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De Saint-Malo à Saint Servan - Le Pont Roulant à marée haute
(1911) Collection Germain - T. Guérin, successeur, Saint-Malo
Le Pont Roulant, conçu par l'architecte servanais Alexandre Leroyer (1827-1886), permettait, au Chariot transportant 50 voyageurs au maximum, de traverser, à marée haute, la passe maritime entre Saint-Malo et Saint-Servan, sur un chemin de fer établi au fond de ladite passe. Le coût de sa construction s'est élevé à 45.000 francs. Inauguré le 26 octobre 1873, ce pont unique en France est donné en concession pour soixante années à Leroyer, à compter du 10 février 1874.
Le trajet qui durait d'une minute et demie à deux minutes, selon la hauteur de la mer, coûtait 5 centimes « sur le pont », 10 centimes dans la cabine.
Pendant les six premières semaines d'exploitation, le chariot a transporté 75.133 passagers, soit 1832 par jour et 11 par voyage.
Saint-Servan, 8 novembre 1918. Le malheureux Pont-Roulant joue de malheur : déjà endommagé depuis un certain temps, il vient d'être victime d'un nouvel accident qui le met hors d'usage pour assez longtemps. A la dernière marée, un vapeur entrant au port l'a abordé, le soulevant de ses rails et le couchant contre le mur du quai. (Ouest Eclair 10 novembre 1918) Le vapeur en question n'était autre que le cargo norvégien « Brawn ».
Quatre jours plus tard, déveine insensée, un autre bateau ouvrait une brèche de 8 mètres dans les rails. Cette fois, ce fut la fin. Le Pont Roulant s'immobilisa côté Saint-Malo pour une longue période.
Après ces deux malheureux accidents de 1918, Olivier Durand, concessionnaire depuis 1911, ne remettra jamais en état son pont roulant qui traînera pendant quatre ans sur la grève, face à Saint-Malo, envahi par les algues et la mousse. En août 1922, Durand demande le retrait de l'autorisation qui lui a été accordée pour exploiter le pont roulant, et en 1923, il procède à l'enlèvement de l'épave, à sa charge.
Saint Servan - Le pont roulant (cliché Séraphin-Médéric Mieusement vers 1880)
L’ancien moulin du Gras-Larron, du nom du lieu-dit éponyme où il est bâti à Saint-Servan au début du XVIIIe siècle, est désaffecté en 1806, pour y aménager un Sémaphore, face à la future chapelle Saint-Joseph qui sera construite sur plusieurs années à partir de 1863.
Le 21 août 1820 le journalLe Constitutionnelannonce qu’il y a eu un orage épouvantable à Saint-Malo, et que la foudre a écrasé le Sémaphore de Saint-Servan. Propos probablement excessifs puisque le sémaphore sans paratonnerre est resté debout jusqu’à ce jour…
Resté propriété des domaines de l’Etat, la municipalité obtient l’autorisation d’y aménager un jardin public, réalisé en 1865.
Le 15 janvier 1901, la direction des Domaines décide de vendre aux enchères publiques la Tour de l’ancien Sémaphore désaffecté et les 4.094 m² y attenant sur une mise à prix de 40.000 francs. ► voir ici annonce adjudication 15 janvier 1901 La ville de Saint-Servan remporte cette adjudication pour 40.100 francs.
Ce jardin sera agrandi par l’adjonction de la propriété de Bel-Air voisine, acquise par la commune en 1940 et deviendra le Parc Bel-Air en 1944.
► voir ici la Tour du Sémaphore aujourd’hui
Saint-Servan - Le Sémaphore et Tour Saint-Joseph (1908).jpg (226.77 Kio) Vu 3184 fois
Marché de la Place Bouvet. Au fond, ce n’est pas l’ancienne Mairie de Saint-Servan mais tout simplement une demeure bourgeoise située au n°5 rue Amiral Magon. A droite, les anciennes Halles de Saint-Servan ont été entièrement rasées. On y a construit, en 1957, un bâtiment impersonnel abritant de nouvelles halles surmontées du Théâtre de l’Hermine.
Saint-Servan - Le Marché aux fleurs.jpg (237.52 Kio) Vu 1988 fois