Le Métropolitain de Paris - Ligne 4

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Château d'Eau 5
Avant de quitter le quartier il est encore temps de se retourner pour observer la perspective du boulevard de Strasbourg et une partie du fronton de la Gare de l'Est comme le montre ce cliché présenté par Dominique le 21 Août 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Château d'Eau et provenant de la collection de Jean-Pierre Rigouard. En empruntant la rue du Château d'Eau, à droite, se situe la Mairie du Xème arrondissement. La petite rue qui lui est parallèle porte le nom de Hittorf (avec un seul "f") du nom de l'architecte Jacques Ignace Hittorff (avec 2 "f"). Né à Cologne en 1792, comme au autre Jacques (Offenbach, lui en 1819), et devenu français suite à l'occupation des armées révolutionnaires en 1794, Jacques Hittorff est surtout connu comme l'architecte de la nouvelle Gare du Nord édifiée entre 1861 et 1865. Mais sait-on qu'il fut aussi l'architecte et le promoteur d'autres bâtiments emblématiques de la capitale : l'aménagement de la Place de la Concorde (les fontaines et l'érection en 1835 de l'obélisque de Louqsor), le Cirque d'Hiver en 1852, le Grand Hôtel du Louvre (rue de Rivoli) en 1854, et les Mairies du 1er et du 5ème arrondissements. Il participa activement aux grands travaux du baron Haussmann. La rue qui porte son nom est très courte : 66m, mais c'est un moindre mal pour ce talentueux architecte.


Château d'Eau 6
Si le boulevard de Strasbourg est à l'ombre ce 12 Décembre 2012 pour ce cliché contemporain tout le côté des n° impairs est baigné de soleil, de même que le fronton de la Gare de l'Est. Les trottoirs du boulevard sont toujours animés (les boutiques de manucure). A gauche du cliché on remarquera l'immeuble moderne qui tranche sur le reste des immeubles haussmanniens. A droite, par la rue du Château d'Eau, on rencontrera le Marché de la Porte Saint-Martin. Edifié en 1854 lors du percement du boulevard de Strasbourg et de la démolition du Marché Saint-Laurent, il fut reconstruit en 1880. Son architecture répond à un style façon Baltard et abrite toujours de nombreux commerces de bouche. Et notre Métro dans tout cela ? Les accès sont bien en place et la station est recouverte par un plancher métallique supportant la chaussée. Dans le dos du photographe se situe une sortie par escalier mécanique permettant aux usagers de quitter le quai de la station en direction de la Porte de Clignancourt.

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Strasbourg-Saint-Denis 1
Ce parcours le long de la ligne 4 nous amène à présent au carrefour des quatre grandes artères que sont les boulevards de Strasbourg et de Sébastopol du nord au sud, de Saint-Denis et de Bonne Nouvelle de l'est à l'ouest. L'endroit a toujours généré une intense circulation sur ces artères stratégiques. A l'époque des fiacres et des automobiles balbutiantes, puis plus tard avec la cohabitation des bus, des tramways et des automobiles envahissantes ces deux axes étaient très fréquentés par bon nombre de parisiens. Le cliché que Dominique a présenté le 30 Janvier 2011 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Strasbourg-Saint-Denis en est l'illustration bien que le sergent de ville ne paraisse pas très occupé. Lorsque la ligne 4 fit escale en 1908 le long de ce carrefour la station fut baptisée "Boulevard Saint-Denis" et fut ouverte en retard le 5 Mai 1908. De part et d'autre du boulevard Saint-Denis on trouvera une paire d'accès Guimard de largeur étroite à écussons et fond arrondi installés en 1908. On aperçoit distinctement le premier d'entre eux à l'avant du bus et le second en bas à gauche du cliché.


Strasbourg-Saint-Denis 2
Ce cliché contemporain daté du 17 Janvier 2013 restitue somme toute une ambiance calme. Il faut dire qu'il faisait très froid ce jour là. Qu'il fasse froid ou qu'il pleuve les passants ne s'attardent pas sur les trottoirs et cherchent à s'abriter le plus rapidement quitte à s'engouffrer dans une bouche du Métro. C'était d'ailleurs une des réflexions de Jacques Tati à Pierre Etaix, attablés à une terrasse de café et déterminés à observer les piétons pour de futurs gags. Pour en revenir au Métro, c'est au moment de l'arrivée et de la mise en service de la nouvelle section de la ligne 8 "Richelieu-Drouot - Porte de Charenton" le 5 Mai 1931 que les entourages Guimard furent remplacés par ceux en fer forgé et la station de la ligne 4 fut rebaptisée "Strasbourg-Saint-Denis" en même temps que celle de la ligne 8. Deux ans et demi plus tard ce sera au tour de la ligne 9 de faire escale et offrir une troisième correspondance.

[rigouard]

Le petit plus cartophile :
Les cartes représentant les accès de la station "Strasbourg - Saint-Denis" sont assez nombreuses puisque, à ce jour (et à ma connaissance) j'en ai dénombré 21. Avec l'aide de Bernard (Vaugirard12) en voici une liste. On peut classer ces cartes en trois catégories : la construction (3 CP), les accès Guimard (10 CP) et les accès modernes (8 CP).
La construction concerne les références 35 et 88 de LL (même cliché) et 4237 d'ELD.
Les "Guimard" sont représentés sur les cartes n° 4 de Fleury, 28 de CLB, 1802 de LL, 102 et 111 de CM, 3894 (ci-dessus) et 3904 de ND et les trois ELD sans numéros (Eclipse de soleil, Hiver en Avril et Les grands boulevards par temps de neige, ces deux dernières cartes sont, à mon avis, les deux plus belles de toute la série).
Les accès modernes (en fer forgé) apparaissent sur les cartes suivantes : Editions Gründ (sans n°), 38 de Lader, 42 de Guy, 165 de RR, 590 d'AN, Editions Greff (sans n°) et deux cartes des Editions JAN-Fleury (sans n°).
Plusieurs de ces cartes ont été présentées par Dominique dans la galerie consacrée au Métro de Paris sur Cparama.
Les scans sont disponibles sur simple demande (sauf la n°4 de Fleury que je ne possède pas).
Cordialement et à votre service.
Jean-Pierre

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Strasbourg-Saint-Denis 3
Ce cliché provenant de la collection de Jean-Pierre Rigouard que Dominique a présenté le 28 Novembre 2012, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Strasbourg-Saint-Denis va retenir notre attention et constitue en quelque sorte une interrogation par rapport à l'excellent ouvrage collectif "Guimard - L'Art nouveau du Métro". En effet le classement exhaustif de tous les entourages Guimard répertoriés à la fin de cet ouvrage mentionne pour la ligne 4 la présence d'entourages à écussons et fond "carré", notamment pour ceux de Strasbourg-Saint-Denis. Lors de la présentation de cette carte Dominique a remarqué que ces deux entourages, ceux présents sur le trottoir des n° impairs, comportaient en fait un fond "arrondi". Il semblerait que cette énigme n'ait pas encore reçu d'épilogue de la part des auteurs du livre. En tout cas même si le trottoir est bien recouvert de neige il n'y a pas de doute sur l'arrondi des deux accès.


Strasbourg-Saint-Denis 4
Ce cliché contemporain pris le 12 Décembre 2012 risque d'interpeller certains d'entre vous. En effet comment se fait-il que le photographe attitré de ces parcours n'ait pas chaussé ses raquettes pour venir prendre le samedi 19 Janvier la seconde photo qui s'imposait après ces chutes de neige afin de coller au plus près du cliché ancien. Trop loin de Paris et des transports désorganisés par ces intempéries n'auront pas permis de reproduire cette impression neigeuse aux abords de la Porte Saint-Denis. Si l'angle de prise de vue semble correct il semblerait que l'accès moderne ait été déplacé vers l'intérieur du trottoir afin de réserver une emprise plus large au boulevard. Mais ce n'est que mon impression. Un kiosque à journaux plus imposant remplace celui plus modeste et la colonne Morris du cliché ancien.

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Strasbourg-Saint-Denis 5
Sur ce cliché que Dominique a présenté le 15 Février 2010 (trois ans déjà) dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Strasbourg-Saint-Denis, le photographe s'est posté au début du boulevard de Bonne-Nouvelle sur le trottoir surélevé du côté des n° impairs. Au centre du cliché la Porte Saint-Denis sépare la rue Saint-Denis de la rue du Faubourg-Saint-Denis, tandis qu'au loin la Porte Saint-Martin fait de même avec la rue Saint-Martin et celle du Faubourg-Saint-Martin. A gauche du cliché on découvre deux accès des stations Strasbourg-Saint-Denis des lignes 8 et 9 ouverts à partir de 1931, ce qui permet d'affirmer que le cliché a été pris autour des années 1931-1933, dates des prolongations de ces deux lignes depuis "Richelieu-Drouot" vers respectivement, la Porte de Charenton et celle de Montreuil. Sur ces deux lignes on rencontre des stations d'une longueur de 105 mètres au lieu des 75 mètres habituels. En outre on peut admirer une belle brochette de taxis d'époque avec la partie découverte à l'arrière.


Strasbourg-Saint-Denis 6
Mis à part les véhicules modernes, le quartier a conservé sa cohérence comme le montre ce cliché contemporain pris le 12 Décembre 2012. La Porte Saint-Denis, comme celle de Saint-Martin, ont subi une cure de jouvence qui leur redonne tout l'éclat qui leur est du. De nombreuses campagnes de ravalements concernent chaque année aussi bien des monuments que des immeubles. Ces campagnes, rappelons-le, ont été initiées par André Malraux, sous la présidence de Charles de Gaulle, afin de redonner à de nombreux monuments leur éclat d'origine, malmenés pendant plusieurs décennies par une pollution due à la circulation automobile et au chauffage au charbon. Tout près de là, la rue Saint-Denis évoque, pour des générations de messieurs, la présence de "silhouettes" battant le trottoir. Lors de mon passage, cette fois le long du boulevard Saint-Denis, ces "silhouettes" étaient toutes d'origine asiatique. Concurrence déloyale serait-on tenté de dire ? Cette incursion près du début des grands boulevards, si chers à Yves Montand, nous a quelque peu éloignée de la ligne 4. Nous la retrouverons lors du prochain post, cette fois sur le boulevard de Sébastopol.

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Réaumur-Sébastopol 1
Le cliché de cette vue plongeante du Square Emile-Chautemps a été présenté par Dominique le 17 Avril 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Réaumur-Sébastopol. On rappellera que, non loin du square, la ligne 3 fit escale au carrefour du boulevard de Sébastopol et de la rue Réaumur le 19 Novembre 1904 sous le nom de "Rue Saint-Denis", avant de prendre celui de "Réaumur-Sébastopol" en 1907 juste avant l'arrivée de la ligne 4 en 1908. Si deux accès de la ligne 3 sont de facture Guimard et de largeur étroite, rue de Palestro, ici au pied du square ce sont des balustrades de type "Cassien-Bernard" qui abritent les escaliers d'accès à la station, comme on peut le découvrir sur ce cliché. Ce square appelé communément "Emile Chautemps" (du nom de l'homme politique français) ou "Conservatoire des Arts et Métiers" doit sa naissance aux travaux du baron Haussmann et du percement du boulevard de Sébastopol en 1858. Il est situé entre ce même boulevard et la rue Saint-Martin, le long du Conservatoire. Hors-champ sur la droite du cliché se situe l'ancien théâtre de la Gaité Lyrique, fermé depuis une dizaine d'années, mais entretenu aux frais des contribuables parisiens.


Réaumur-Sébastopol 2
Comme on peut le constater sur ce cliché contemporain pris le 12 Décembre 2012 aucun immeuble n'a pu m'accueillir pour prendre une vue plongeante similaire. On se contentera de ce cliché imparfait dont on observera les balustrades toujours présentes. Le square fut édifié dans le style des jardins à la française. On y rencontre deux bassins ovales ornés de groupes de deux sculptures en bronze, œuvres des sculpteurs Gumery et Ottin. La colonne centrale élevée à la gloire des armées du second empire mentionne sur le socle les quatre victoires : Alma (1854), Inkerman (1854), Tchnernaïa et Sébastopol (1855). Depuis 1987 un buste en bronze de Marc Seguin (inventeur et concepteur des premières locomotives à vapeur françaises) orne le square. Citadins et parisiens, adeptes des déplacements doux et écologiques vous avez la possibilité d'utiliser un "Vélib". Mais si vous êtes réfractaires au poids de ce deux roues il existe une solution plus économe en énergie comme ce vélo pliable qui s'est invité dans le décor du square. Mais le Métro tout proche a de beaux atouts surtout depuis que les rames modernes prélevées sur la ligne 1 assurent l'essentiel du trafic avec un confort accru et un dégagement de chaleur moindre. Enfin on notera que l'entrée de l'accès a été inversée par rapport à celle présente sur la carte ancienne.

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Les Halles 1
Cette carte acquise sur le site de vente bien connu D* a l'avantage de bénéficier d'un cliché pris à hauteur d'homme ce qui facilitera la prise de vue plus aisée du cliché contemporain. D'autres cartes dont le cliché a été pris en hauteur permettent de découvrir plus nettement les deux accès de la station sur le trottoir le long de l'église Saint-Eustache, comme celle que Dominique a présentée le 15 Janvier 2013: ICI. De l'autre côté de la rue Rambuteau, c'était le "Ventre de Paris" avec ses pavillons Baltard, si bien décrit par Emile Zola. Dès l'origine ces deux accès ne bénéficièrent pas d'entourages Guimard. Pourtant on ne peut pas dire qu'ils auraient dépareillés dans ce quartier animé. Nos spécialistes du Métro auront sans doute la réponse. Force est de constater que l'accès Guimard de la station Etienne Marcel na pas inspiré les photographes des nombreux éditeurs parisiens, si bien que le trajet nous a amené directement de Réaumur-Sébastopol aux Halles. Ajoutons enfin que la station des Halles ne fut ouverte au public que le 27 Avril 1908.


Les Halles 2
Après le déménagement des Halles à Rungis, ouvertes il y a 44 ans, jour pour jour, le 4 Mars 1969, et la démolition des pavillons, dont un seul exemplaire fut préservé et remonté sur la commune de Nogent-sur-Marne, le quartier subit une transformation radicale avec la construction du complexe ferroviaire des lignes des RER A et B. Les travaux de gros œuvres, commencés en 1973 avec la fouille s'achevèrent en 1975 et dès le mois de Novembre des trains de travaux purent accéder aux quais du RER A. Durant cette période le tracé de la ligne 4 fut décalé et la station située un peu plus à l'est de la précédente pour s'insérer dans le nouveau complexe. Le langage populaire baptisa ces travaux "titanesques" le "trou des Halles". Le cliché contemporain pris le 11 Janvier 2013 ne nous permettra pas d'apercevoir les deux accès pour la bonne raison qu'ils ont été supprimés et remplacés par un accès qui débouche d'un immeuble de la rue Rambuteau, piétonne à cet endroit et dans le dos du photographe.

[rigouard]

Le petit plus cartophile :
Nous avons fait récemment, avec Dominique, le point sur les cartes représentant les accès de la station "Les Halles". Depuis la parution du premier catalogue de Bernard Hanquez (Vaugirard12) en 1995 et les deux cartes qu'il recensait, nous avons la connaissance, aujourd'hui, d'au moins 12 cartes (11 anciennes et une semi-moderne) et il doit y en avoir d'autres certainement. La plus part mettent en valeur, naturellement, l'église Saint-Eustache, et les accès apparaissent en tout petit plan. Cependant, quelques vues montrent les deux accès et sont véritablement dignes d'intérêt. La plus belle (à mon humble avis) est la n°2310 de Fleury. En voici la liste : 38 AB, 65 FF, 71 AC, 112 La Cigogne, 288 AP (Verticale), 539 JG (même cliché que 38 AB), 708 EV, 2310 FF, 4559 ELD (présentée par Jacques ci-dessus), 5006 EM, Fantaisie ER (en couleur avec n° 552 comme toutes les cartes de cette série) et, enfin, la semi-moderne des éditions Estel.
Toutes ces cartes sont disponibles (scans) sur simple demande sauf celle de ER que je ne possède pas.
Pour être complet, si, effectivement, à ce jour, il n'y a pas de carte représentant la station Etienne Marcel en carte ancienne, j'avais réalisé, en 1988, une carte représentant l'accès "Guimard" .
Cordialement
Jean-Pierre

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Les Halles 3
Dans son "Petit plus cartophile" Jean-Pierre Rigouard affirmait récemment que la carte n° 2310 de Fleury était la plus belle. Voici donc cette "pépite" provenant de sa collection et que Dominique a présentée le 27 Septembre 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Les Halles. Nous sommes en présence de l'accès réservé à l'origine à l'entrée avec comme perspective la rue de Turbigo, à gauche, et la rue Rambuteau, à droite. Le second accès (non visible), installé tête-bêche, était quant à lui réservé à la sortie. La station se situait à droite dans l'alignement de la rue Baltard entre la rue Rambuteau et la rue Antoine Carême, cette dernière délimitant perpendiculairement les pavillons des Halles (merci à Bernard (Vaugirard12) pour le plan de la station dans sa situation d'origine). Sur ce cliché pris par une belle journée, si l'on en juge les toilettes des trois "élégantes", l'animation présente à cet instant était bien loin de celle de la nuit et du petit matin. A l'extrême gauche du cliché on peut voir le pan du mur du bâtiment jouxtant l'Eglise Saint-Eustache et à sa gauche la rue Montmartre.


Les Halles 4
Sur ce cliché contemporain pris le 17 Janvier 2012, seul le pan de mur du bâtiment de Saint-Eustache peut attester l'angle de prise de vue, tant les lieux ont changé dans ce quartier, à commencer par les immeubles modernes au centre de la photo. La rue Rambuteau à droite est devenue piétonne, tandis que la rue de Turbigo est libre à la circulation. Au moment de cette prise de vue c'était jour de marché dans la rue Montmartre matérialisé par la présence des camions de livraison. Il faut dire que tout l'environnement se trouve bouleversé par la mise en place des travaux de réaménagement des Halles entrepris en 2011 pour une livraison en 2016. Si on est loin de la période du "trou des Halles", en revanche les engins de chantier sont nombreux pour remodeler en souterrain et à l'air libre tout ce quadrilatère en tachant de gêner le moins possible les flux migratoires de ce quartier d'échange entre les moyens de transport et les nombreuses enseignes commerciales. On souhaite que ce projet, avec comme point d'orgue la fameuse canopée, sera bien accueillie par les familiers des lieux.

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Châtelet 1
C'est une carte semi-moderne qui nous est proposée ici et qui provient de la collection de Jean-Pierre Rigouard et c'est le 10 Février 2013 qu'elle a été présentée pour la première fois par Dominique, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Châtelet. Si l'on se réfère au plan de la station, à revoir ICI, proposé par Bernard (Vaugirard12), l'accès en question a été construit postérieurement à la mise en service du 21 Avril 1908. C'est ici que se situera pendant près de deux ans le terminus provisoire de la section nord de la ligne 4 depuis la Porte de Clignancourt. Le cliché ci-dessus donne un instantané de l'effervescence qui régnait dans ce quartier limitrophe des pavillons Baltard, au débouché de la rue des Halles, à droite du cliché. Ici se dévoilent toutes sortes de véhicules du début des années 1960 et les inévitables embouteillages, comme ceux présents sur la rue de la Ferronnerie, au centre.


Châtelet 2
Les travaux relatifs à la transformation du jardin des Halles et du Forum sont bien présents de ce côté du quadrilatère et n'ont pas permis, lors de mon passage le 17 Janvier 2013 pour ce cliché contemporain, de réaliser le même angle de prise de vue. Les immeubles situés entre la rue des Innocents, à gauche, et celle de la Ferronnerie, au centre, ont été conservés. L'immeuble de la Maison Rouge a conservé la couleur rouge, au nom d'une nouvelle enseigne "Beirut". A droite en empruntant la rue des Halles il sera aisé d'aller à la rencontre de l'accès de la place Sainte-Opportune, d'une facture atypique, puisqu'il s'agit d'une copie d'un accès Guimard, mise en place pour le centenaire de la ligne 1. On en reparlera lors du prochain post. Non loin de cette place Marguerite de Navarre, le quadrilatère des Halles aura subi à bien des années d'intervalle des travaux gigantesques de construction et de démolition sensés apporter un souffle de modernisme au cours de chaque époque.

[rigouard]

Le petit plus cartophile:
La présentation de la carte sur la station "Châtelet", nous permet de faire le point (momentané) sur les vues des accès de cette station. On peut les classer en deux catégories : les "Guimard" et les autres (modernes en fer forgé).
Les "Guimard" sont au nombre de six : la n°80 de LO, la n°1119 de Fleury (couleur, trè belle), la carte-photo verticale (certainement la plus belle; présenté dans la galerie de Cparama), la carte-photo dont la bouche Guimard se trouve entre l'école Pigier et le C.N.E.P. et la carte-pub de l'école Pigier donnant sur la rue Rivoli (présente, elle aussi dans la galerie Cparama). Ces six cartes sont à ranger dans les cartes postales anciennes.
Les autres cartes représentent des accès dits modernes (près de la tour Saint-Jacques ou sur la place du Châtelet). Elles sont au nombre (pour l'instant) de sept. Les n° 443 et 66 des éditions Lecomte (la 66, verticale, est signée "Guy" au verso et "Lecomte" au recto), deux unités sont éditées par "Yvon" dont une porte le n° 204, une des éditions "Guy", celle présentée par Dominique dans la galerie Cparama et enfin la n° 270 des éditions "Alfa" représentée ci-dessus par Jacques. Ces sept cartes sont des semi-modernes (annèes 40-60).
Cordialement.
Jean-Pierre

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Châtelet 3
Ce cliché pris de trois-quart depuis la rue de Rivoli provient de la collection de Bernard(Vaugirard12) et montre l'accès situé dans l'axe de la rue des Lavandières Sainte-Opportune. C'est l'accès qui permettait aux usagers d'accéder aux quais de la ligne 1 dès l'ouverture en 1901. Au moment de l'ouverture de la ligne 4 en 1908 un couloir d'accès fut construit pour permettre aux usagers d'assurer leur correspondance avec la ligne 1. Le plan de la station déjà évoqué sur le post précédent et présenté par Bernard(Vaugirard12), à consulter ICI donne le sentiment qu'un accès direct avait été installé en 1908 sur la place Sainte-Opportune pour accéder directement aux quais de la ligne 4. Il s'agissait d'un accès Guimard avec un entourage à écussons et fond carré. En 1960 on lui substitua un entourage en fer forgé. On notera que les enseignes commerciales fleurissaient déjà au début du XXème siècle, à commencer par celle de la célèbre école PIGIER, présente des deux côtés de la rue de Rivoli.


Châtelet 4
Hormis les enseignes commerciales du XXIème siècle le décor matérialisé par les immeubles en arrière plan n'ont pas changé comme le montre ce cliché contemporain pris le 18 Février 2013. Il n'empêche : l'accès historique inauguré pour la ligne 1 reste celui que les éditeurs de cartes postales ont privilégié. Ce n'est pas le cas de celui de la place Sainte-Opportune qui brille par son absence. Et pourtant la Mairie de Paris au moment de l'élaboration du projet du nouvel édicule Guimard, dans le cadre du centenaire de la ligne 1, soutenait que l'emplacement devait nécessairement se faire au centre de Paris et devait déjà être doté d'un accès suffisamment dégagé pour que l'édicule soit visible sous plusieurs côtés. C'est ainsi que l'emplacement de la place Sainte-Opportune fut choisi pour y installer le deuxième prototype d'édicule à claire-voie, variante du modèle B, comme celui de la station Gare de Lyon qui par contre était adossé sur la droite à la balustrade en pierre de l'accès à la gare. On ne résistera pas au plaisir de découvrir ce magnifique édicule "in-situ" comme le montre ce cliché contemporain pris le 17 Janvier 2012 :


Châtelet 5

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Une fois de plus le parcours fera l'impasse sur l'accès de la station "Cité" dont il n'existe à ma connaissance qu'une carte-photo moderne dans le cadre du "Marché aux oiseaux" où l'on aperçoit le dernier écusson de l'entourage Guimard, avec comme toile de fond le Palais de Justice et la flèche de la Sainte-Chapelle.


Saint-Michel 1
Nous voici donc sur la Place Saint-Michel, où pendant plusieurs années, de 1905 à 1910, des travaux gigantesques furent entrepris depuis la rue Danton jusqu'au Pont Saint-Michel. De nombreuses cartes postales ont immortalisé les différentes phases du montage et du fonçage de l'ossature métallique de la station. A l'issue de cette longue période propice à cette réalisation très complexe et audacieuse, le tronçon central, entre "Châtelet et Raspail", fut ouvert au public le 9 Janvier 1910. C'était sans compter avec la crue de la Seine dont les eaux envahirent la station "Saint-Michel" de la Cie du Paris-Orléans. Les spécialistes du Métro préciseront si le tunnel et les stations de Saint-Michel et Cité eurent aussi à subir des infiltrations d'eau. Précisons enfin que ce cliché a été présenté par Dominique le 13 Janvier 2013 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Michel.


Saint-Michel 2
Le quai Saint-Michel et les trottoirs qui l'encadrent sont toujours très animés au cœur de ce quartier riche en patrimoine. Il faut jongler entre la circulation automobile et les nombreux piétons pour pouvoir composer un cliché contemporain comme celui-ci pris le 18 Février 2013. On remarquera que l'enseigne présente sur le cliché ancien a troqué son enseigne "Métro" raccourci pour une nouvelle "Métropolitain" plus conforme à la largeur de l'accès. Un second accès Guimard à écussons et fond carré se situe tête-bêche de l'autre côté de la rue de la Huchette sur le même trottoir. Sous la chaussée les couloirs permettent d'accéder aux quais de la station, très en contrebas, et à ceux du RER "C" de la station "Saint-Michel-Notre-Dame". On notera que cette portion du RER est fréquemment utilisée par les nombreux touristes désirant visiter "Notre-Dame", mais aussi ceux désirant emprunter les trains à destination de "Versailles-Rive Gauche - Château de Versailles".

[rigouard]

Le petit plus cartophile :
La station "Saint-Michel" a véritablement inspiré les éditeurs de cartes postales que ce soit en cartes anciennes, semi-modernes ou modernes. On trouve, en effet, un nombre de clichés variés et divers ce qui n'a pas empêché certains éditeurs de proposer à la vente, parfois, le même cliché.
Dominique a présenté certaines de ces cartes (que j'ai contribué, modestement, à compléter) à plusieurs reprises dans la galerie de la collection de Cparama consacrée au Métro de Paris.
Il existe quatre catégories de cartes que l'on peut classer de la façon suivante : la construction, les accès "Guimard", l'accès moderne et les vues regroupant tous les accès.
- La construction de la station est présente sur plus d'une centaine de cartes (dans ma propre collection, j'en possède 95 différentes) sur les 450 clichés recensés sur la construction du Métro.
- Les accès "Guimard" sont bien représentés sauf celui situé place Saint-André des Arts qui n'apparait que sur une carte semi-moderne des éditions "Cliché Photo-Ciné Saint-Michel".
- L'accès moderne, situé à droite, lorsque on lui fait face, de la fontaine Saint-Michel, apparait sur les cartes anciennes, semi-modernes et modernes.
- Enfin, plusieurs vues, montrent les deux types d'accès (souvent le même cliché ayant servi à plusieurs éditeurs.
Si, en 1995, Bernard (Vaugirard12), dans son premier répertoire, avait recensé 10 vues de cette station, aujourd'hui, il existe (à ma connaissance), une trentaine de références dont, il est vrai, certains doublons.
Cordialement.
Jean-Pierre

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Saint-Michel 3
C'est sans doute au début des années 1930 qu'a été pris ce cliché que Dominique avait présenté le 6 Mars 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Michel. La Fontaine Saint-Michel, adossée à l'immeuble d'angle entre le boulevard Saint-Michel, à gauche, et la place Saint-André-des-Arts, à droite, sera construite à partir de 1858, sur décision du baron Haussmann et inaugurée en Août 1860. Conçue par l'architecte Gabriel Davioud, la fontaine est ornée par des colonnes corinthiennes et met en scène la lutte du Bien contre le Mal, l'archange Saint-Michel terrassant le Diable. A droite de la fontaine et objet de notre passage sur la place, se situe le troisième accès au Métro, représenté par un entourage en fer forgé, surmonté d'un candélabre "Dervaux". Il n'y eut à cet endroit aucun entourage Guimard.


Saint-Michel 4
Ce cliché contemporain pris le 20 Février 2013 montre bien les aléas des prises de vue. On ne verra pas l'accès en ce début de matinée vouée aux livraisons de toutes sortes dans un environnement majoritairement réservé à la restauration. On remarquera que les reflets du parvis de la fontaine ne sont pas dus à une averse matinale, mais l'œuvre des arroseuses municipales. En outre il faisait ce matin là un "froid de canard". Quelques touches de couleurs, le vert des feux de signalisation et le rouge de la carotte du buraliste égayent quelque peu cette vue bien morne. Sous la chaussée la carcasse métallique de la station accueille depuis plus de 113 ans les quais de la station et de ses accès : une prouesse technique novatrice de l'industrie métallurgique et de ses ingénieurs. La même technique fut employée pour l'édification de la station Cité.

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Saint-Michel 5
Cette vue verticale de la fontaine publiée par l'éditeur Fernand Fleury permet de s'approcher de l'accès édifié à son pied, aperçu sur le post précédent. Ce cliché, comme un second plus moderne ne laissant pas apparaître les immeubles à gauche, a été présenté par Dominique le 18 Janvier 2013 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Michel et provenant de la collection de Jean-Pierre Rigouard. Idéalement situé il offrait, comme encore de nos jours, l'alternative aux usagers de se diriger du côté des n° pairs du boulevard Saint-Michel et de la rue Danton toute proche. Les couloirs rejoignent ceux venant des deux accès Guimard. On remarquera sur ce cliché la présence du mât type "Dervaux" apparu sur le réseau à partir de 1922 qui se compose d'une balustrade en fer forgé à montants carrés et d'un candélabre. Il aura tendance à remplacer l'autre candélabre type "Val d'Osne". Le hasard nous permettra d'évoquer la présence d'un exemplaire sur cette même place.


Saint-Michel 6
En ce début d'après-midi du 18 Février 2013, quand a été pris ce cliché contemporain, les livraisons étaient terminées, donnant ainsi l'occasion de découvrir l'accès, partiellement masqué par le parking des deux roues. Un local technique ressemblant à un kiosque à journaux colle au plus près la balustrade de l'accès. Ici en surface tout l'environnement a retrouvé durant plusieurs décennies des embellissements qui ont fait oublier le cratère dans lequel allait être foncée la carcasse de la future station. Tout autour de ce périmètre on peut imaginer les nombreux badauds qui tentaient d'apercevoir quelques aspects du chantier derrière les panneaux en bois. Quelques cartes anciennes évoquées par Jean-Pierre Rigouard sont là pour témoigner de l'arrivée prochaine du Métro, source d'inspiration pour plusieurs éditeurs.

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Saint-Michel 7
Un cliché original et rarement vu nous a été proposé par Dominique le 29 Septembre 2012 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Michel. Il s'agit d'une carte provenant de la collection de Babs. Sur cette vue très animée, pas moins de trois modes de transports ont été immortalisés par le photographe, de gauche à droite, un autobus de la Cie Gle des Omnibus, ligne J "Place Saint-Michel-Montmartre", un omnibus hippomobile à impériale, et enfin un tramway de la Cie Gle des Omnibus, ex-ligne TG "Montrouge-Gare de l'Est", devenue ligne 8 en 1910. Entouré par de nombreux piétons, l'accès se dévoile enfin dans son intégralité, tandis qu'un couple à droite semble fêter ses retrouvailles ou sa séparation (?!). A l'origine c'est bien un candélabre "Val d'Osne" qui avait été implanté à l'entrée de cet accès, contrairement au "Dervaux" aperçu sur la photo contemporaine précédente.


Saint-Michel 8
Des circonstances particulières ont obligé votre serviteur à être présent de bonne heure place Saint-Michel, un moment où la lumière n'est pas fameuse, si bien que ce cliché contemporain pris le 20 Février 2013 laisse une atmosphère lugubre. Par ailleurs la présence de la terrasse fermée d'un café n'aura pas permis le recul nécessaire pour obtenir le même angle de prise de vue. Le panneau "entrée" a troqué pour celui du nom de la station et le candélabre "Dervaux". Quant aux immeubles de la place comme ceux de l'ile de la Cité, ils sont toujours là. Ici, comme sur la ligne 12 entre les stations Pigalle et Jules-Joffrin, le tunnel de la ligne 4 passe en tréfonds de ces immeubles, sur toute la longueur de la traversée de l'ile de la Cité, y compris ceux de la Préfecture de Police. Notre ami Bernard (Vaugirard12), grâce à ses plans de la ligne 4 nous a appris qu'une sortie de la station "Cité" aboutissait dans la cour de la Préfecture, aujourd'hui condamnée. Plan à revoir ICI.

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Saint-Michel 9
A quelques mètres de l'avant-dernier accès aperçu sur la page précédente et avant d'entamer la rue Danton, à la découverte de la station Odéon, c'est ce que propose ce cliché pris sur la place Saint-André-des-Arts, présenté par Dominique le 10 Mai 2011 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Michel. Ici il s'agit du troisième accès Guimard, celui à cartouches et fond carré, installé en 1910. Puisqu'il s'agissait d'un accès secondaire il n'y eut jamais d'arceau. En similitude avec l'accès précédent on y installa un candélabre "Val d'Osne" avec la particularité d'être placé au milieu de l'accès, au pied des marches, et non sur le côté comme c'était l'usage. Cette vue dégagée de la place permet d'observer l'entourage dans son environnement de la fin des années 1940-49. En effet l'automobile présente une plaque d'immatriculation série "RM" attribuée au département de la Seine durant la période de 1938 à 1940.


Saint-Michel 10
Sur ce cliché contemporain pris le 17 Janvier 2013 on retrouve le décor "feuilles d'arbre" peint en trompe-l'œil sur les façades des immeubles en arrière-plan, déjà entrevu boulevard de Strasbourg à hauteur de la station "Château d'Eau". En revanche l'entourage de l'accès est invisible masqué par la station....des Vélib. Tout juste aperçoit-on le sommet du mât "Dervaux", au dessus de la poubelle verte. De part et d'autre du pâté d'immeuble se profilent, à gauche la rue Suger et à droite la rue Saint-André-des-Arts. A l'écart du boulevard Saint-Michel et des quais saturés de circulation intense cette petite place offre une relative tranquillité à l'ombre des arbres et des terrasses de café. Quant au métro, bien enfoui dans le sous-sol, il assume en douceur, grâce à son matériel sur pneu, son statut de transversale nord-sud, dont il va falloir intégrer le nouveau terminus de "Mairie de Montrouge".

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Odéon 1
Pour l'anecdote, avant de quitter la place Saint-Michel, il est bon de préciser que la station fut ouverte en retard le 9 Juillet 1910, soit 6 mois plus tard que la mise en service de Raspail à Châtelet. C'est sous la rue Danton que la ligne 4 aborde le boulevard Saint-Germain sous lequel la station Odéon sera construite. Comme le montre ce cliché, provenant de la collection de Jean-Pierre Rigouard et que Dominique a présenté le 14 Novembre 2010 dans la collection du Métro, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Odéon, on n'aperçoit aucun signe distinctif d'un entourage Guimard. En vérité l'accès fut doté dès l'origine d'un entourage en fer forgé que l'on devine à gauche de la carte. Doit-on en conclure que le boulevard Saint-Germain ne pouvait s'accommoder de l'œuvre d'Hector Guimard ? La statue de Danton au premier plan, présente au moment des travaux, ne pourra nullement nous renseigner. On notera, au milieu du cliché, la perspective de la rue de l'Ecole de Médecine.


Odéon 2
Sur ce cliché contemporain pris le 18 Février 2013 on distingue mieux l'accès d'origine, désormais signalé par un mât de type "Dervaux" et sécurisé sur le trottoir. Une sortie supplémentaire a été implantée au pied de la statue de Danton afin de fluidifier la sortie des usagers depuis que la ligne 10 fait escale à Odéon en date du 14 Février 1926 au moment de la mise en service du court tronçon Mabillon-Odéon. On notera que 4 ans plus tard la ligne 10 sera envoyée vers la Place d'Italie avant que la traversée sous-fluviale de Pont Sully à la Place Monge de la ligne 7 ne soit effective en 1931. Ici à Odéon la ligne 10 va jouer à saute-mouton avec la ligne 4 pour atteindre sa propre station sous le boulevard Saint-Germain tout de suite après la rue Danton. Aux abords du carrefour de l'Odéon l'animation est continue tout au long de l'année aussi bien sur les trottoirs que sur la chaussée.

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Saint-Germain-des-Prés 1
On ne saura trop remercier la "Ligue Nationale contre l'Alcoolisme" d'avoir commandité ce cliché auprès de l'éditeur ND Phot., car à ma connaissance et celle de nos collectionneurs, il s'agit de l'unique prise de vue de l'accès de cette station. Si la carte que Dominique a présentée le 6 Décembre 2010, à revoir ici : Métropolitain - Métro Paris - Station Saint-Germain-des-Prés provient de la collection de Jean-Pierre Rigouard, le scan ci-dessus est issu de celle de Bernard (Vaugirard12). Si la première mouture des plans des ingénieurs, à commencer par leur patron Fulgence Bienvenüe, avait été entérinée, et si la rue de Rennes avait été prolongée jusqu'à la Seine, la station aurait pris place sous cette même rue. Hélas les sages de l'Institut de France ont opposé un véto farouche, craignant que les trépidations du Métro sous leurs pieds ne viennent troubler les délibérations de l'Académie. Ainsi le tracé de la ligne obliqua à angle droit vers l'est et occasionna la traversée sous-fluviale la plus ambitieuse du Métro parisien.


Saint-Germain-des-Prés 2
Sur ce cliché contemporain pris le 18 Février 2013 le signe distinctif de l'accès est représenté par le candélabre "Val d'Osne", installé, comme sur la place Saint-André-des-Arts, au milieu de l'accès, mais cette fois-ci sur le fond de l'entourage. Rien ou si peu a changé depuis le cliché ancien. La grande banque de dépôt a grignoté la boutique des anti-alcooliques, mais a laissé intact le porche du 147. A deux pas du carrefour de la rue de Rennes et du boulevard Saint-Germain, l'animation est toujours grande autour des deux cafés symbolique des lieux, à savoir le '"Café des Deux Magots" et le "Café de Flore" fréquentés de tout temps par la fine fleur artistique et littéraire parisienne, sans oublier la "Brasserie Lipp" et ses tables réservées aux politiciens de tous bords.