► Cartoliste Tout-Paris classée par arrondissements
TOUT PARIS - 73 bis - Rue St-Maur pris de l'Avenue de la République (XIe arrt.)
Nous sommes à hauteur du n°77 rue Saint-Maur où l’on aperçoit, au premier étage, l’enseigne de Manufacture de Pianos dont l’entrée est signalée par une pancarte accrochée à droite du porche encadré à gauche par la papeterie Jousset (1905-1907) et le restaurateur Nonnet (1905-1907).
C’est en 1860 que Victor Henri Joseph Pruvost s’est installé, en tant que facteur de pianos au n°73 rue Saint-Maur-Popincourt (devenu n°77 en 1877). Né le 7 janvier 1820 à Aire-sur la Lys dans le Pas-de-Calais, il s’est marié avec Victoire Elisabeth Dieudonné à Paris le 15 mai 1851, date à laquelle il est ébéniste au n°35 rue de la Verrerie. Lors de la naissance de son fils Henri Alexandre Pruvost, le 2 juillet 1853, il demeure au n°43 rue d’Hauteville.
En même temps que Victor Henri Joseph Pruvost fixe ses ateliers rue Saint-Maur, son frère, Victor Pruvost, né le 1er janvier 1928 à Aire-sur la Lys, se marie avec Marie-Alphonsine Maclair le 17 mars 1860 dans le 18e arrt. où il est également facteur de pianos et demeure au n°22 chaussée de Clignancourt à Montmartre. Le fils de ces derniers, Edmond Victor Pruvost, né à paris le 7 juin 1863, marié le 5 novembre 1889 avec Marie Claudine Roblot, sera également facteur de pianos au n°56 rue du faubourg Poissonnière puis au n°84 rue Lafayette.
Seuls Victor Henri Joseph Pruvost et son fils Henri Alexandre Pruvost acquerront une belle notoriété avec leurs pianos et obtiendront plusieurs récompenses lors de leurs expositions. Leur atelier de la rue Saint-Maur sera complété par une succursale située au n°21 boulevard de Strasbourg.
En 1879, Victor Henri Joseph Pruvost cesse ses activités, se retire à Champigny-sur-Marne, où il résidait toujours en 1889, et laisse l’affaire à son fils Henri Alexandre Pruvost qui la continuera avec succès jusqu’en 1914. En 1932, ce dernier habitait toujours au n°77 rue Saint-Maur, en tant que rentier.
publié par zelig lun. 31 janv. 2022 10:18 ► ICI
Une autre enseigne visible sur la carte présentée, mérite d’être signalée : il s’agit du Lavoir du Progrès dont l’entrée est située au n°79 rue Saint-Maur, et qui donne également à l’arrière sur le n°5 rue Morand.
Ouvert en 1873 sous le nom de Lavoir Sainte-Madeleine, il est tenu depuis sa création par Alexandre Joseph Cyprien Coffard (1843-1921), maitre de lavoir né à Paris.
Le 7 juillet 1897, Coffard cède son lavoir à Alexandre François Léon Mestat (1863-1930) qui s’empresse de supprimer toute allusion religieuse à son lavoir, le renommant immédiatement Lavoir du Progrès.
Mestat qui possédait un autre lavoir situé au n°96 bis rue de la Tombe-Issoire, cède celui-ci le 12 février 1910, puis le Lavoir du Progrès le 12 mars 1910 à C. Robinet ; Mestat fait aussitôt l’acquisition, le 13 décembre 1910, d’un autre lavoir situé au n°43 rue Violet.
Robinet conservera le Lavoir du Progrès pendant treize ans, le revendant à M. Toufant, le 19 mai 1923. Celui-ci sera le dernier exploitant du lavoir qui sera racheté par le sieur Noyon, lequel après avoir obtenu un permis de construire le 22 février 1930, y établira le Garage Saint-Maur sur trois niveaux.
