Les Locomotives - Voiture automotrice à boggies de la Cie du Métropolitain de Paris, 3° type
(Collection F. Fleury - sans numéro)
Dès le début de l’exploitation, en 1900, le Métro connut une très forte affluence qui obligea rapidement la CMP à étudier les moyens d’accroître sa capacité de transport.
Cette capacité de transport – on parle de
débit horaire de voyageurs – dépend exclusivement du nombre de voyageurs transportés par chaque rame, et du nombre de rames passant par un point donné en une heure.
Notons que la vitesse des rames n’a rigoureusement aucune influence sur le débit horaire.
Augmenter le nombre de rames en un temps donné revenait à diminuer au maximum l’intervalle entre deux rames. Une première série de mesures visait à réduire le temps d’arrêt en station : multiplication, élargissement et répartition régulière des portes sur les rames et rationalisation des accès.
Une autre piste était la mise en place de la signalisation par « Block-système » permettant de raccourcir la distance physique entre deux trains successifs, ainsi qu’une augmentation de l’accélération au démarrage et du ralentissement au freinage des rames.
Pour augmenter le nombre de voyageurs par train, il fallait constituer les rames avec moins de voitures, mais plus longues, ce qui condamnait le matériel à essieux fixes et nécessitait l’utilisation de matériel sur bogies.
La CMP fit donc des essais avec deux prototypes (M301 et M302) en fin 1902 et début 1903. Les résultats furent tels que la Compagnie passa commande de deux séries de matériels.
Des motrices «
longues » (Série 400, dont un élément représenté sur la carte), et une série dite «
courte » pour les lignes au tracé fort accidenté ne permettant pas l’inscription en courbe des motrices longues. (Ligne 1 : Bastille, par exemple)
La série 400, de longueur 13,550 m, comportait 3 portes d’accès par face. Derrière la loge de conduite, on avait disposé un compartiment métallique, ne comportant que des places debout.
Pour l’anecdote, on avait songé un moment a en faire un «
compartiment fumeur » mais cette idée ne fut pas mise en pratique.
A l’exception de ce compartiment, et de la loge de conduite aux parois de tôles, le reste de la voiture était encore en bois et offrait 75 places dont 25 assises.
Chaque motrice était équipée de 2 moteurs de 125 CV.
Pour terminer, signalons qu’il a été construit 490 exemplaires de ce type de matériel (numérotés M401 à M490) , mis en service en 1904 et modifiés en 1931 et 32 (remplacement des caisses bois par des caisses métalliques), et
toujours en service en 1963 !
> Liste des cartes du matériel roulant