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Colonie des Bambins (Fondation Louis Lajarrige) - Le retour des Bambins de Bretagne, 12 Septembre 1909 - Devant le Pont de Flandre - Editeur : Le Papier. Cliché pris à hauteur du 5 et 7 avenue Corentin-Cariou (partie de la rue de Flandre rebaptisée de ce nom en 1945) devant le pont de Flandre en partie supprimé aujourd’hui
125 - Paris XIXe - Rue de Flandre - Sortie des Bureaux et Magasins Félix Potin – F.B.
Située à l’arrière des usines de Félix Potin des n°83 à 91 rue de l’Ourcq, la Cité Bernkoff débouchait au n°123 rue de Flandre, précisément la Sortie des Bureaux et Magasins de l’entreprise « potinoise ». C’est dans ce passage que la maison Félix Potin avait disposé ses magasins et qu’elle logeait ses « quatre cent cinquante chevaux » et palefreniers dans ses écuries et remises, d’où partaient chaque jour ses cochers livrant leurs marchandises tous azimut.
Le terrain de 7.339 m² de la Cité Bernkoff, appartenant Marie-Clémence Chartran (1852-1917), veuve d’Othon Charles Trappe (1838-1885), était loué moyennant 22.000 francs par an à la maison Potin qui l’avait aménagé pour ses besoins en déposant un permis de construire le 7 mars 1898.
Le terrain et les constructions ont ensuite fait l’objet d’une vente au Palais le 22 juillet 1908, devant maître Aymé Bonnin, avoué, pour une mise à prix de 710.000 francs. Félix Potin s’est aussitôt empressé d’acquérir ces locaux pour 710.100 francs (780.000 francs frais compris).
Un second permis d’y construire un étage sera délivré par la mairie le 20 juillet 1911.
Plan cadastral angle Flandre-Ourcq 1900
Plan cadastral 1900, angle Flandre-Ourcq.jpg (174.42 Kio) Vu 26 fois
La Grève du Réveillon dans les Entrepôts
A l’usine de la maison Potin, rue de l’Ourcq L’usine et les entrepôts de la société Félix Potin et-Cie occupent un personnel qui varie entre quinze cents et deux mille ouvriers, tant hommes que femmes. Ces dernières sont au nombre de sept cents environ ; elles sont employées principalement aux travaux nécessités par les conserves alimentaires : la confiserie et la chocolaterie. Le service de la dactylographie en emploie une centaine.
Le directeur de l’usine, M. Aurientis, nous a paru très optimiste quant au résultat de la grève.
D’ailleurs, dans l’usine Potin, le nombre des grévistes est relativement restreint, car il ne comprend que les garçons épiciers du service du gros, qui sont nourris et couchés.
Leur mécontentement porte surtout sur la nourriture. Ils trouvent que depuis quelque temps les portions sont insuffisantes.
L’administrateur, M. Labbé, affirme qu’il ne demande qu’à tenir compte des réclamations :
— Nos employés sont bien nourris, nous déclare-t-il. A chaque repas, matin et soir, ils ont un plat de viande, un plat de légumes, du fromage, un fruit et un demi-litre de vin.
Néanmoins, ces temps derniers, les portions ont paru faibles. Cela provient de l’augmentation du personnel qui a eu lieu à l’occasion des fêtes prochaines.
— J’ai donné des ordres aux chefs cuisiniers pour qu’il soit remédié à cet état de choses.
De plus, nous accorderons à nos employés l’autorisation de se marier et alors nous donnerons également au personnel marié la faculté de se loger en ville.
On jugera par ces paroles que l’heure est aux concessions. D’autre part, au123 de la rue de Flandre (cité Bernkoff), où la maison Potin loge ses quatre cent cinquante chevaux, M. Rouxvillain nous déclare qu’il n’y a aucune défection dans son personnel de palefreniers et de cochers.
Ajoutons que le personnel de la maison Potin est parmi les favorisés, car, au bout de dix ans de services, les employés ont droit à une rente de cent francs ; au bout de vingt-cinq ans, cette rente s'élève à cinq cents francs. (L’Intransigeant 24 décembre 1905)
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