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Série de cartes postales anciennes des Bords de la Rance à Saint-Servant (Ille-et-Vilaine, 35).
Côte d'Emeraude - Les Bords de la Rance
3517. - St.-SERVAN-sur-MER - L'Anse Murphi et le Château de la Roche aux Mouettes G. M.
Edition Guérin St. Malo
Cette petite crique du village de Quelmer, au lieu-dit La Passagère, sur la commune deSaint-Servan, est située sur la rive droite de la Rance.
De par sa configuration, la rivière présente, à cet endroit, l’emplacement le plus favorable pour la traversée la plus courte ; aussi, un passeur s’y est installé à demeure dès le XVIIIe siècle, en face de la cale de Jouvente, sur la rive opposée, dépendant de Pleurtuit. Cette cale est, à cette époque, cependant très rudimentaire et ne sera bâtie efficacement qu’en 1852-1858.
Jean Le Gall, né en 1746 à Plounévez est donc installé dans une maison de « La Passagère », qui lui est attribuée pour sa fonction de passeur. Il y vit avec Guillemette Ruche, née en 1759 qu’il a épousé en 1781, et leurs cinq enfants Jean Julien, Perrine, Jacquemine, Yvonne et Pauline, nés de 1782 à 1788. Vit également sous leur toit, leur servante, Hélène Bourseul, âgée de 22 ans.
C’est dans la nuit du mardi 7 au 8 décembre 1790 que se déroule une tragédie qui donnera à cet endroit, son nom de « l’Egorgerie » : Jean Le Gall est abattu de trois balles dans la tête, son épouse Guillemette, sa servante et deux de leurs enfants, Jean et Perrine, ont la gorge tranchée.
Les trois enfants les plus jeunes, Jacquemine, Yvonne et Pauline, seront épargnés du massacre, étant, au moment des faits, couchés dans les combles.
A la suite de témoignages tardifs affirmant avoir vu, dans l’après-midi du 7 décembre, quatre inconnus portant un fusil dans les parages, le juge Corbin est chargé en 1792, de procéder à plusieurs interrogatoires, essentiellement de Pierre Garçon, ancien contrebandier âgé de 58 ans, batelier du Naitz, lequel finit par être incarcéré.
Condamné à mort le 31 août 1792, Garçon fait appel dès le lendemain. Le jugement sera en fait invalidé, puisqu’il mourra de mort naturelle le 30 décembre 1808 à Saint-Servan.
Les auteurs de ces crimes ne seront en fait jamais découverts, mais les raisons en sont cependant connues : il s’agissait d’un règlement de compte relatif à un trafic de contrebande, auquel Jean Le Gall aurait été mêlé d’une manière ou d’une autre…
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Saint-Servan - Le Chemin du Rosais Collection Germain fils aîné, Saint-Malo
On se situe au Chemin du Vau Garni près de la plage du Rosais, avec la vue au lointain du Château de la Roche aux Mouettes qui surplombe la plage des Fours à Chaux.
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12 - Saint-Servan - Les Bords de la Rance aux fours à chaux - L.L.
Une des rares vues qui permet de distinguer nettement le manoir de la Roche aux Mouettes, planté sur la pointe de l’Aiguille qui domine la plage des Fours à Chaux en vis-à-vis de l’Ilot de Bizeux sur l’estuaire de la Rance.
Ce château, tout d’abord appelé Villa Rivoli, a été édifié vers 1860-1870 par le comteHenry de Kergariou (1807-1878), qui l’a ensuite rebaptisé la Roche aux Mouettes.
La famille de Kergariou ne semble pas être une des familles bretonnes des plus déshéritées. Henry de Kergariou, maire, député puis sénateur, réside au Château de Bonaban sur la commune de La Gouesnière, près de Saint-Servan, domaine qu’il a acquis en 1842 ; il est né en 1807 au Château de Bringolo, près de Guingamp, qu’il a hérité de sa mère Mélite de Tréveneuc (1781-1853), laquelle avait épousé Joseph de Kergariou (1779-1849), député et préfet.
Le père de Joseph, René-Fiacre de Kergariou (1734-1785) était décédé au Château de Bonabry à Hillion près de Saint-Brieuc. Auparavant, la famille de Kergariou résidait à Lannion.
Au jour de l’oblitération de cette carte, La Roche aux Mouettes appartient au fils d’Henry, Guillaume Joseph Marie vicomte de Kergariou (1846-1926), né au Château de Bonaban. Officier d’artillerie, maire de La Gouesnière en 1877-1881, 1905-1908 et 1920-1926, Guillaume de Kergariou s’est marié le 27 janvier 1881 à Paris 7e avec Jeanne-Louise-Marguerite de Bailliencourt-Courcol (1861-1946).
Au vu des notes qu’ils font paraître dans les annuaires et journaux mondains, les époux de Kergariou mènent la grande vie : outre la Roche aux Mouettes, ils déclarent être propriétaires du manoir de Coadélan près de Belle-Isle-Bégard (Côtes du Nord), du château de Trividy à Plouigneau (Finistère) et résider pour la saison hivernale à Paris au n°26 avenue Hoche.
Guillaume de Kergariou est décédé le 4 mai 1926 au 5 avenue Franco-Russe à Paris 7e et inhumé au cimetière du Rosais à Saint-Servan tout comme son épouse qui le suivra le 30 mai 1946. Leur fille, Renée de Kergariou (1882-1977), sera la dernière de la famille à occuper la Roche aux Mouettes.
Le manoir de la Roche aux Mouettes d’une superficie de 385 m², avec son domaine de 22.611 m², était en vente le 8 juillet 2019, sur une mise à prix de 1.870.000 euros.
Saint-Servan - Bords de la Rance aux fours à chaux (1908).jpg (135.79 Kio) Vu 2354 fois