n’en pouvait être autrement sous l'habile direction de M. Lemoal, et nous sommes heureux de le constater.
27 et 28 septembre 1908 Festival kermesse sur le Cours
— Festival Kermesse des 27 et 28 Septembre organisé par la musique Franco-italienne, avec le concours de la Musique Municipale, l'Orphéon de Grasse, la Société de gymnastique l'Avenir, l'Orphéon l'Espoir-Grassois, l'Estudiantina Grassoise et la Jeunesse Musicale.
Dimanche 27 septembre, à 11 heures du matin, rappel en fanfare par les clairons et tambours de la Société de Gymnastique ; à 2 heures du soir, ouverture de la fête ; à 3 heures, exercices de gymnastique dans l'intérieur du Cours, par l'Avenir de Grasse, concert par la Jeunesse Musicale ; de 4 h. 30 à 6 heures, grand bal avec orchestre de 20 musiciens, sous la direction du maëstro Fojano père, chef de la musique Franco-Italienne ; à 8 heures,
reprise de la fête, illumination générale ; à 8 h. 30. grand concert instrumental et vocal sur le kiosque, par l'Estudiantina Grassoise et l'Orphéon de Grasse ; à 10 heures, reprise du bal jusqu'à 1 heure du matin ; à 1 heure, grande farandole provençale.
Lundi 28 septembre, à 8 heures du matin, concours de boules blanches sur la magnifique terrasse du Cours, grand prix, 100 francs. Les mises sont fixées à 2 francs par joueur. Les inscriptions sont reçues jusqu'au lundi 28, à 8 h. du matin, dans l'intérieur de la fête. Les joueurs sont priés d'apporter leurs boules.
A 2 heures du soir, réouverture de la fête ; à 3 heures, intermède d'escrime et de boxe sous la direction de M. Mélique ; à 4 heures, reprise du bal ; à 8 h. 30, grand concert par la Musique Municipale et l'Orphéon l'Espoir Grassois ; à 10 heures, grand bal jusqu'à 1 heure du matin : à l heure, grande farandole.
Pendant toute le durée de la fète, grande tombola, roue de la fortune, prix du billet, 0 fr. 25, 1000 magnifiques lots.
Attractions diverses. confetti. Prix d'entrée, 0 fr.25 prix du bal, 1 franc.
Un grand bal, dirigé par M. Lantelme, sera installé sur le Cours, durant les deux jours de fête.
Grasse - Promenade du Cours, Kiosque et Casino
La construction du nouveau Kiosque à musique est finalement totalement bâclée, puisque l'entrepreneur livre un édicule ressemblant étrangement aux Kiosques démontables qu'on trouvait partout dans les Expositions et Foires. Ce n'est pas un hasard, d'ailleurs si le chroniqueur s'inquiétait tant du côté esthétique du futur monument !
12 août 1909 — Les travaux du Cours
— Une grande activité règne sur le Cours en vue du raccordement des deux terrasses et de l'établissement du nouveau kiosque de la musique.
En ce moment tous les balustres sont placés et l'on procède à l'achèvement de la main courante qui reliera définitivement la grande terrasse avec celle qui a été établie sur l'ancienne Allée des Morts.
Lorsque cette partie des travaux d'embellissement du Cours sera terminée notre belle esplanade aura vraiment bon air, sans compter qu'elle aura été considérablement agrandie, ce qui est à considérer.
ll ne restera plus à faire, alors, que le kiosque de la musique dont le soubassement, en ciment armé. est déjà achevé et dont une partie du bâti en fonte est arrivée.
A ce sujet se pose tout naturellement la double question de l'esthétique joint à un acoustique qui ne laisse rien à désirer, questions délicates qui doivent certainement avoir été étudiées par des gens compétents mais sur laquelle nous nous permettons d‘insister, parce qu’il ne s'agira plus d'un édicule en planches, provisoire, et que l'on peut aisément modifier, mais d'un ouvrage d'art, sérieux, définitif, qui coûtera un bon prix et qui ne saurait être retouché sans nouvelles dépenses lorsqu'il sera achevé.
Son emplacement nous parait bien trouvé : il sera à peu près au centre de l'esplanade, avec assez de place pour circuler et au besoin danser tout autour ; nous voulons donc bien croire que les autres conditions indispensables se trouveront également réunies et nous l'espérons avec tous ceux qui s'intéressent à cette importante question.
Concerts sur le nouveau Kiosque à musique de la Promenade du Cours
7 octobre 1909 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale, le jeudi 7 octobre, de 8 h. ½ à 10 heures du soir : Les Cadets. Sousa. — Concordia, ouverture. Fontanelle. — Fiançaille, valse. Wesly. — Les Huguenots, bénédiction. Meyerbeer. — Les Mousquetaires au Couvent, fantaisie. Varney. — Fantaisie, polka pour clarinette. Nattes.
31 octobre 1909 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale, le dimanche 31 octobre, de 2 h. ½ à 4 heures du soir et du lundi 1er novembre à la même heure : 1. Marche militaire. — 2. Phedra, ouverture. Massenet. — 3. Mascarade, ballet. Lacome. — 4. Le Barbier de Seville. Rossini. — 5. Mireille, fantaisie. Gounod. — 6. Olga, mazurka. Lemoal.
1. Les Cadets de Russie. Sellenick. — 2. Ouverture de concert. Pares. — 3. Le Chalet, pour basse. Adam. — 4. Ballet Russe. Luigini. — 5. La fille du tambour major. Offenbach. — 6. Polka Espagnole. Gentil.
19 décembre 1909 — Musique municipale. Programme des morceaux qui seront exécutés le dimanche 19 décembre, de 2 h. ½ à 4 heures : 1. Caballero en Plazo. Genin. — 2. Le Barbier de Scville, ouv. Rossini. — 3. Pile. valse. Parès. — 4. Les dragons de Villars, fantaisie. Maillur. — 5. Les mousquetaires au couvent, fantaisie. Varney. — 6. Gourko, marche héroïque. Joubert.
1er mai 1910 — Programme des morceaux qui seront exécutés par la Musique municipale le 1er mai 1910, de 2 h. ½ à 4 heures, sur le kiosque du Cours : La Viennoise. Krall. — Si j’étais roi. Adam. — Mireille. Gounod. — Très jolie. Waldteufel. — Faust. Gounod. — Sabre au clair. Trave.
2 juin 1910 — Musique Municipale — Programme des morceaux qui seront exécutés le jeudi 2 juin, de 8 h. 30 à 10 h., sur le kiosque du Cours : Polonaise de concert. Vidal. — Hamlet, fantaisie. Thomas. — Herodiade, fantaisie. Massenet.
Faust, chœur des soldats, musique et orphéon.
Orphéon : Adieu des hirondelles. Ritz. — Liberté. Chapuis.
2 avril 1911 — Musique municipale. — Programme des morceaux qui seront exécutés le 2 Avril 1911, de 2 h. ½ à 4 h. du soir : 1. Marche française. Divoir. — 2. Chants de guerre. Andrieu. — 3. Les Dragons de Villars. Maillart. — 4. Le Chalet. Adam. — 5. Carmen, fantaisie. Bizet. — 6. Le Trompette de Marengo, polka pour piston. Meurgey.
Grasse - Kiosque à musique sur la Promenade du Cours — Kiosque, Cours et Square Fragonard et Casino à gauche
14 juillet 1911 — La Fête Nationale sur la Promenade du Cours
— Programme. Jeudi 13 juillet, à 8 heures ½, grande retraite aux flambeaux ; à 10 h., à la place Neuve, feu de joie.
Vendredi 14 Juillet, sur l'esplanade du Cours, Concours de Chant.
A 10 heures, sur le Cours, jeux divers : marmite, baquet, poêle, trois sauts, prix en espèces. — A 3 heures, à la place Neuve, Mat de Cocagne. — A 4 heures, sur le Jeu-de-Ballon, course d'hommes.—
A 5 heures, sur le Jeu-de-Ballon, course de Jeunes Gens au-dessous de 16 ans, prix en espèces. — De 8 h. ½ à 10 heures du soir, sur le Cours, Concert par la Musigue municipale, Bataille de Confetti.
26 mars 1911 — La Bataille de Fleurs à Grasse
— Dimanche prochain, 26 mars, aura lieu une grande bataille de fleurs, dont voici le programme :
A 8 heures du matin, réception de la Fanfare du 7e bataillon de chasseurs, à l'ancien Collège. Défilé en ville.
A 1 h. ½ du soir, réunion des musiques et voitures. Parcours : A 2 heures, départ par l'avenue Vicloria, avenue Thiers, place de la Foux, boulevard du Jeu de Ballon, Fontaine du Cours. De 4 h. à 4 h. ½, distribution des bannières, concentration des musiques, place de la Foux.
Bal populaire, bataille de confetti parisiens.
A 8 h. 30, retraite aux flambeaux par toutes les musiques.
De 9 à 10 heures, grand bal populaire sur l'Esplanade du Cours par la Musique municipale. DE 10 heures du soin à 2 heures du malin, veglione au Casino municipal.
A 11 heures, grande redoute blanche au Théâtre Municipal.
31 août 1911 — L'Orphéon cherche du personnel qualifié
— Les personnes ayant des capacités suffisantes et qui désireraient faire partie de cette Société, sont priées de se faire inscrire, dans le plus bref délai, chez M. Romano, chef, ou M. Niel, président.
— Suivant le désir exprimé par un grand nombre d’amis et membres honoraires, cette Société aura l'honneur de se faire entendre de nouveau, ce soir, jeudi, à l'issue du concert de la Musique municipale et de l'Orphéon l'Espoir Grassois. Le programme est ainsi composé :
Les Romanichels. Blémant. — La Violette, chœur. Paliard. La Ronde des Oiseaux. Aubry (avec solo de baryton par M. J. Doudon)
Derniers concerts de la Fanfare du 23e bataillon de chasseurs alpins avant le conflit
30 avril 1914 — Concerts d'été. L'excellente fanfare du 23e chasseurs alpins, dirigée par M. Octobon, commencera ce soir jeudi 30 avril, sa série des concerts d'été. Elle se fera entendre tous les jeudis soir, de 8 h. 30 à 9 h. Elle jouera, en outre, dimanche prochain, dans l'après midi.
7 mai 1914 — La Fanfare du bataillon, ou plutôt son sympathique chef M. Octobon, sembla avoir entendu notre appel et il s'est efforcé d'y répondre de son mieux.
C'est ainsi que le jeudi 30 avril ce petit corps musical inaugurait sur le Kiosque du Cours, le premier concert du soir, puis sans interrompre les retraites du samedi, le dimanche 3 mai, il se rendait de nouveau sur le Kiosque pour donner un concert d'après-midi, commençant son alternance avec la musique municipale.
Tout cela est bien et nous ne saurions que savoir gré au commandant du bataillon de chasseurs, d'abord, qui a permis ces concerts, et ensuite au chef du fanfare Octobon qui, malgré le petit nombre de soldats musiciens dont il dispose, a fait des efforts louables pour monter un répertoire, facile forcément. mais suffisant pour tenir le mois de mai.
Il ne faut pas oublier, en effet, que c'est au commencement de juin que le bataillon quitte la caserne pour gagner les hauts sommets où, pendant quatre mois environ il se livrera à des exercices de stratégie, à des manœuvres alpines ayant pour but de fortifier et aguerrir les jeunes soldats.
A ce point de vue, il nous semble que c'est commencer un peu tard les concerts réguliers, puisque ce n'est guère qu'un mois qu'ils dureront ; espérons qu'avec la loi de trois ans le recrutement des fanfaristes deviendra plus facile et qu'alors les auditions musicales pourront être plus agréables et d'une plus longue durée.